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The lonesome Texan (Libre)
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Sam 17 Avr - 16:13
Cela faisait quoi ? Une semaine, qu'elle marchait ? Plus ? Sans Arabesque, le voyage était devenu insupportable. Elle repensait à ce qu'elle possédait en passant la frontière il y avait quelques mois. Beaucoup de mauvaises décisions et de malchance plus tard, elle se galérait à voyager à pied à présent. Sans parler qu'elle n'avait plus réellement de but, là ce n'était que la survie, elle n'avait plus rien ni personne à présent. Donc elle marchait dans l'espoir de trouver une ville bientôt. Elle pouvait survivre, chasser ect... mais elle n'avait plus aucun matériel, elle repartait donc sur une survie plus conventionnelle, boite de conserve, eau en bouteille ou à la source, ce genre de choses. Et ça faisait un moment qu'elle marchait en pleine nature, il lui fallait une ville et vite, elle n'allait pas chasser au colt non plus.

Elle s'était réveillée assez tôt, elle avait trouvé un coin tranquille près d'une rivière la nuit dernière. Elle put pratiquer quelques ablutions histoire de sentir un peu moins fort. Il faudrait peut-être qu'elle essaye de prendre un véritable bain un jour, histoire de voir si ses cheveux pouvaient retrouver leur couleur blonde et ne pas avoir la couleur poussière et sable. Enfin, il y avait tellement de choses qu'elle voulait faire, comme tellement de monde.

Après s'être laissé séchée, elle s'habilla et fit un petit tour du sac, une gourde remplie, des munitions, ça, c'était pas mal. Par contre il ne lui restait que deux boîtes de conserves, deux boites de fèves au lard et cela faisait deux mois qu'elle faisait tout pour repousser le fait de les mangers. Tellement de fèves au lard dans sa vie qu'elle en était dégoûtée. Sinon quelques allumettes, un fond de tabac et quelques cigarillo et deux trois choses, plus ou moins utiles. Au moins, elle voyageait léger à présent.

Elle s'habilla donc et gravit la petite crête qu'elle n'avait pas eue le courage de gravir avant. Et une fois en haut, elle tomba nez à nez avec... une énorme pancarte souhaitant la bienvenue à Cancun. Si elle avait marché une minute de plus, elle aurait vu la ville hier. Enfin bon, un simple face palm suffira, elle allait rejoindre la ville à présent. Sur le chemin, le nom de la ville lui revenait, c'était au large de la ville qu'une île était devenue une prison, non ? Toute la lie de la société, des innocents et certainement quelques opposant politique. Il fallait espérer qu'ils étaient toujours sur leur île, ou qu'ils y étaient morts. Sinon les survivants de cette île seraient... tout un tas de criminels. Pas rassurant.

Elle entra en ville, marchant discrètement, elle passa la journée à se faire discrète pour trouver un bâtiment intéressant à piller. La tempête avait des dégâts ici aussi visiblement, mais tout n'était pas encore détruit. Elle préférait ne pas attaquer de zombie, ou alors au couteau, elle préférait éviter les problèmes pour le moment. Il devait être cinq ou six heures du soir, lorsqu'elle se décida à entrer dans un bâtiment. Un petit immeuble résidentiel. Ce ne fut pas la découverte d'un trésor, mais elle trouva un peu de viande séchée et deux trois choses intéressantes. Le soleil déclinait, il était temps de se poser et de manger. Il faisait très bon, elle put donc profiter du toit de l'immeuble, elle bloqua la porte qui y donnait accès et s'installa non loin de l'escalier de secours, au cas-où. Puis elle alluma un petit feu et ouvrit une boite de fève pour commencer à la cuire dans la boite de conserve. Elle y ajouta quelques dés de viande séchée, puis elle laissa le tout cuir en remuant de temps en temps. Elle posa son chapeau au sol et observa la ville depuis le toit. Combien de temps allait-elle rester ici ? Elle ne savait pas, elle ne savait pas combien de temps cela prendrait de rejoindre la prochaine ville en fait.

