Le palpitant débordant de gentillesse et de douceur de la monstruosité ambulante était à la fois si reconnaissant et d’une tristesse absolue envers ce chaos ambiant qui semblait être diriger par la main capricieuse du hasard. C’était un être aigre-doux qui arpentait l’âme lumineuse du Cerbère des Ruinards. Doux car quelques personnes d’exceptions ont su tendre la main envers la caricature d’humanité malgré son antécédents d’horrible gladiateur obligé et de monstre de foire. Grâce a la tourmente divine, cette tempête qui avait secoué les fondations même de la civilisation en déclin, le golem de chair immonde avait retrouvé celle qu’il comparaît comme un ange tout simplement. Des sentiments aussi inconnues que nouveaux s’étaient éveiller dans le for intérieur du géant saturer de stigmates cauchemardesques, un amour qu’il savait impossible car jamais une si merveilleuse femme ne voudrait de la lie de l’humanité. Pour le côté aigre de la médaille, les ravages de la tempête avait causé sur le refuge qui avait accepté la monstruosité aux muscles disproportionnés. John avait usé de toute son expérience, de son savoir en matière de construction pour réparer les dégâts considérables. En fait la Bête ne dormait que quelques heures par nuit pour continuer de plus bel avec cette résilience et cette détermination qui forçait le respect sans qu’il le sache. Et comme un malheur ne venait jamais seul, une étrange maladie semblable à un fléau infernale avait tombé sans crier gare sur les survivants totalement exténuer. Certain mouraient, d’autres étaient gravement malade et une poignée de personnes semblaient très affaiblies par la grâce de Dieu. Hors John ne comprenait pas pourquoi que lui semblait si résistant aux maladies et en vérité il semblait le seul complètement opérationnel de la tribu qu’il considérait comme sa famille.
Comme de raison la gargouille a peine sculpté s’était encore jeter à bras le corps pour aider au mieux de ses maigres connaissances. Il cousinait de la soupe, élément de guérison selon sa mère qu’il avait adoré malgré sa méchanceté et ses sautes d’humeurs reliées par les consommations de drogue. Il s’occupait de chaque personne alités, les réconfortaient de sa présence et veillant sur eux comme une matrone aimante. Le soir il restait auprès de Myranda pour veiller sur son sommeil, priant pour Dieu soit indulgent et ne rappelle à lui cette ange si formidable au regard océanique de l’erreur de la nature. Le pas pesant et gauche de l’armoire à glace immunisé au fléau divin l’avait porté en ville pour chercher des ressources et par le hasard des choses le géant avait découvert que les gens de l’hôtel étaient mal en point aussi. Donc sans le savoir, écoutant sa bonté infuse de ce cœur en or qui se cachait sous cette apparence cauchemardesque, il laissa des provisions et des médicaments pour les aider aussi à la porte. Il aidait de ce fait la famille de son ange dont il était ignorant. John semblait être partout, aidant au mieux de ses carences intellectuelles mais compenser par ce cœur immense et doux.
Donc le géant s’occupait d’un malade quand une toux nouvelle se leva dans son dos. Pivotant son regard océanique si doux et pur, faisant grincer le cuir du collier a chien qui interdisait à la Bête de surgir abruptement, le géant eut un piètre sourire d’excuse et timide. Le berger allemand se leva pour accueillir le nouvel arrivant. Le vieux chien de prison semblait en diapason avec l’humeur de son maître aimant. Copain avait accepté chaque membre de la tribu et surtout il surveillait le périmètre, avertissant le géant si une goule vide de chair ou un intrus osait se manifester. La voix rocailleuse, rauque et intimidante de l’être difforme se leva dans un murmure.
John- Euh… Désolé de vous avoir déranger… Euh… Tout va? Euh… Besoin d’un truc?
Foutu pays tropical ! Les grippes y étaient parfois bien plus sévères que dans le reste du monde, tous souffraient d’un terrible mal depuis quelques jours, certains crevaient même sans donner le reste, et Pyrites accompagné de quelques unes autres personnes qui réussissaient encore à tenir debout s’occupait de les accompagner jusqu’au repos éternel. Il avait une batte à la main, aujourd’hui il laissait aux autres un peu de grand déplaisir que de planter la lame dans l’arrière du crane pour percer le cerveau afin que le mort ne puisse pas se réveiller. Avec la batte, il repoussait les rodeurs qui venaient de l’extérieur en direction des ruines, elle était pleine de sang mais il s’en fichait pas mal, grimaçant légèrement alors que son front était perlé d’une fine pellicule de sueur, mélange de fièvre et d’efforts. Bordel, combien de temps encore avant qu’ils terminent de mettre en terre les deux pauvres gars du groupe qui avaient succombé dans la nuit ? Heureusement Charlie avait été assez intelligente pour tous les séparer, ne pas mettre le loup au milieu des moutons, isoler le prédateur assoiffé de sang de la pauvre bête sans défense qui deviendrait à son tour avide d’hémoglobine et d’abats. « Allez on rentre. » Sean venait de mettre le dernier coup de pelle pour recouvrir le corps, et ils avaient ensuite rejoint l’intérieur des ruines, se mettant à l’abri des dangers extérieures. Il avait marché, retournant en sécurité lorsqu’il vit le géant dont il avait fait la rencontre peu de temps auparavant. John. Ce brave John. Malheureusement pas le plus bavard ni le plus à même de tenir une conversation, mais un bon gars, Pyrites l’appréciait bien. On dit souvent que pour voir la nature des gens, il faut regarder comment ces derniers traitent les animaux ou bien ceux qui leurs sont inférieurs, et John était réellement un bon type avec son chien. Un peu de vie animale dans les ruines, lui s’était mis dans l’idée de trouver un ou deux Coatis pour Charlie, il savait que la blonde adorerait et adhérerait complètement à cette idée !
Une quinte de toux l’annonça, et il vit John se tourner vers lui tout comme le berger allemand qui s’était levée pour le saluer, récoltant au passage quelques gratouilles derrières les oreilles ainsi qu’une légère tape amicale sur le flanc. Rowle leva les sourcils, un sourire en coin, l’air taquin et espiègle sur son visage. « Désolé de m’avoir dérangé ? Damn … Hercule, c’est toi qui prend soin de la plupart des gens ici, ce serait plus à moi de m’excuser de venir te casser les couilles pendant ton œuvre. Sauf si tu étais en train de manger cette pauvre femme, mais ce n’était pas ce que tu étais en train faire n’est-ce pas ? » Pas sans un peu de ketchup ou bien avec une petite sauce à l’échalote ! Pyrites qui avait la batte sur son épaule la posa le long du mur, faisant quelques pas dans la chambre pour regarder la malade allongée, soupirant doucement avant de poser sa main sur l’épaule du géant. « Tu sais, tu ne pourras pas sauver tout le monde mon grand, tu le sais n’est-ce pas ? Ce que tu as fais, c’est déjà très bien. Copain est fier de toi j’en suis sur, alors il faut que toi aussi tu sois content de toi, d’accord ? » Il lui serra doucement l’épaule avant de se passer une main dans les cheveux, levant son visage vers le ciel, se craquant la nuque. « Pourvu qu’on s’en sorte un maximum … je n’ai pas souvent vu de telles épidémies. Une fois lorsque j’étais au Malawi j’ai vu un truc un peu semblable, mais parce que les gens avaient bu dans un trou d’eau où des animaux étaient en train de croupir. »
Le musculeux monstre de foire gratta son collier de chien qui enserrait son cou de taureau tout en baissant le regard de honte. Il portait encore son éternel salopette orange carcérale, seul vêtements qui permettait de cacher plus ou moins ce corps honni de plusieurs. L’épaule massive de l’être de cauchemar l’élançait, résultat d’une morsure avec un simulacre de non-vie résultant d’une de ses sorties pour pallier au manque de ressources de ce groupe qu’il voyait comme sa famille d’adoption. Un lieu où il pouvait vivre malgré quelques regards de haine et de dégout à chaque jour. C’était le chef qui venait de débouler, la patronne semblait souffrante en ce moment. Par un curieux jeu du destin, le golem de chair semblait épargner de ce fléau qui emportait des humains alors que le monstre qu’il était survivait sans aucun problème. Déposant le bol e soupe près de la femme malade et affaibli, l’ancien Cerbère des scabreux leva ses mains en signe d’innocence. Sa voix caverneuse et intimidante se leva, embellit toutefois par la douceur des mots et aussi l’authenticité du moment.
John- Non chef… Euh… Moi monstre… Euh… Mais mange pas les humains comme méchants qui mordent… Euh… Moi John… Euh… Pas Hercule… Euh… Hercule lui beau et intelligent… Euh… Moi pas ça.
Une tristesse sans nom se passa dans le regard de la Bête alors que les mots du viril homme vint le confronté à la triste réalité. Soulevant ses larges épaules en signe d’incertitude, le géant dit avec douceur.
John- Moi pas médecin… Euh… Con de mineur… Euh… Con prisonnier qui sert juste à se faire battre ou battre… Euh… Toi voyagé beaucoup? Aie…
Lorsque la main du bras droit de Charlie vient lui enserrer l’épaule, le bandage maladroit de la chose immonde se disloqua et le sang attaqua le tissu orangé. Nerveusement la colline presque humaine se leva pour aller se cacher dans la pénombre bienfaitrice d’un recoin. Dans son esprit pathétique, le mastodonte élaborait la suite du moment angoissant. Les scrabreux avaient renier, rejeter au plus bas de l’ordre socialement violent du groupe à cause de la laideur de John. Hors si les prisonniers avaient su pour soin immunité, le golem de chair cauchemardesque aurait été simplement tué. Seul le patron du groupe savait la vérité et le protégeait pour un noir dessein ou simplement avoir un avantage. Le géant avait dû aller la ou les pantins de la Faucheuse étaient assembler pour piller les vestiges de la société et ramener des produits élicites pour permettre à son seul ami, Copain, de vivre. Levant les mains dans un tremblement nerveux qui se voulait apaisant, la voix de l’ancien gladiateur des arènes maudites se fit haché et nerveuse.
John- Moi partir… Euh… Moi être mordu… Euh… Euh… Par méchant qui mord… Euh… Mais moi devenir comme eux… Euh… Moi pas cerveau… Euh… Euh… Moi protéger Copain… Euh… Moi plus que deux mains mordues depuis le temps… Euh…
Des larmes rissolaient sur les joues mal rasés de l’abomination et la tache sanguinolente semblait s’être calmée. Au travers des tatouages imposés par le groupe pour augmenter l’allure guerroyant du gentil géant, parmi les stigmates d’une existence composée par une violence aussi barbaresque qu’inutile, l’index ayant la circonférence d’un saucisse trop cuite de l’être immonde désigna quelques vestiges de morsures.
John- Moi rien dis… Euh… Moi veut pas être cobaye… Euh… Peur des piqures…
Respirant avec difficulté, il joignit ses mains en une supplication poignante.
John- Moi partir loin… Euh… Juste demander qu’ange et Copain reste en sécurité ici… Euh… Moi laisser trucs pour eux à la porte… Euh… Pas fardeau… je t’en prie chef… Euh… Moi jamais malade…
La brunette que le colosse balafré avait ramené après la tempête était aussi souffrante et on pouvait sentir l’attachement de l’être immonde envers celle qu’il appelait avec adoration son ange. La résilience surnaturelle du colosse n’était pas un secret pour personne. Dormant peu, toujours en train de travailler pour le bien du groupe. En plus il était le seul qui n’avait aucun symptôme de ce fléau qui s’était abattu sauvagement sur les survivants…
« Non je sais que tu ne vas pas manger les honnêtes gens que nous sommes Hercule, pas sans quelques frites. » Pyrites lui avait fait un clin d’œil avec un sourire, bien qu’étant souffrant et sentant quelques petites poussées de fièvres qui lui faisaient perler le front. Merde. Fallait vraiment pas être net pour vouloir vivre encore dans ce monde de brute et de fou, à croire que le Tout Puissant avait décidé de se venger pour tout ce que l’Homme avait fait subir à la Terre depuis des millénaires, et qui donc pouvait réellement lui en vouloir ? Pourtant John se battait pour sauver des vies, des dizaines de vies, parce qu’il avait un cœur que personne n’avait parmi les survivants, une pureté autant qu’un enfant qui vient au monde. Lui se sentait fatigué, épuisé par ce qu’il faisait tous les jours, quelques fois, il enviait le Sirius son bateau qui avait été abimé durant la tempête, son bateau qui l’avait fait accoster au Mexique et découvrir l’état général du monde. « Tu sais qu’on raconte qu’Hercule avait une sale gueule et qu’il était gay ? Non sans déconner, je pense que tu es plus fort encore que lui. Après, si tu préfères, je peux t’appeler John Coffey, comme le café, sauf que ça ne s’écrit pas pareil. » Puis John était assez intelligent pour survivre. Certes il en avait bavé, certes il avait été exploité, mais l’air entrait encore dans ses poumons et son cœur continuait de battre. Malheureusement devant cette abnégation à toute épreuve de sauver tout le monde, John semblait s’oublier, et pour ne pas qu’il soit triste si des gens mourraient, Pyrites préférait lui dire qu’il allait s’heurter à la mort. « Bah mon grand, si on avait des cons comme toi plus souvent, on en serait peut-être pas là. » Il observait la jeune femme souffrante, une main sur l’épaule de John, continuant de discuter, réfléchissant à ce qui pouvait avoir apporté ce fléau d’un autre temps tandis que le colosse lui demandait s’il avait beaucoup voyagé. « J’ai fais plus d’une fois le tour du monde. Bateau, avion, montgolfière, voiture, moto … j’ai vu tous les endroits du globe oui. Pourquoi ? Il existe un endroit où tu aurais voulu aller ? » Peut-être qu’il pourrait tenter de lui parler d’un paysage, de lui faire imaginer.
Mais Pyrites fut tiré de ses pensées lorsque John se leva, son épaule se mettant à saigner, surprenant l’homme à la batte qui venait de se passer la main dans les cheveux. Et voilà que John se mettait à parler avec une tentative de se faire comprendre décelable entre mille, Pyrites le regardait droit dans les yeux avant de regarder la plaie, fronçant un peu les sourcils. « Mais qu’est ce que tu racontes, calme toi Johnny » Le mastodonte en pleurait, et lorsque ce dernier joignit ses mains, alors le regard de Pyrites se posa sur l’épaule dont il pouvait voir le bandage relevé. Il ouvrit des yeux plus ronds, restant presque sans voix avant de se reprendre et de s’avancer vers John pour mettre sa main sur les siennes. « Hey, calme toi Johnny Boy tu n’as rien à craindre avec nous, tu le sais ? » Rowle le regardait droit dans les yeux avant de reculer vers la porte et de fermer cette dernière, se tournant en direction de Karlsen, montrant l’épaule d’un geste de menton. « Montre moi ton épaule. »
Il fallait qu’il comprenne, comment un homme ne s’était pas encore transformé après une telle morsure ? Pyrites lui décalait la tenue orangée, montrant des muscles hors normes, une morsure bien visible. Puis il prit un flacon d’eau oxygéné et regarda John droit dans les yeux. « Tu te contrôles, et tu me frappes pas d’accord ? Même si ça pique un peu. » Pyrites laissa ensuite l’eau tomber un peu sur la plaie, et ce qu’il avait sous les yeux était impressionnant. Puis, il se mit à rire. « Damn … tu as une sacrée chance mon brave, tu sais que tu as peut-être l’antidote en toi ? Tu es sur que tu me laisserais pas prélever un peu de sang si un jour on trouve un putain de médecin ? » A présent ce qu’il fallait surtout, c’était refermer cette plaie, mais avec John qui n’aimait pas les aiguilles. « Je me souviens d’un voyage au Suriname, les femmes faisaient des mélanges de plantes pour les blessures, tu veux essayer Johnny ? »
Paniquer, le palpitant qui résonnait fortement qui pouvait se comparer au tambour qui sonnait la charge lors des grandes guerres de ce monde, le géant croyait simplement sa dernière heure venue. Le gaillard simplet avait vu nombres des scabreux massacrer des gens qui avaient eu le baiser mordant d’une goule, évitant la douloureuse transformation en une parodie de non-vie avide de chair. Hors John savait pertinent que l’infection ne l’atteignait aucunement, lui provoquant qu’un mal de tête passager. Mais si le chef devait le massacrer à coup de batte pour le bien de tous, l’Erreur de la nature allait se laisser faire. Comme on lui avait expliqué autrefois, que valait son existence en comparaison de celle des anges et des hommes. Un monstre se devait de mourir pour permettre è d’autres de subsister. C’était un marché honnête pour la lie de l’humanité. Donc malgré sa détresse, la voix caverneuse formula un simple désir. Un souhait qui montrait littéralement la pureté et la candeur de son âme si lumineuse et bienfaitrice. Que Miranda, son ange et celle qu’il aimait en secret, ainsi que son fidèle vieux chien de prison soient en sécurité parmi eux. Sa pitoyable existence lui importait peu. Fataliste, il ferma les paupières pour accepter sa délivrance de ce monde qui lui avait tant fait baver. La porte se referma et le cœur du géant cessa de battre. Le vieux chien s’avança pour se frotter aux troncs d’arbres qui servaient de jambes au mastodonte dans une douce tentative d’apaisement. Respirant avec difficulté, la main immense et rugueuse de l’homme difforme se posa sur la tête de son fidèle ami canin pour la caresser avec tendresse. Mais les mots formuler par l’aventurier surprirent le géant qui docilement s’assit au sol pour permettre à Pyrite de l’ausculter. Hochant la tête rapidement, continuant de flatter le vieux chien avec un amour inconditionnel, le musculeux golem de chair avala douloureusement sa salive.
