A luxury ? Of course !

Chad & Brian

◊ ◊ ◊

La Destileria Cancún... Il est passé devant la Distileria sans s'arrêter. Chad n'avait aucune idée de ce qu'il faisait en m'annonçant cette nouvelle comme un vulgaire propos dit pour combler la discussion. Il s'attendait probablement à ce que je ne réagisse pas. Ce qu'il ignorait, c'est qu'il venait d'implanter une envie grandissante dans mon esprit. Une envie qui pourrait être critiquée de nos jours, mais qui peut réellement rejeter tout ce que nous avions connu avant? Le luxe, les sucreries, le plaisir des bons repas chauds... Et l'alcool. Pour sa défense, il avait mentionné qu'il n'y avait probablement plus de nourriture depuis un bail... Mais La Distileria est un endroit réputé pour servir les meilleures tequilas du Mexique. Si cela peut, à ses yeux sembler absurde de prendre des risques pour un verre de cette ampleur, c'est qu'il n'y connaît probablement rien. Ou encore, il ne possède pas l'envie du luxe que je possède. Du moins, pas autant. Personnellement, ce monde déchiré à laquelle je m'adapte de mon mieux n'est pas une excuse pour se priver d'un tel plaisir si l’occasion se présente. Ils sont devenus si rares, peut ont vraiment m’en vouloir d’espérer? S'il n'y a qu'une infime chance de pouvoir savourer l'un de ces nectars... Qui serait assez fou pour ne pas essayer? Surtout lorsqu'on a un ami comme Chad pour vous escorter. Sortir de nos barricades n'est pas ma plus grande passion, mais à ses côtés, tout est plus facile. Et puis il vaut mieux que je sois là si on a la chance de trouver quoique se sois. Les bonnes cachettes, je m'y connais. Le propriétaire avait sûrement la sienne, comme tout homme fortuné qui se respecte. Je ne sous-estime pas Chad... Mais bon, je ne serais pas surpris qu'il passe à côté.

On est donc là, tous les deux, en chemin vers le fameux restaurant. Je suis fébrile, je dois l’avouer. C’est moi qui ai pris le volant, laissant soins à Chad de surveiller les alentours. Il n’a pas été trop difficile à convaincre, comme toujours. Ça fait un moment déjà qu’on se suit et il commence à me connaître suffisamment pour savoir que je n’abandonne pas aussi facilement. C’est quelqu’un de dévouer et j’avoue que je sais en profiter. J’ai tout de même l’impression qu’il n’est pas tout à fait convaincu. En tout cas, c’est ce qu’il dégage comme attitude.

«J’ai un bon feeling mec. Crois-moi, mon instinct me dit qu’on ne sort pas pour rien.»

Je tourne le coin et la façade jaune du bâtiment apparaît tel un rayon de soleil au loin. Quitter nos ruines pour aller se balader dans un endroit luxueux, je n’en demandais pas mieux. Enfin, si ce n’était des morts qui marchent sur la terrasse du bâtiment bien sur. Il ne semble pas trop nombreux pour le moment, mais il faut toujours agir avec prudence. J’ai toujours mon revolver avec moi, bien qu’il soit préférable de ne pas l’utiliser. Chad m'a enseigné quelques techniques de base au couteau… mais je déteste ça. Enfoncer ce truc dans une cervelle pourrit, c’est dégoutant… et salissant… J’essaie de laisser faire Chad, même si parfois, il me faut intervenir. Je ne laisserais tout de même pas un de ces monstres s’en prendre à mon garde du corps.
J’arrête la voiture un peu plus loin dans un endroit dégagé. Je regarde ensuite mon acolyte, attentant son approbation.

«t’est d’attaque?»

(c) oxymort

A luxury ? Of course !

Brian & Chad

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Son gros bras musclé est posé sur le bord de la fenêtre ouverte du véhicule, et il observe le paysage défiler en silence. La route est déserte, si ce n’est que les quelques rôdeurs que vous croisez ici et là. Ce monde est déprimant et il doit l’avouer. S’il aime bien sortir pour partir à l’aventure et se changer les idées, aujourd’hui Chad est plutôt d’humeur nostalgique. La température nuageuse n’y est certainement pas pour rien. Un orage risque d’éclater à tout moment et il considère que cette sorti aurait pu attendre au lendemain. Mais lorsque tu as quelque chose en tête, il est assez difficile de te convaincre du contraire. C’est pourquoi il a tout de même accepter de t’y accompagner. La peur que tu le demandes à un de ces imbéciles incompétents a également jouer pour beaucoup dans la balance. Il a promis de te protéger et il compte bien faire respecter cette promesse jusqu’a la fin de ses jours.

Tu viens briser le silence avec ton enthousiasme qui décroche un sourire jaune au colosse. Peut-être as-tu raison, peut-être qu’un peut d’alcool ne vous ferait pas de tord.

«J’espère que t’as raison, mec.»

Se contente-t-il de dire, fixant alors le bâtiment qui apparaît peu à peu devant vous. Il fallait évidemment qu’il y ai des morts-vivants sur la terrasse. Chad soupir, heureusement ils ne sont pas beaucoup, mais il avait presque espéré que cette balade ce passe sans trop d’encombre. Il tente de reprendre le dessus sur lui-même, tout ira bien, il a toujours adoré défoncer les crânes de ces créatures à coup de hache, ce n’est pas aujourd’hui que ça va changer, n’est-ce-pas ?

Tu te stationne un peu plus loin, cherchant ensuite à savoir si ton garde du corps se sent près a attaquer. Il a un signe affirmatif de la tête, avant d’empoigner sa hache et de sortir du véhicule.

«J’suis toujours d’attaque.»