Sur ces réflexions, elle sortit un cigarillo qu'elle s'alluma. Elle savoura longuement la première bouffée, attendant que la nourriture soit chaude.
Ténèbrus Grimsditch
THE Survivor
Ténèbrus Grimsditch
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Lun 19 Avr - 10:03
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« Lorsque John m’a dit qu’il avait vu une nouvelle âme en peine du haut de l’Hôtel, je me suis dit qu’il se trompait peut-être, mais John ne se trompe que très rarement. » Son pas était calme sur le toit de ce petit immeuble, il était passé par l’escalier de secours, après que son homme de main lui ait signalé un petit feu à cet endroit là. Tout en s’avançant, il avait montré avec son pouce l’Hôtel qui se trouvait derrière lui, il savait que sur le toit se trouvait ses snipers, d’anciens hommes de la pègre qui l’avaient suivi en prison sur l’Île, et malgré les années qui étaient passés, tous étaient restés fidèle à la famille Grimsditch. Une famille puissante dans les affaires, possédant de nombreux casinos, travaillant également dans la vente d’arme, dans le milieu de la nuit et du show-business. La prison semblait n’avoir eu aucun effet sur lui, quelques cheveux blancs de plus bien évidement, mais il marchait avec la même stature, le dos droit, la main dans la poche. Malgré la pandémie mondiale, ses costumes étaient impeccables, son veston bien ajusté sur sa chemise, tout comme le nœud de sa cravate. Oui, l’homme était dans son élément, le chaos et la destruction avaient toujours fait ses affaires. Aucune animosité de sa part dans ses paroles, sa gestuelle montrait néanmoins qu’il était armé également, tout être vivant se devait de posséder une arme s’il voulait continuer de survivre dans ce monde de brute, mais ce n’était pas pour autant qu’il allait s’en servir.

Le groupe de l’Hôtel était un peu moins armé qu’avant la dernière tempête, il y avait eu bien des morts, durant la nuit ils avaient été contraint de fermer les étages inférieurs et Tenebrus s’était félicité d’avoir dans ses rangs des hommes tels que Jake Hoffmann qui avait pris de gros risques pour faire partir les rodeurs, mettant en danger sa vie. Lui ? Lorsque la tempête avait commencé, il s’était rendu auprès de la Plage, il y avait à ce moment là le clan des Nomades qui y vivait, cherchant l’ancienne avocate qui hantait ses pensées. Il avait pris de nombreux risques pour la retrouver accompagnée de son fils, un jeune enfant de quelques années à peine, et depuis Katherine avait quitté son groupe pour rejoindre celui de l’Hôtel. Mais qu’importe, Tenebrus avançait sur le toit, observant la nourriture qui se réchauffait doucement, voyant le petit cigarillo entre les lèvres de la jeune femme. « J’imagine que vous n’y verrez pas d’inconvénient. » Il tira de la poche intérieure de sa veste un paquet de cigarette, allumant cette dernière avant d’inspirer lentement, dégustant cette bouffée de nicotine alors qu’il s’avançait jusqu’au bord de l’Hôtel, proche de la jeune femme.

« Je m’appelle Tenebrus Grimsditch, leader du groupe de l’Hôtel. A voir votre manière de vivre, vous ne faites pas encore parti d’un groupe ici, donc John avait raison, vous êtes nouvelle à Cancun. Je pense que vous savez la réputation de ces lieux, l’histoire de l’Île que vous pouvez voir au large, l’un des derniers vestiges de l’ancienne civilisation qui a sombré. Depuis, toute cette joyeuse bande qu’on était s’est un peu éparpillé partout ça et là, même si on est quand même nombreux à avoir trouvé la mort, et que nous ne sommes pas tous des monstres. » Tenebrus eut un léger sourire, inspirant doucement sa cigarette avant de lever légèrement ses sourcils. « Et vous ? Qui êtes vous ? »


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Lun 19 Avr - 13:35
La nuit était là, la lune était haute et heureusement, le feu de Scarlett lui donnait un peu de lumière, mais une lumière bien faible au milieu de toutes ses ténèbres. Soupirant et s'étirant, elle commençait à fatiguer et encore elle n'avait pas ou peu affronté de marcheurs aujourd'hui, elle se faisait plus vieille et puis à présent elle devait marcher pour voyager. Elle se massa un peu le cou alors que sa boite de conserve continuait de faire mijoter sa viande séchée avec ses fèves. Au moins, elle pourrait bien se caler avec ce repas, c'était déjà ça.

