Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

Randonnée urbaine (libre pour une personne)
Invité
Invité
avatar
Sam 19 Sep - 23:52
Randonnée urbaine
“ Putain de médoc de mes deux ”
Toi...
La vieille camionnette autant fiable que son ancêtre de propriétaire se gara non loin d’un terrain vague près d'une station d'essence. Silas se passa une main calleuse dans sa chevelure blanchâtre en soupirant. Un point dans ses côtes venait lui rappeler le bon souvenir de ce cancer sournois qui s’amuser à faire enrager le vétéran. Une quinte de toux fit secouer les épaules frêles du vieil homme et intuitivement il porta sa paume à ses lèvres exsangues. Quelques gouttelettes sanglantes vinrent se déposer sur la peau tachée de vieillesse de l’irlandais qui grogna de rage devant cette nouvelle preuve de sa faiblesse. L’ancien soldat décoré pour sa bravoure à de multiples reprises sortis son vieux mouchoir rouge vin pour étancher les traces de sa faiblesse. Ensuite il produisit un paquet de Marlboro et piocha un bâton de nicotine pour le coin au coin de sa bouche tremblante d’une fureur latente. Ensuite ce fut son vieux Zippo qui trouva le réconfort de sa main et pendant un instant le logo de son unité de l’armée. Il possédait ce briquet depuis son incorporation dans l’armée pour défendre la liberté au quatre coin de la planète. Une multitude de visages fantomatiques s’imposèrent alors à l’esprit du vétéran de tant d’horreur. Des jeunots à peine sorti des jupons de leur mère en chialant. Des hurlements de souffrances, de terreur résonnèrent dans les songes à éveiller de Silas. Le vieux sergent avait tant perdu d’hommes, tuer tant d’ennemis que la mort semblait être devenu sa compagne la plus fidèle. Les deux luttaient jour après jour pour la propre survie du vieil homme ainsi que pour les membres du petit dont il était le doyen. Ouvrant le capot métallique du Zippo, le pouce de l’ancêtre fit tourner la molette avec le pouce pour produire une étincelle et ensuite une flamme. Allumant ce nouveau clou dans son cercueil, il inspira la fumée goudronné et Silas la garda quelques instants pour permettre à son être de se détendre un peu avant de rejoindre le dédale de béton vers son objectif de la journée. Laissant pendouiller le filtre rougeâtre à la commissure de ses lèvres, l’irlandais têtu s’extirpa de l’habitacle de son vieux pick-up.

À la grande surprise du vétéran qui laissa courir son regard d’acier bleuté sur le paysage apocalyptique, aucune âme en peine ne semblait presser de chercher des noises au soldat d’exception. Il ne savait pas qu’un petit groupe de survivants avaient déjà ameuté une bonne partie des infectés à près d’un kilomètre de la pharmacie. Vérifiant son vieux Colt 1911, éjectant le chargeur et vérifiant que ce dernier était gorgée juste à la gueule de cartouches de calibre .45, il hocha la tête satisfait du bon fonctionnement de l’arme. Rengainant son pistolet dans son holster de son vieux ceinturon de la guerre du Vietnam, il ajusta les sangles de son sac à dos. Au loin la rumeur des grognements de faim des zombies fit rendre le vétéran sur le qui-vive. Quelques voitures abandonnées contenaient encore leurs passagers putrides attachés par l’élément qui devait leur sauver la vie. Contournant cette « booty trap » nouveau genre, le vétéran s’engagea dans une ruelle jonché de détritus. Malgré son pas prudent, l’ancêtre serra ses dents en entendant à l’occasion un bruit de verre brisé qui crissait sous sa semelle. Une pensée pour son petit-fils traversa alors les pensées de Silas. Il ne put s’empêcher de murmure entre ses lèvres tiré au maximum. Putain de merde! Charlie lui aurait pu courir sur les mains ici et on n’aura pas entendu un pet de mouche. Rigolant malgré la situation précaire, le décoré de la Médaille du Congrès avait tout vu et tout fait dans sa chienne de vie, il tourna le coin pour tomber face à face à une survivante aux abois. La méprise de l’ancien soldat avait alerté la demoiselle. Une femme de toute beauté. Un air intransigeant tomba sur le visage marqué durement par la vie et les combats de l’irlandais. L’ancêtre plissa alors son regard, ses yeux d’un acier bleuté étaient devenus des reflets d’une certaine fureur. Autour de lui John laissa ses nombreuses années d’instructeur de l’armée l’envelopper d’une aura d’intimidation pure. Peu de gens pouvaient de vanter d’avoir tenu tête au héros de guerre plus que quelques instants. Passant ses pouces à son ceinturon de combat, le vieil homme qui pouvait passer pour un simple promeneur de sa nonchalance face au danger, grognant doucement d’une rage à peine contenu. Les mains dans cette position pour avait saisir les armes en un instant en cas de besoin. Il aspira alors une longue bouffé de son bâton de nicotine. Le bout devint alors incandescent comme la rage au ventre de l’homme. Il expira alors la fumée bleutée par ses narines comme un minotaure de légende le ferait.

Mais la beauté de la jeune femme fit hésiter le vieil homme à passer son chemin. Une certaine innocence, un reflet d’un passé où sa Aria ressemblait comme deux gouttes d’eau à la survivante. Restant droit et digne comme un piquet, trahissant une longue carrière militaire, John parla dans un murmure autoritaire et d’une franchise désarmante. Ne fais pas de connerie fillette et je ne vais pas devoir te trouer la peau. Là tu vas me dire si tu es seule et que tu fous quoi ici? Tu songes à te faire bouffer le foie par un putain infectée de mes deux? Gardant son allure menaçante et de celui qui en voulait à la terre entière d’avoir pissé dans son whiskey, il écouta les paroles chanter de la belle. Hochant la tête, il fit quelques pas pour passer près de la survivante et il s’arrêta comme pour sonder son âme. Faisant un signe de tête autoritaire comme pour l’inviter à le suivre. Je dois aller chercher ma putain d’ordonnance à la pharmacie. Ça te dit de m’accompagner? Mais à une seule condition. Il leva un index menaçant. Tu m’écoute à la lettre car ça ne me tente pas de me transformer en un corps saturé de partouses pour asticots. Moi c’est Silas ou pay à ton putain de choix. Malgré la dureté du ton, la jeune femme pouvait comprendre aisément que le vétéran était une âme noble qui aidait son prochain malgré tout.


Codage par Libella sur Graphiorum


Revenir en haut Aller en bas

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum