On vous a déjà dit que j’étais complètement tarée ? Sûrement pas autant que peut-être quatre-vingts pour cent de la population. Et ouais, tarée, mais pas autant que les autres. Je baillai en m’étirant longuement. Je regardai en bas, j’avais pris mes quartiers en hauteur, comme d’habitude et j’avais une vue magnifique. Je vous ai déjà dit que je me tapais des territoires des groupes ? Non ? Maintenant oui. J’allais partout comme je le voulais, je m’en tapais allègrement. L’important c’était de pas se faire choper quand même, non ? Je rassemblais soigneusement mes affaires pour ne pas laisser trop de traces. Je préférais être tranquille quand même. Je glissai mon arc dans mon dos après l’avoir armé. Il fallait faire attention, j’en ôtai la corde le soir. Je vérifiais mes armes avec soin et finis tranquillement mon morceau de pain. Mouais, j’avais quand même assez de bouffe sur moi pour quelques jours.
J’observais la ville avec attention avant de me frotter les yeux. Bien, faudrait peut-être que je trouve quelques trucs à troquer pour la prochaine fois que j’irais voir Tenebrus. Mouais, ça faisait un p’tit bout de temps que je ne l’avais pas vu. Mouais, est-ce qu’il allait s’inquiéter ? P’tre. Mais il savait très bien que je vivais ma vie. Je me massais à nouveau la nuque avant de quitter le toit où je squattais. Non mais mon connard de père avait le mérite de m’avoir préparé.
Je me faufilais dans la ville en regardant autour de moi. Qu’est-ce que je pourrais chopper aujourd’hui ? Nous allons voir, peut-être quelques bricoles pour me faciliter la vie ? Je ne savais pas encore. Je me glissai entre les immeubles en regardant soigneusement autour de moi, une main occupée par mon poignard. Enfin, un de mes poignards. Je finis par me glisser dans un immeuble et grimper doucement les marches. Pas de Rôdeurs par ici. Pas mal. Je trouvais quelques canettes, des conserves… Mmh… Pas mal ! Pas mal ! Je remplis mon sac soigneusement, quelques vêtements… Joli butin. Je ressortis rapidement de l’étage de l’immeuble avant de redescendre aussi silencieusement que possible.
Je m’arrêtais en écoutant autour de moi. Il y avait un groupe. D’humain, pas de rôdeur. Quand je disais groupe comprenez : plus d’une personne. Je passais discrètement la tête pour observer les personnes qui étaient là. Si je tombais sur un groupe, j’allais devoir courir. J’avais un sac assez important et je refusais de le laisser. J’avais pas de duvet : couverture de survie, c’était largement assez. Surtout qu’il faisait chaud et que j’étais nomade. Donc minimum syndicale, je savais faire. J’espérais juste ne pas être sur un territoire de clan.
Pyrites Rowle
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Jeu 30 Juil - 20:27
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Damon et Akiak
Damon était dans le Fort, au sommet de la tour de guet, observant d’un côté l’océan, distinguant au loin le cimetière, et dans une autre direction l’Île où les prisonniers avaient été enfermé durant de longues années, et de l’autre côté Cancun. Cette putain de ville paradisiaque, là où il aurait voulu passer bien des vacances, voilà qu’à présent il y vivait et qu’il n’était pas prêt d’en lever son cul. A croire que le destin se foutait bien de leurs gueules à tous, le purgatoire avait un décor de paradis alors qu’ils vivaient un véritable enfer, la mort se trouvant de tous les côtés. Il se passait une main sur les lèvres, les yeux légèrement plissés, réfléchissant à tout ce qui était en train de se passer. Les Sages ne donnaient que peu de nouvelles, refusant même de voir accoster quiconque sur l’Île, comme s’ils avaient peur que les prisonniers y retournent ! Les Mitans eux, prenaient de plus en plus le pouvoir, et Damon se demandait ce que Tenebrus était en train de préparer. Les Scabreux eux, continuaient de piller, de massacrer, de violer, c’était une seconde nature pour eux, et il était étonnant de se dire que le plus calme d’entre eux en était leur chef. Mais au moins, tous le craignaient, aucun ne voulait se prendre Rebecca sur le coin de la tronche.