Sa tranquillité fut brisée par l'arrivée de quelqu'un. Replaçant son chapeau sur sa tête, elle jeta un coup d’œil à l'homme en question. Droit, digne, habillé de manière classe et chic, ce qui contrastait avec le monde dans lequel ils évoluaient tous. D'un simple geste de la main, elle coinça un pan de son manteau derrière son holster de hanche, histoire de lui montrer qu'elle était armée elle aussi. Elle avait hésité à prendre son arme pour la poser sur sa cuisse, histoire de lui faire comprendre qu'elle n'avait pas confiance et qu'il valait mieux ne rien tenter, mais cela pouvait être sur-interpréter.

Cachant ses yeux sous son chapeau elle écouta l'homme parler, ne faisant qu'un simple geste pour lui confirmer qu'elle n'avait rien contre le fait qu'il s'allume une cigarette. Elle le laissa parler ensuite, elle ne fut pas étonnée de savoir qu'il était le leader d'un groupe du coin, il en avait l'apparence et elle voyait bien le charisme de l'homme, pas étonnant que certains l'aient suivi.


Je suis au courant.

Dit elle lorsque l'homme lui parla de la prison du coin. Cela confirmait ce qu'elle pensait, une partie d'entre eux avaient bel et bien réussis à venir jusqu'ici. Et le fait qu'il précise le nom de son groupe montrait qu'il n'y avait pas que ce groupe dans le coin. Elle obtenait quelques informations intéressantes, c'était une bonne chose. Puis, vint le moment pour elle de se présenter.

Personne. Comme tu le disais, juste une étrangère de passage qui ne veut pas d'ennui.

Elle releva un peu son chapeau sur sa tête et elle posa son cigarillo pour se saisir d'un bol en bois et d'un bout de tissu, elle transvasa le contenu de la conserve dans le bol, puis elle remua un peu la nourriture avec une vielle cuillère avant d'en prendre une bouchée.

J'te proposerais bien de manger, mais j'imagine que t'as meilleur chez toi et j'préfère garder une certaine distance.
Ténèbrus Grimsditch
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Mar 20 Avr - 12:34
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Cigarette entre les lèvres, l’œil attentif et observateur, ce qu’il avait sous les yeux ne faisait que montrer ce qu’il savait d’office et ce qu’il pouvait penser en découvrant le campement de la jeune femme. Il ne se sentait pas en danger, Tenebrus avait toujours confiance dans de telles situations, puis si la jeune femme amorçait le moindre geste suspect, John ouvrirait le feu avec son fusil sniper du haut de l’Hôtel. Comme souvent, c’était les habitués des lieux qui ouvraient la discussion, mais depuis peu, rares étaient les fois où la personne en face ne tentait pas d’user de force ou de violence. Non, la jeune femme écoutait avec attention, elle le laissait se présenter, parler de ce qu’il avait pu observer, et même lui présenter les lieux. Certains n’auraient rien demandé de plus et auraient quitté les lieux, d’autres auraient été menaçant, mais Scarlett pour le moment restait assise dans la nuit, attentive. Elle était au courant pour l’Île, elle savait donc où elle mettait les pieds, et les risques de rester seule. Terroriste, tueur, violeur, voleur, un nombre incalculable de malfrats avaient été là, et même si Campbell était mort depuis quelques semaines à présent, d’anciens membres de son clan de violeur étaient encore en vie et en liberté. Une mauvaise rencontre était si vite arrivée.

Tenebrus inspira doucement, faisant rougeoyer le bout de sa cigarette alors qu’elle relevait son chapeau, dévoilant un peu mieux son visage, se présentant comme étant personne, juste une personne de passage et qui ne cherchait pas les ennuis. Les bonnes habitudes s’étaient perdues en chemin, à peine rencontré, et voilà qu’elle le tutoyait tout en se versant sa conserve dans un bol et la suite le fit lever légèrement les sourcils avant qu’il ne regarde le bol. « Ce n’est pas parce que vous êtes personnes, que vous êtes obligé de manger de la pâté pour chien non plus. » Oui, il avait mieux à l’Hôtel, ses hommes avaient aussi fait le tour des derniers restaurants de Cancun afin de récupérer de la nourriture, du vin et du whisky, les ultimes vestiges de l’ancienne civilisation. Une main dans la poche, il fit quelques pas, observant les alentours, restant à distance comme elle l’avait demandé. « Même si vous êtes seulement de passage à Cancun, permettez moi de vous mettre une nouvelle fois en garde : des personnes rodent encore, un homme en particulier que mes hommes et moi-même recherchons, du nom de Ian Connington. Il s’agit d’un violeur, si vous croisez sa route, emmenez-le moi ou fuyez sa présence. Si vous choisissez la première option, je vous offrirais une récompense. » Son regard gris était posé sur la jeune femme.