John- Moi taper juste méchants… Euh… Moi aime pas me battre… Euh… Mais devait le faire dans arène… Euh… Sinon Patron scabreux aurait tué Copain… Euh… Moi plusieurs fois mordus… Euh… Pas grave… Euh… Moi pas de cerveau… Euh… Pas devenir méchants mordeurs.
Respirant doucement il sorti de la poche de sa tunique un flacon argenté et en l’ouvrant une douce odeur de pommes, de cannelles et de chocolat imprégna l’atmosphère. La gargouille à peine sculpté avait concocté un alambic et faisait sa propre alcool. Et selon bien des gens des ruines, c’était un délice en bouche. Il la tendit è l’explorateur et dit doucement.
John- Tiens… Euh… Moonshine… Euh… Miranda me l’a inspirer… Euh… Douceur d’ange… Euh… Tarte aux pommes et un petit goût chocolat… Euh… Moi pas antidote en dedans… Euh… Sang et os non?
Innocence et simple d’esprit, le géant ne comprenait pas le pourquoi de sa prodigieuse résilience aux maladies connues et même inconnues.
John- C’est quoi Suriname? Euh… Moi soigne avec ruban gris, alcool ou bien lame dans feu… Euh… Moi tout donné argent pour soigner mon ange Sandra… Euh…
Une mélancolie et une tristesse sans nom se propagea dans les iris verdâtre qui rappelait le paisible océan du géant.
John- Moi avoir tuer Rosalie ma sœur, ma nièce, Tom le père de Sandra et un autre flic… Euh… Moi con plus me souvenir… Euh… Juste que j’étais couvert de sang… Euh… Moi monstre selon policiers…
Il respira doucement tout en continuant de flatter le chien qui s’était couché au travers des jambes du géant. L’homicide avait littéralement était à la une du pays pendant des mois, John traité d'assassin et de monstre. Hors peu de temps avant la fin du monde, des résultats d’enquête avait surgit. Le flic tuer par le géant était un ripou qui avait éliminé la famille du géant si doux. Ce dernier fou de rage avait littéralement massacré l’assassin de ces anges et ensuite il fut traumatiser. Donc une cible de rêve pour les amis du flic véreux de faire porter le chapeau au colosse balafré.
John- Moi monstre… Euh… Enlève jamais collier autour de mon cou ok?... Euh… Car la monstre vraiment méchant prend ma place et fais ce que le type qui a… Euh… Enlever collier lui dit de faire… Euh… Après je reviens et je pleure… Euh… du carnage que j’ai fait…
Prenant une gorgée de moonshine le colosse continua avec une certaine douceur, un amour si puissant envers sa famille trépassé.
John- Sandra avait guéri… Euh… Cancer… Euh… Moi avait donné sang pour aider… Euh… Moi ramassait argent pour aller avec elle… Euh… Disney… Euh… 3 boulots pour y arriver… Euh…
Il regarda le second de Charlie avec gêne et timidité.
Par tous les diables, ce qui se passait devant son regard dépassait l’entendement même. Comment une personne pouvait-elle être immunisée contre le fléau ? Qu’est ce qui faisait que John semblait insensible aux morsures et aux griffures ? Il tentait de calmer le Golgoth, lui dire qu’il n’allait rien lui faire de mal, après tout, si Charlie avait voulu le recueillir c’était surement pour de bonnes raisons. Surement d’ailleurs qu’elle n’était pas au courant de ce qui se déroulait dans son groupe. Il allait devoir l’informer en tant que second, et si elle lui avait caché, alors ils allaient devoir en discuter en tête à tête, non pas qu’il serait enervé, mais elle ne devait pas avoir de secrets pour lui, sinon comment bien gérer le groupe ? Pour mettre John en confiance, Pyrites avait fermé la porte, lui demandant de lui montrer l’épaule car après tout avec les habitants de la ruine, John ne risquait rien. Si peut-être une putain de tourista s’il consommait le mauvais fruit, mais bon, à qui cette mésaventure n’était jamais arrivée ?