Lassé d’entendre les gémissements dans la cour centrale, Damon soupira, avant de descendre les étages du Fort, passant au travers les diverses orgies plus ou moins voulues, sa batte fixée à sa cuisse droite alors qu’il prenait un révolver en faisant un signe à Maxeen qui fumait une clope, assise sur un morceau de pierre qui avait autrefois appartenu à la structure du Fort. Son second – une femme qui était plus dangereuse que la plupart des mecs du groupes – se rapprocha de lui, passant une main dans ses cheveux, s’étirant en dévoilant son ventre avant de le regarder avec attention. « Je vais voir pour me trouver une bouteille de whisky. Garde le Fort. Ah, et dit à Ian de ramener Sean dans sa chambre, ce con à de l’herpès, il va le refiler à toutes les nanas. » Un clin d’oeil, et il avait quitté les lieux, avec une petite escorte.
Sa moto avait été criblé de balle, il en avait donc trouvé une autre, et avançait dans les rues de Cancun, avant de se stopper devant une ancienne épicerie que les Scabreux avaient barricadé pour qu’elle ne soit pas pillé par des enfoirés passant par là. Mais alors qu’il allait entrer, il vit sur le toit d’une maison une silhouette, et Damon arrêta son geste, observant avec attention. Une femme seule. Non. Une gamine ? Il l’observa quitter son perchoir, avant de se diriger dans la ville, lui laissant le temps de camoufler la moto et de prendre la même direction qu’elle. Il l’avait vu entrer dans un immeuble, et l’ancien militaire avait suivi en silence le mouvement, se rapprochant d’elle alors qu’elle remplissait un sac.
Mais alors qu’il allait s’annoncer, il entendit des voix, ce n’était pas des Scabreux. Damon vit l’ombre de la jeune femme à quelques pas devant lui, penchant sa tête vers la fenêtre et les voix qu’il entendait semblaient appartenir à des Nomades, ils parlaient de la Mer … et de sacrifices ? Damon s’avança prudement, et alors qu’un des hommes levait son visage vers la fenêtre, Campbell posa sa main sur la bouche de la jeune femme, l’attirant contre lui pour la faire reculer. « Shhttt … pas un bruit. » Oui, ses hommes n’étaient pas bien loin, mécontent en plus d’avoir été contraint de laisser leurs orgies en plan, et Damon attendit quelques secondes avant de lâcher son étreinte. « Qu’est ce que tu fais toute seule gamine ? »
Je fronçai les sourcils en écoutant les gens en pas. Plage… Sacrifice… Des Nomades ?! Mais qu’est-ce qu’ils foutaient aussi loin de la mer ? N’importe quoi… Je tendis l’oreille, focalisée sur la conversation en bas de mon étage, j’en oubliais la pièce derrière moi. Mauvais points pour moi. Je ne sentis la présence que lorsque l’homme posa sa main sur ma bouche et me tira en arrière. Ma main fit pivoter aussitôt le poignard dans mes doigts pour être prête à le planter alors qu’il me tirait en arrière. Je mordis la paume de sa main dans un réflexe de défense. J’avais dit que j’aimais pas être prise dans le dos ? Nan ? Humain. Une voix. À l’odeur, un mec. Il me relâcha aussitôt et je bondis sur le côté vers la sortie, mais je ne fis pas un geste pour m’enfuir, pour l’instant. Dehors ceux d’en bas était parti. Bon, ça c’était fait, je pourrais toujours sortir par la fenêtre et me tailler en courant. Batte de baseball. Il aurait l’avantage de la longueur et de la force. Si on était en combat singulier j’aurais aucune chance. Fallait que je me taille si ça tournait au vinaigre. Premier étage, le saut ne serait pas difficile pour moi. Je haussai les épaules à sa question, mon poignard toujours en main.
« Bah actuellement j’étais en train de me commander des Sushis. T’en veux ? J’te préviens j’adore les sashimis et je les partage pas. Tu veux quoi ? »
Question conne : réponse conne. C’était comme ça. Je soufflai par le nez avant de ricaner.