Quelques pas de plus, et il jeta un coup d’œil aux effets visibles sur le toit de l’immeuble. « Vous pensez que votre passage sera de courte ou de longue durée Mademoiselle Personne ? Qu’est ce qui peut vous emmener au Mexique, dans un lieu devenu paumé bien que possédant de merveilleuses plages ? A vous voir, je dirais que ce n’est pas votre première passion, je vous imagine – sans pour autant vous connaitre vous en conviendrez et je ne veux pas vous froisser – plus portée sur les stands de tirs, les vaches, et les Cadillac. » Autant dire, la vision du monde concernant le Texas, sans ajouter encore le côté bougon voir porté sur l’alcool.


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Mar 20 Avr - 14:56
Donc on part sur du vouvoiement ?

Scarlett haussa les épaules lorsque l'homme lui disait qu'elle n'était pas obligée de manger de la pâtée pour chien. Ce n'était pas bon, mais ce n'était pas non plus de la pâtée pour chien, de plus, elle en avait déjà mangé donc bon... ça faisait un genre de pâté étrange, mais ça passait, enfin avec de l'imagination.

J'pense que j'préfererais de la véritable pâtée pour chien.

Oui, les fèves, elle en faisait presque une intoxication à force. Elle jetait de petits coups d’œil à son interlocuteur par moment. Il n'inspirait pas confiance, mais il ne manquait pas de charisme, elle devait bien lui reconnaître cela. L'homme lui donna alors un nouvel avertissement alors qu'elle finissait son plat de haricot. Elle prit sa gourde pour y verser un peu d'eau, faire tourner le bol pour le nettoyer un peu et boire le jus que cela faisait, elle n'allait certainement pas perdre un poil de sa nourriture. Elle jeta le bol sur le reste de son barda et éructa un bon coup tout en se dégageant un petit bout de viande avec l'un de ses doigts. Elle sortit de son barda une minuscule casserole usée. Elle y mit un peu d'eau, du café soluble, elle remua un peu et posa le tout sur le feu encore actif. Elle se tourna alors vers Ténébrus.

Généralement, si quelqu'un m'agresse, je me défends et je m'arrange pour qu'il ne se relève jamais. Mais arrêtons de tortiller du cul pour chier droit. Ce mec vous a fait quelque chose et vous voulez lui faire payer, qu'il soit un violeur ne change rien, j'imagine. Quelle est la récompense ?

Elle reprit son cigarillo entamé et le ralluma avec le petit feu de camp, elle se remit droite face à Ténébrus qui s'avança de quelques pas. Elle ne voulait pas travailler pour lui, mais elle ne serait pas contre quelque chose d'utile et de difficile à trouver, arme, nourriture, outils, médicaments, ce genre de chose. Elle savait pister et chasser les animaux, elle avait traqué son frère également. Elle pourrait peut-être essayer de trouver la piste de cet homme. Elle s'approcha elle aussi un peu de lui, pour répondre à sa dernière tirade.