Assis au sol, il reprit la parole alors que Pyrites venait de lui demander de ne pas le frapper, qui sait les réactions qu’il pouvait avoir si jamais il ressentait de la douleur, ou même s’il pensait que finalement l’ancien explorateur était en train de lui mentir. « Ouais, Campbell était un bon connard je te l’accorde, et c’était surtout lui qui avait pas de cerveau, il pensait trop avec sa queue. Puis, personne ne fera de mal à Copain ici, sinon, c’est moi qui m’occuperait du con qui oserait. » Bah oui, le chien était un allié fidèle et efficace, puis ainsi il montrait à John qu’il pouvait lui faire confiance entièrement. Rowle le vit sortir un flacon avant de se le voir proposer, et il leva les sourcils avec un sourire espiègle sur les lèvres. « Fucking Johnny Boy ! Merde, voilà que tu m’en débouches un coin, ça me trou le cul ! De l’alcool de contrebande ! En tout cas, ça sent bien bon, tu m’en mettras quelques flasques ! » Pyrites n’était jamais contre un peu d’alcool après tout ! Mais non, ce n’était surement pas ce brevage des Dieux qui lui offrait une immunité contre les rodeurs.
« Un petit pays pas très loin d’ici. C’est surtout recouvert d’une intense forêt tropicale. On doit pouvoir retrouver les plantes de là-bas dans le coin plutôt que de te marquer au fer. Après si tu veux … on peut le faire, et chercher un onguent pour la prochaine fois, en espérant qu’elle n’arrive jamais. » Mais le colosse avait besoin de soulager sa conscience, il expliquait ses méfaits, et Pyrites pencha son visage sur le côté, levant les sourcils, passant le bout de sa langue sur ses lèvres amusé. « Tu me dis ça parce que je t’ai parlé des aiguilles ? C’est ce que tu comptes me faire si je te pique ? » Quant à savoir s’il était con … Rowle pensait plus à un problème de mémoire, une absence peut-être d’éducation, mais pourquoi ne pas voir si tout n’était pas insurmontable ? Peut-être qu’avec un peu de travail, John pourrait arriver à mieux s’exprimer et mieux réfléchir.
Des méfaits, ils en avaient tous fait, bon lui un peu moins, son plus grand crime avait été de fuir sa famille à bord d’un voilier pour faire le tour du monde et de revenir trop tard pour voir ses parents en vie. « Je pense pas que tu sois un monstre Johnny, mais promis, je prendrais pas le risque de te l’enlever. Pas avant de t’avoir construit la cage de Hulk. Non, pas contre, si tu veux on peut voir pour faire l’école. » Un peu de géographie, de la lecture, et de quoi faire marcher son cerveau ! Rowle continuait de l’écouter parler, avant de mettre un linge propre sur la plaie, et de lui prendre la fiole d’alcool de contrebande pour en boire une gorgée.
« Damn … faut que je te trouve une distillerie, c’est mieux que le breuvage biblique ! Je suis désolé pour ta Sandra mon grand, je suis désolé pour Disney aussi … si tu veux, on pourra chercher quelques photos de là-bas, et quand tu les verras, tu n’auras qu’à penser à Sandra, comme si ça … c’est un peu comme si tu avais réussi ta promesse, t’en penses quoi ? » Pourquoi il était gentil ? Voilà une question qui l’avait surprit, et il n’avait pas pu le cacher de son visage. Pyrites haussa les épaules, se passant une main dans les cheveux avant de tousser et de s’asseoir sur une chaise. « La question aurait été : pourquoi ne pas être gentil ? Je ne vois pas pourquoi j’aurais été méchant avec toi John, on est du même groupe. Ici, on est tous une putain de grande famille. »
Le regard océanique si doux de l’être monstrueux se perdit dans la vague, submergé par les images de l’endroit paradisiaque que les mots de l’explorateur lui contaient. Lui qui n’avait vu que les bois du Kentucky, les tréfonds de la terre dans les exploitations minières, les horreurs de l’île prison et le chaotique paysage de la fin de monde. Le cauchemar ambulant rougit aussi devant les bons mots sur sa dernière création en date, un alcool douceâtre dont l’inspiration n’était autre que l’être divin qui luttait contre la maladie étrange. Maladroitement il répondit de ce ton lent et hésitant, la voix rauque et chaleureuse des contrées sudistes qui berçait les cœurs quelques fois.