Sans perdre de temps avec une stratégie quelconque, le colosse fonce droit sur la terrasse et fend l’air de son arme.

«Amenez-vous, bande de pourris !»

Scande-t-il en direction des rôdeurs, qui se retournent lentement pour s’approcher de lui. Il donne un premier coup, puis un deuxième, sans s’arrêter. Son manque de prudence aura toutefois des conséquences, puisque quelques mort-vivants qui se trouvaient derrière le commerce ont vite fait de se manifester et de venir entourer le combattant. Surpris par le grognement de l’un d’entre eux, il se retourne brusquement et c’est à ce moment qu’il perd pied dans les escaliers de la terrasse. Tombant de tout son poids sur le bois, il relève sa hache près a se défendre. Bon sang, il savait bien que cette journée s’annonçait merdique, mais à ce point-là ? Est-ce donc ainsi qu’il perdra la vie ? En t’accompagnant pour aller chercher une fichu bouteille d’alcool ?!

La colère s’empare de lui et il repousse les morts comme il le peut, mais il aura clairement besoin d’aide.

«Brian ! Putain, magne-toi !»

Hurle-t-il, espérant que tu trouve le courage de venir à son secours, parce que sans toi il est évident qu’il ne s’en sortira pas. Il t’as sauvé la peau à plusieurs reprises, te prouvant ainsi sa loyauté. C’est maintenant à ton tour de prouver la tienne.

(c) oxymort

A luxury? Of course!

Chad & Brian

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Chad ne changera jamais. Il fonce dans le tas comme il a toujours su le faire. Avoir sa taille, je suppose que je n’hésiterais pas non plus. En tout cas, je ne me plaindrais pas. Son efficacité est exceptionnelle. Je suis à peine sorti du véhicule qu’il a déjà explosé la tête de plusieurs de ces pourris. S’il sait se battre, la prudence n’a jamais été son fort. Jusqu’à maintenant, ça ne lui a pas trop nui… alors je n’ai jamais vraiment trop insisté pour lui exposer une quelconques stratégie. Méthode qui me ressemble beaucoup plus. Peut-être que j’aurais dû aujourd’hui? En tout cas, c’est ce que je me dis en le voyant s’affaisser sur le sol. La panique m’envahis aussitôt. Je reste là, figé de peur. Est-ce que ce serait le jour où je vais perdre mon fidèle acolyte? Non… non… je ne veux pas y croire. Alors qu’un de ces monstres s’approche dangereusement de lui, Chad me ramène à la réalité en m’interpelant. Il a raison. Je ne peux pas rester là à ne rien faire. L’envie d’utiliser mon revolver est forte, mais je ne peux pas prendre ce risque. En pleine ville, les morts risquent de se ramener assez vite. Les mains tremblantes, j’attrape le poignard à ma ceinture et je me précipite vers eux. Mon cœur bas tellement fort que je n’arrive plus à réfléchir… Juste la vue des monstres me terrorise… mais il faut que j’agisse. Entre moi et mon garde du corps, je compte 3 morts. Bordel. Pour lui ce ne serait rien, mais il va vraiment falloir que je les élimine? Je me parle à moi-même : Je peux y arriver. Je dois y arriver.

Alors que Chad repousse du mieux qu’il peut le monstre qui lui est tombé dessus, je m’approche du premier qui nous sépare. Je lève mon couteau, hésitant. Ne réfléchit pas Brian… agi! Je tente un premier coup raté à la tête. Le monstre tente de m’agripper alors j’agite l’arme nerveusement. Une deuxième fois, puis une troisième. Ma respiration s’accélère à un tel point que je crois laisser échapper un sifflement… à moins que ce ne sois un gémissement de peur? Je n’ai pas le temps d’y penser. La vue du sang me lève le cœur et je dois me concentrer pour ne pas vomir. Le pourrit s’écroule laissant place à un deuxième qui a choisi de s’avancer vers moi sans me laisser de répit. Je ne sais plus si Chad s’en sort. Honnêtement, je suis affolé à un tel point que j’ai de la difficulté à saisir tout ce qui se passe. Ma main s’élève à nouveau à quelques reprises. Du sang jailli. Le mien? Non… je ne crois pas. Le deuxième revenant s’écroule. Sa tête est transpercée. J’ai donc réussi à l’éliminer. Un sentiment agréable m’envahi, à mon plus grand étonnement. Le mort n’étant plus là, j’aperçois le dernier monstre qui est par-dessus mon compagnon. Je ne sais pas s’il s’est fait mordre, mais en tout cas il continue de se débattre avec toute la force qu’il lui reste. L’énervement revient. Je tente de reprendre le contrôle de ma respiration mais ces peine perdu. J’ai l’impression que tout tourne autour de moi. Concentres-toi Brian! Il a besoin de toi!

Je m’avance et j’attrape le revenant par la chemise afin de le tirer vers moi. Mauvaise idée. La chemise du type suit, en même temps qu’un de ses bras. La vue du membre qui s’arrache de son corps me dégoutte a un tel point que je perds pied moi aussi. Je titube vers l’arrière, réussissant de peine et misère à ne pas tomber. un air dégoûté envahit mon visage. Le monstre est déstabilisé un moment, mais cela ne suffit pas à le faire lâcher prise sur Chad. C’est d’ailleurs mes yeux sur lui qui me ramène à la réalité. Bon sang! Reprends-toi Brian! Je prends une grande respiration et j’enfonce mon couteau dans la cervelle du pourrit. Cette fois, un seul coup suffit. Le corps s’effondre sur mon ami. Je recule de quelques pas, posant mes mains sur mes genoux, essoufflé, je tente de reprendre mes esprits. Bordel… je m’attendais pas à cela ce matin!

(c) oxymort