Ouais, j'aime aussi le whisky, le rodéo et les blondes à forte poitrine. Votre question est mauvaise, je pense. J'imagine que vous avez quitté l'île également et que vous êtes tous restez à Cancun non ? Cancun propose bien plus qu'un simple ''trou paumé'' et si je suis là, c'est que mes choix étaient limités. Donc, non, je ne sais pas combien de temps, je vais rester.
Ténèbrus Grimsditch
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Mer 21 Avr - 12:31
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« Je n’ai rien contre le tutoiement Mademoiselle, mais pour ma part, j’estime que le vouvoiement reste plus respectueux lorsqu’on se rencontre à peine, et dans un monde où tout s’est écroulé, le respect reste une des seules tendances qui a encore du sens. Mais comme je vous l’ai dis, si vous vous sentez plus à l’aise avec le tutoiement, je ne m’en offusquerais pas. » Il était un homme d’affaires, douteuses certes, mais il avait grandit dans cet univers là, dans l’argent, et il avait toujours eut l’image d’un homme droit qui ne s’énervait jamais. Dans son ancienne vie cette image lui avait porté chance, pourquoi alors tout changer ? Campbell qui avait été un leader charismatique mais vulgaire et insultant avait été trahi par ses pairs, il avait été abandonné par ces derniers, jusqu’à trouver la mort. Encore aujourd’hui, la lumière sur la mort de l’ancien leader des Scabreux n’avait pas été faite, personne ne savait qui avait tué Campbell – mis à part le coupable et quelques membres des habitants des Ruines mais ça, il n’en avait pas l’information – et Grimditch appréciait assez son confort pour ne pas commettre d’erreurs. Lorsque Scarlett lui annonça qu’elle aurait préféré de la pâtée pour chien, il leva légèrement les sourcils, effectivement, les fèves n’étaient pas le met le plus raffiné, lui préférait une bonne pièce de viande avec quelques légumes, un verre de vin rouge et une boule de glace en dessert, mais tous n’avaient pas sa chance.

Tenebrus l’observait faire, elle n’avait pas une attitude très féminine, elle n’était pas des plus classes, mais son apparence était celle d’une baroudeuse, celle d’une femme du Sud, une Texane qui aimait monter à cheval, faire des rodéos, conduire de vieilles voitures, une républicaine dans le sang et non pas une démocrate. Il la voyait rincer son bol, se curer les dents, roter même avant de se faire du café soluble qui avait plus l’apparence de terre dans de l’eau pour Tenebrus que de véritable café. Il l’observait, avant de lever un peu son visage en inspirant doucement. Est-ce que Connington lui avait fait quelque chose ? Non. En faite, Tenebrus voulait juste qu’il soit mis hors d’état de nuire avant de justement faire quelque chose. Ce n’était pas lui, mais son ancien leader qui avait osé faire du mal à un de ses proches, à la jeune Akiak en l’occurrence, néanmoins, œil pour œil. « C’est justement là Mademoiselle Personne que vous vous trompez, Connington ne m’a rien fait, je veux juste le voir mort. Pourquoi ? Parce que j’ai des projets pour Cancun, et je ne veux pas qu’une personne comme lui puisse les parasiter. Quant à la récompense, elle sera différente selon la personne qui arrivera à me rapporter sa tête ou bien sa personne, j’estime qu’il est plus juste de l’adapter à la personne que j’aurais en face de moi à ce moment là, et aux besoins. Mais, ne vous faites pas de soucis, je sais déjà que l’argent ne vaut plus rien, et ce n’est pas ce que j’offrirais. » Nourriture, logement, arme, aide … Grimditch avait déjà bien des ressources, et son envie de bâtir une nouvelle civilisation était plus importante que quelques douilles.

« Même si vous êtes seulement de passage à Cancun, permettez moi de vous mettre une nouvelle fois en garde : des personnes rodent encore, un homme en particulier que mes hommes et moi-même recherchons, du nom de Ian Connington. Il s’agit d’un violeur, si vous croisez sa route, emmenez-le moi ou fuyez sa présence. Si vous choisissez la première option, je vous offrirais une récompense. » Son regard gris était posé sur la jeune femme.

Scarlett s’était rapprochée, ils se faisaient face et Tenebrus la regardait droit dans les yeux, et un léger éclat passa dans son regard. Il n’était pas forcément pour les grosses poitrines, mais il n’était pas contre les charmes féminins, surtout pas contre ceux auquel il pensait depuis qu’il avait rencontré Katherine. « Alors, bienvenue à Cancun Mademoiselle Personne. Je vous demanderais de ne pas faire de vagues, bien que je pense que ce soit vos intentions de toute manière, n’est ce pas ? » Oui, Cancun n’était pas qu’un trou paumé, il avait commencé à mettre sur pied les plans pour construire des récoltes, pour remonter la ville, faire en sorte que l’Hopital réouvre, que la vie puisse reprendre son cours. Il serait un des nouveaux Père Fondateur de cette vie, mais ses plans lui appartenaient encore à lui et ses hommes. L’écrivain Stephan Hoffmann travaillait sur une nouvelle Constitution. « Si vous ne voulez pas rester seule, et selon ce que vous venez de me dire concernant l’alcool, les jeux et les belles femmes, je peux vous conseiller de vous diriger vers la Fabrique de Rhum, il y vit un groupe dans cet état d’esprit. » Tenebrus avait mis la main dans sa poche, tirant une carte des lieux, qu’il proposa à Scarlett.