John- Pas besoin d’alambic… Euh… Moi en a fait un dans petite cabane plus loin… Euh… Désolé moi voulait pas déranger avec demande stupide… Euh… J’aimerais bien un jour… Euh… voyager avec Ange… Euh… Myranda… Euh… Moi me sent bien avec elle… Euh… Copain l’aime beaucoup aussi.
Sursautant à la mention d’aiguilles, un sourire niais parcourant ses lippes exsangues, le colosse balafré leva ses immenses mains en signe d’apaisement.
John- Non moi jamais faire mal à ami ou famille… Euh… Juste me dire de fermer yeux et tenir main… Euh… Pour pas que j’ai trop peur… Euh… Moi tout dire… Euh… Car moi méchant… Euh… Moi pas me rappeler des meurtres… Euh… Moi policiers ont dit que c’était moi qui… Euh…
Il ne put finir sa phrase, la douleur et la tristesse sans nom se peignit sur l’horrible faciès. Le vieux cabot lécha la main immense et rugueuse de son maître pour le ramener au présent et avec une délicatesse qui devrait être étrangère de ce corps aussi monstrueux que musclés, le golem de chair caressa le poil du chien en soupirant.
John- Tu sais… Euh… Docteur de Sandra ne comprenait pas pourquoi maladie était parti… Euh… Elle voulait faire test… Euh… sang… Euh... Car moi jamais malade… Euh… Pensait que mon sang truc bizarre… Euh… Normal car moi monstre et bizarre pour gens.
A la mention d’étude un torrent d’espoir se déversa du regard océanique si doux et pur de la créature trois fois maudites.
John- Vous allez perdre du temps pour moi… Euh… M’apprendre des trucs et peut-être… Ange va vouloir être avec moi… Euh… Mais pour photos Disney on laisse faire… Euh… Moi pas aller et moi tuer Sandra… Euh… Moi je sens que j’aurai jamais fait mal aux miens… Euh… Mais flics si intelligents…
Il continua à flatter le fidèle chien et sans aucune subtilité son regard porta vers la forme sublime et parfaite de Miranda non loin qui dormait pour une fois paisiblement. On pouvait lire l’amour et la tendresse la plus pur dans le regard océanique de l’être difforme. Baissant la tête de honte, il parla avec les accents d’un palpitant trop souvent malmener.
John- Euh… Moi connaît pas trop gens gentils… Euh… Moi toujours utiliser car grand et fort… Euh… Mais ensuite abandonné… Euh… Si ça arrive… Euh… Tu peux t’occuper bien de Copain et de Ange? Elle est si merveilleuse et intelligente… Euh… Elle peut emmener beaucoup pour gens… Euh… Moi rien… Euh… Et j’ai vu Tom et Jerry la regarder… Euh… Eux hommes beaux et intelligents… Euh… Tom avocat et Jerry comptable… Euh… Eux utile et pourront rendre heureuse Miranda. Euh... Pas stupide et laid comme monstre.
Avalant sa salive il pivota pour éponger les traces de sueurs du front de la superbe demoiselle.
John- Je veux qu’elle soit heureuse… Euh… Moi apporte juste malheur et mort… Euh… Monstre… Euh… Moi je sens cœur heureux être avec elle… Euh… Quand elle a quitté dans le camping-car avec frère… Euh… Quand j’ai plongé dans horde pour l’emmener au loin… Euh… Elle a pleuré à cause de ma laideur… Euh… Mon cœur était triste.
Il releva la tête alors curieux et le géant rougit un peu en se questionnant.
John- Moi te donner tout alcool… Euh… Mais toi devoir reposer aussi… Euh… Mais tu peux me dire c’est quoi être avec ange? Euh… Pouvoir caresser joue et pouvoir s’approcher d’elle? Euh… Moi ça ne m’arrivera jamais… Euh… Ange pour homme bien et beau comme toi… Euh… Pas monstre comme moi…
