Les sanglots et l’odeur qui imprégnait la pièce aurait provoqué la nausée chez le plus commun des hommes mais le miroir enseveli de sang reflétait tout autre chose : un visage squelettique, l’imitation même de la mort qui l’entourait comme si ce décor sanglant faisait parti de son être. Mais comment en était-il arrivé là ? Né à Tokyo, au Japon, Kozan avait eu une enfance tout à fait normale si l’on ignore ses difficultés à s’intégrer a la société – chose dont tout le monde autour de lui avaient fait. C’était beaucoup plus facile de prétendre qu’il était tombé lorsqu’il se mutilait, ou qu’il était sous le choc face à son indifférence totale lors des funérailles de son père. Académiquement, il s’en était bien sorti et fut accepté dans l’une des meilleurs universités Américaine pour étudier l’ingénierie manufacturière. À la recherche d’une société où l’accueil lui serait favorable, c’est avec enthousiasme et curiosité qu’il a voyagé jusqu’au États-Unis.

Cependant, c’est avec peu d’intérêt qu’il a compléter sa première année d’étude et son intégration au pays ne fût pas très différente qu’à sa ville natale. La ville, la pollution et le système bon qu’à vous mettre des chaînes étaient comme une bouloir qui commençait à lui ciller au oreilles. C’est en quête de nature et de liberté qu’il se retrouva au beau milieu d’un marais tout près de Lafayette, en Louisiane. Ayant fait la rencontre d’une Cadienne chasseuse d’alligator, Kozan s’était vu pour la toute première fois, complètement charmé. Il avait abandonné ses études pour fréquenté l’Américaine pendant près d’une année au cours de laquelle il appris beaucoup de chose sur la chasse et la survis en nature. Malheureusement, il s’était vu forcé de retrouver son pays d’origine suite à l’expiration de son visa. Gardant contacte avec elle par correspondance, il avait poursuivi son intérêt pour la chasse et élargie la liste de ses prises au-delà de l’alligator. Chassant le chevreuil, le sanglier et allant même jusqu’à tuer illégalement le macaque, Kozan avait appris à fabriquer des objets artisanale avec les ossements et la fourrures de ses prises qu’il revendait sur internet, dans les marchés noirs ou encore dans les ruelles.

Voyageant d’un pays à l’autre en quête de nouvelles prises, il a campé et vécus dans des endroits plus dangereux les uns que les autres. Sans même compter le braconnage auquel il participait régulièrement, la chance lui a souris pendant plusieurs années durant lesquelles il a toujours gardé contacte avec l’Américaine. Il lui rendait régulièrement visite jusqu’au jour où elle décida subitement de couper tout contacte avec lui. Assumant que les parents de cette dernière s’opposaient à cette relation et qu’ils furent l’élément déclencheur de cette rupture, Kozan avait décidé qu’ils deviendraient ses prochaines proies et que leurs ossements serviraient d’alliance pour son union avec leur progéniture.

Évidemment, sa bien aimée n’avait pas exactement bien réagi à sa grande demande et il refusait entièrement d’accepter ce rejet, allant jusqu’à la ligoter dans son propre grenier. Kozan avait prit le contrôle de sa résidence pendant qu’il tentait de la convaincre de s’unir à lui. Ses méthodes n’étaient pas douce, après tout, le trappeur ne connaissait absolument rien à l’amour même si ses délusions lui faisaient croire autre chose. La visite d’une cousine inquiète n’avait su mettre fin à son règne de terreur mais fut une piste importante pour la police qui interceptèrent un colis troublant de biens artisanales construit à base de reste humains… Inutile de mentionné que l’atelier improviser sur les lieux était des moins attrayante; son costume de disjoncté au traits squelettique fut sans doute la moins troublante de ses œuvres.

Parvenant à sauver l’Américaine de son triste sort, les autorités ont éventuellement parachuté Kozan sur l’île où il a complètement perdu la tête et gueuler comme un animal sauvage jusqu’à ce qu’un coup sur la tête vienne si gentiment le calmer. Refusant de prêter allégeance à un groupe, il a accepté d’être une proie facile pour les plus grands profiteurs. Rebelle mais pas ignorant, il a fait profil bas pendant son séjour sur l’île. Cherchant avant tout à se rendre utile là où il le pouvait librement, même s’il n’avait pas de problème à se plier si sa vie en dépendait; un sentiment dont il appréciait étrangement mais qui devait se mériter.

S’alliant à un groupe pour quitter l’île, il n’a pas hésité à les abandonnés dès que son but était en vu; vivre en ermite dans les bois avec ses deux seuls véritables alliés. Construisant une cabine derrières les arbres entouré de pièges, ils se croyaient en sécurité jusqu’à la mort de l’un d’eux, à peine un mois plus tard. Remontant leurs garde, les deux hommes ont survécus pendant quelques mois avant que Kozan se retrouve complètement seul. Peut-être qu’une alliance à un groupe n’était pas une si mauvaise idée, finalement? Sa réponse lui fut livré sous la rencontre de Victor qui le recruta au sein de son mouvement étrange et le présenta au groupe sous un masque de mensonge… Kozan ne leur révélera tout de même pas la liste de ses crimes qui continue de grandir de jour en jour...