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Mer 21 Avr - 16:58
Je vois... Chacun sa vision de la chose, j'imagine.

Elle ne voyait pas les choses de la même manière, l’effondrement du monde pourrait permettre la fin de certaines habitudes, comme par exemple de montrer du respect pour des inconnus, devoir le mériter, ou mettre plus d'importance dans les actes que les paroles. Mais elle ne pouvait pas s'empêcher d'être assez surprise par la vision de cet homme. Il avait l'air de s'accrocher à la civilisation d'avant. Pour Scarlett, c'était inutile, si les humains ne disparaissaient pas avec cette apocalypse, alors peut-être qu'il serait bon de revoir tout à zéro. Mais elle se doutait que les gens voulaient un ''retour à la normale'' plutôt que de profiter que tous soit détruit pour tout reconstruire.

Voyant son ''café'' bouillir, elle termina son cigarillo et alla transvaser le café dans le bol préalablement rincé. Elle s'installa assise sur le rebord de l'immeuble, elle écoutait ce que lui disait l'homme alors qu'elle buvait un peu de son café.

Je vois... Il ressemble a quoi ?

Elle ne cracherait pas sur quelques provisions ou des armes, Ténèbrus ne lui inspirait pas confiance, mais il avait l'air d'avoir de quoi vivre et survivre et s'il faisait partit d'un groupe, il devait avoir de sacrées réserves. Donc oui, savoir à quoi il ressemblait serait assurément utile, une simple identité ne suffirait pas. Elle arqua un sourcil en entendant l'homme lui souhaiter la bienvenue et lui demander de ne pas faire de vague.

J'croyais que t'étais gérant d'un hôtel, t'es maire d'apocalypse town aussi ?

Elle avait dit cela sur un ton moqueur bien entendu. Mais elle reprit son sérieux par la suite.

Écoute, je suis pas du genre à tuer par plaisir ou à tout faire péter par envie. Mais si on m'attaque, je riposte et de manière à ce que la menace ne se relève plus. Donc tant que ton groupe ne me cherche pas, il n'y aura pas de morts.

Elle ne se voulait pas agressive ou menaçante, juste pragmatique. Et cette manière, de lui dire de ne pas faire de vague ne lui plaisait pas, comme beaucoup elle n'aimait qu'on lui dise ce qu'elle devait faire. L'homme lui conseilla aussi de rejoindre un groupe, lui apprenant l’existence d'un groupe dans une fabrique de rhum. Bon, ce qu'elle avait dit sur les blondes, c'était moqueur, mais elle aimait bien le rhum... Non le problème, c'était de rejoindre qui que ce soit, mais ça, il ne pouvait pas le savoir. Il était tout de même serviable, mais en vérité attaqué Scarlett lui aurait rapporté bien peu de chose.

Merci pour la carte, mais tu peux la garder, je devrais pas avoir de mal à trouver une fabrique de rhum. Dit elle en ponctuant sa phrase d'un petit sourire en coin et après une nouvelle gorgée de café elle continua. Et ton groupe ? Je suppose qu'il doit pas être loin, à moins que tu aimes te déplacer en personne et en costard pour une survivante qui n'a rien à offrir.

Elle ne savait toujours pas clairement ce qu'il voulait en vérité.

