Suivez bien, l’histoire de Wind n’est pas tout à fait banale et il est très rare qu’elle en parle autour d’elle. En vérité, si elle a fuit plusieurs fois ses différents lieux de vie, c’était pour échapper à ce que l’on disait de sa famille. Pourtant, au commencement, tout semblait des plus basiques. Petite famille, peut être arriérée d’après les dires de certains, perdue dans une maison de campagne et propriétaire des domaines fermiers des hectares environnant. Son père avait repris le domaine familial et souhaitait, tout comme son père, et son grand père, qu’il continue à passer de génération en génération. Wind s’y plaisait bien. Elle s’entendait bien avec les animaux, était une fervente passionnée d’équitation et pouvait se vanter d’un certain talent pour les préparations fromagères et laitières. C’était une petite fille pleine de joie, laissée libre dans un terrain beaucoup trop grand pour elle. Parfois surveillé par son grand frère, il ne lui fallait jamais longtemps pour filer. Ce dernier était bien plus agé qu’elle. 12 années de plus, exactement. Elle l’admirait beaucoup, même si elle ne lui aurait jamais avoué.

Pleine de vie, turbulente et insouciante, il l’a toujours protégé des disputes familiales. A tel point qu’elle n’en avait presque pas connaissance. C’est donc dans l’ignorance totale qu’à l’aube de ses six ans, sa mère décéda sous les coups de son père. C’était flagrant. Wind la voyait revenir souvent couverte de bleue après une nuit ou une journée agitée. Elle entendait ses parents se hurler dessus, mais elle était trop jeune pour imaginer la cruauté humaine. A moins que les douces histoires de son frère ne l’aient bercé dans une illusion grotesque mais rassurante. Alors, pour ne pas choquer sa plus petite sœur, de nouveaux mensonges furent proféré. Il s’agissait là d’une simple chute, de l’étage de la grange. Une maladresse, un petit malaise qui l’avait fait dégringoler de plus de trois mètres. Et malheureusement, aucun ballot de foin pour amortir sa chute mortelle. C’était ridicule. Jamais sa mère ne serait montée au premier étage de la grange. Elle n’y serait même jamais allé à cause de sa phobie des souris. Pourtant, c’était tellement tentant d’y croire. Alors elle y cru.

Plutôt agitée, l’année qui suivit fut rude pour la jeune femme. Elle venait de commencer l’école, et elle n’était pas des plus doué, ayant besoin de bouger et d’extérioriser ce combat qui prenait place dans son cœur. Les disputes empirèrent entre son père et son frère. A tel point qu’une nuit, sans prévenir et quelques semaines après la majorité du garçon, ils partirent sans faire de bruit, s’installer dans une nouvelle vie, loin de tout cela. Wind n’a jamais vraiment compris pourquoi. D’autant plus que son frère l’interdisait d’avoir des nouvelles de son père. Et lui ne devait pas y tenir particulièrement, puisqu’elle n’en recevait aucune, même en espionnant le courrier et les coups de téléphone.

Très vite éloignée de l’école, la jeune fille passa ses dernières années d’enfance et tout son adolescence à distance. En effet, après s’être installée dans une ville proche de San Fransisco, elle a commencé la gymnastique acrobatique. Elle fut repéré dès son plus jeune âge comme ayant un haut potentiel. Un an après avoir commencé cette activité, elle en devenait sa principale source de bonheur. Ses heures assises sur une chaise étaient réduites pour laisser place à de longs entrainements chaque jour. Mais cela lui plaisait. Elle gravit les échelons, participant toujours à de nouvelles compétitions de plus grandes envergures, jusqu’à se faire une renommé dans ce domaine.

La suite de son existence fut plutôt désespérante. Majeur, elle décida d’emménager dans son propre appartement, loin de son frère. Elle continua pendant trois ans la gymnastique à haut niveau. La quatrième année fut fatale. Si au début elle s’entrainait jour et nuit pour tenter d’oublier ses drames familiaux, la blonde finit par sombrer petit à petit dans l’alcool. Après le sport, c’était la seule échappatoire qu’elle avait trouvée. Peu glorieux, hein ? Elle s’en fichait. Elle avait trop mal pour se soucier du regard des autres. Mais cela lui coûta sa place dans le milieu sportif.

Vivant sur ses économies, elle enchaina sur une longue année de débauche avant de se rendre à l’évidence et d’enchainer les petits boulots tous plus ingrat les uns que les autres. Elle sortait difficilement la tête de l’eau. L’amour l’aida à se relever. Malheureusement, la relation toxique qu’elle entretenait avec l’homme ne l’aida pas à sortir de ses vices. Plutôt appréciée pour son visage et ses courbes, elle se faisait une place dans le monde de la nuit. Alors, en plus de ses soucis d’addiction à l’alcool, Wind se retrouva confronté à la drogue. C’était son ancien petit ami qui l’y avait initié. Elle s’était rendu compte trop tard des dégâts que cela lui causait. Folle amoureuse, elle ne lui en tint pas compte, jusqu’au jour où une autre femme, plus belle croisa le chemin de celui qui partageait sa vie.

C’est trois ans de sa vie qui s’achevèrent lorsqu’elle se rendit compte des mensonges de son bien aimé. Ce fut la descente aux enfers. Si elle n’avait pas eu quelques amis proches pendant ces temps difficiles, elle y serait certainement restée. Après une overdose et un séjour à l’hôpital, elle se laissa convaincre et parti pour commencer une cure de désintox à Cancun. C’est le cœur lourd et sans grande conviction qu’elle y passa un peu moins d’une année. Mais, avec le soutien des médecins, de ses proches, elle réussit à rester sobre. Elle avait même dépassé les six mois de sobriété lorsque l’épidémie s’annonça. La panique s’empara de l’établissement très rapidement. Sans cadre, les patients devenaient ingérable, fuguaient ou se battait. Une jungle. Des animaux.

Leur faussant très rapidement compagnie, elle partit sur les routes, sans vraiment savoir ce qu’elle cherchait. Cela fait maintenant un an qu’elle vit comme une Nomade. Au début de l’épidémie, sa dextérité et son agilité lui servir maintes et maintes fois pour survivre. Elle croisa le chemin d’un petit groupe qui lui apprirent à manier les deux glaives qu’elle avait trouvé en chemin. Voulant minimiser le contact humain prolongé, elle ne resta pas longtemps en leur présence. Après avoir trouvé le moyen de locomotion le plus sûre et le moins contraignant : un cheval, elle explora les différents groupes qui se trouvaient autour d’elle. N’établissant que rarement de campement pendant plus de deux jours, elle voguait de clan en clan, ne réussissant jamais vraiment à trouver un endroit agréable. La sachant toujours sur les routes, les chefs de clans finirent par quérir son aide afin de transporter des messages important. N’ayant aucun avantage à en trahir un et préférant rester dans des relations neutres avec tous, tout en s’assurant une place protégée, elle prit son rôle de messager très à cœur, délivrant des messages ou des informations aux différents clans.