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Mar 27 Avr - 10:45
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Et le monde était sans doute bien mieux ainsi, car si toutes les personnes encore vivantes avaient le même point de vue, la survie en perdrait une certaine saveur, non pas que Tenebrus ne voulait pas que tous les groupes vivent en paix, mais il savait que ce serait bien compliqué. Le Monde tel qu’ils l’avaient connu avait été balayé d’un revers de la main, tout comme les anciens Dieux de l’Egypte Ancienne, une page de l’histoire s’était tournée, et Grimsditch voulait être dans le wagon de ceux qui allaient écrire l’avenir. Oh, il n’avait jamais été un enfant de cœur, il y avait fort à parier que l’avenir qu’il envisageait n’était pas celui que tous espéraient ou imaginaient, mais au moins tous y trouveraient une place. « Brun aux yeux bleus-gris, des oreilles de lutin et quelque chose de malsain dans le regard. Il n’est pas bien grand de taille, mais c’est un redoutable combattant en corps à corps, avec une perversité non feinte qui imbibe ses traits. Est-ce que cela est suffisant pour vous Mademoiselle Personne ?   » S’il lui fallait de l’aide pour ses premiers jours, il pourrait aussi lui proposer l’aide de son groupe. Des membres de l’Hôtel comme Jake Hoffmann, Akiak White ou encore Nate Keller. La jeunesse du groupe, ceux qui devaient prendre la relève des plus anciens, ceux qui incarnaient l’avenir, bien que Tenebrus les gardait à l’œil.

La réplique de Scarlett le fit avoir un léger sourire en coin bien que son regard restait glacial, observant la texane qui venait de lui demander s’il était le maire de la ville.  « Il faudra bien que quelqu’un remplisse cette tâche tôt ou tard, vous ne pensez pas ? Sans règles, nous ne sommes que des animaux.   » Effectivement le point de vue de la jeune femme se tenait, pas de vagues si on ne venait pas la faire chier sinon elle riposterait. Néanmoins, ce n’était pas son groupe qui l’inquiétait le plus dans l’équation, même si on ne dénombrait plus que quatre groupements, les individualistes pouvaient aussi être dangereux, tout comme les habitants des ruines. N’étaient ce pas eux qui avaient tué Lana dernièrement ? « Vous êtes bien sûre de vous Mademoiselle, c’est à la fois un avantage et un inconvénient dans ce monde de brute.   » Ce serait surtout un gâchis, il ne restait plus beaucoup d’âmes en vie sur Terre, puis il devrait assister à la chute de Scarlett du haut de l’Hôtel si elle venait à faire des vagues, et le corps se disloquant au sol n’était pas la plus belle des morts, ni la meilleure situation pour revenir en tant que rodeur.

Tenebrus tentait d’être un bon nouvel hôte dans la ville, lui proposant même la carte des lieux, cette même carte que le secret Ixtab avait déposé un peu partout pour annoncer les lieux des campements, ou bien les lieux de vies. Une fois de plus, Scarlett semblait être contre la main tendue, refusant la carte avec un sourire en coin et Grimsditch leva les sourcils avant de la ranger à sa place. C’était sa décision, dommage pour elle. Le leader de l’Hôtel inspira sur sa cigarette, la faisant rougeoyer avant de montrer la silhouette du bâtiment bien plus loin, il leva ensuite son poing en l’air et au même moment trois points lumineux apparurent dans leur direction. « J’aime me déplacer en personne et en costume Mademoiselle Personne, avec ma garde rapproché qui n’est jamais bien loin. Voyez vous, en quittant l’Île, la plupart des prisonniers ont pensé aux requins, nous avons pensé aux armes. Sur le pénitencier, nous étions surveillés par des snipers, et il se trouve que j’ai dans mon groupe d’excellents tireurs. Ils vous ont remarqué, et m’ont informé, du coup je suis venu vous saluer.   »

Même à cette distance, John Ackerley aurait pu enlever la cendre au bout de sa cigarette qu’il faisait rougir de nouveaux sans cesser de scruter la jeune femme. « Et comme vous vous en doutez, je ne marche pas autant, mais à quelques bâtiments se trouvent ma voiture et celui qui se trouve en dessous de nos pieds est en ce moment même en train d’être nettoyé des rodeurs qui y étaient bloqués.   » Tenebrus termina sa cigarette avant de la faire tomber au sol et de l’écraser avec son pied. « Mais qu’importe tant que personne ne fait de vagues, n’est ce pas Mademoiselle Personne ? D’ailleurs, parlez-moi un peu de vous, si bien évidement, vous n’êtes pas attendu ailleurs.   » Tenebrus lui fit un léger sourire, avant de reculer d’un pas en lui laissant le passage libre vers la sortie si elle le désirait.


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