« Qu’est-ce que tu veux que je foute ici ? Je cherchais de quoi survivre. »
Je ne dis pas le « Du con », mais je le pensais très fort. J’observai avec attention l’homme, mon attention était partagée entre lui, mais aussi le reste du couloir et la ruelle en bas. Elle était toujours vide, par contre il y avait du bruit derrière lui, d’autres hommes ?
« Toi, t’es pas venu tout seul. Non, je suis sûre que t’es d’un clan, ou d’un groupe. J’en tape de comment t’appelles ça. »
Et j’avais curieusement aucune envie de lui filer le contenu de mon sac. Nan, c’était pas trop l’envie que j’avais, j’avais plus envie de me tailler et très vite. J’étais pas faîte pour les groupes et le partage. J’étais égoïste et je m’en tapais. Y avait qu’avec Tonton White et Grand-père Tenebrus que je pouvais être sympa dix minutes. Mais pas avec un inconnu.
Pyrites Rowle
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Ven 31 Juil - 9:57
Do you want me ?
Damon et Akiak
Il avait été silencieux, se rapprochant avec rapidité, quelque part, il remerciait l’armée de lui avoir apprit certaines choses. L’armée … il y avait vécu des années fabuleuses avant qu’elle ne se détourne de lui, avant qu’elle ne le traite tel un paria, ne voulant pas créer un conflit international alors que sa femme et sa fille avaient été tué lors d’un attentat dans les pays d’orient. Depuis, Damon avait renié toutes ses convictions, il avait détesté ce drapeau qu’il avait tant affectionné, ce drapeau qui avait été devant sa maison depuis son enfance, la patrie n’avait plus de sens. Il vivait pour lui, tous les jours supplémentaires n’étaient qu’un sursis supplémentaire, il était mort en même temps que Rebecca et leur fille. Il aurait pu laisser la gamine se faire prendre par le petit groupe devant eux, il ne lui devait rien, mais elle n’était encore qu’une gamine, et son instinct lui avait dit d’agir. Campbell lui avait mis la main droite sur la bouche afin qu’elle ne fasse pas de bruits, l’attirant contre lui pour la faire reculer hors de la vue des personnes devant la fenêtre.
Du coin de l’œil, il avait vu sa prise de l’arme, et serra les dents lorsqu’elle planta ses dents dans ses doigts à travers le gant. Oh la peste ! Damon l’avait lâché, le regard plus noir de colère alors qu’il se massait l’intérieur de la main droite avec la gauche. Elle le prenait pour un bout de viande ou quoi ! Elle s’était décalée, tentant de se mettre hors de portée, et il voyait ses petits yeux noirs l’analyser, ce qui le fit sourire, bien qu’en rien son visage ne montrait de la gentilesse, plus une colère froide d’avoir été mordu. « Met-moi en une douzaine. » Il inspira doucement, avant de regarder sa main alors qu’elle reprenait la parole. Un petit air condescendant, la crise d’adolescence dans toute sa splendeur ! Il inspira longuement, il ne fallait pas qu’il craque, sinon il lui aurait lancé le revers de sa main dans la figure ! Pourtant, cette fois-ci lorsqu’il la regarda, son sourire était plus amusé.
« Mais c’est que t’es une grande gueule ma petite ! Tu as quoi ? Quatorze ans ? Quinze ? Tu as failli finir en sushi toi-même, donc si tu veux survivre, surveille mieux tes arrières, et cache toi mieux. La hauteur c’est bien pour éviter les macchabés, mais les autres te voient plus facilement, camouffle toi. » Les Scabreux se rapprochaient, et elle lui fit la remarque que lui n’était pas seul, qu’il faisait surement parti d’un clan ou d’un groupe, et Damon lui fit un clin d’œil, rigolant doucement. « T’es perspicace toi. » Sa voix était grave, et il se passa le bout de la langue sur les lèvres avant de lui montrer le couteau qu’elle avait dans la main d’un geste de menton.
« Range-le. J’ai une batte, et un revolver, tu te ferais tirer comme un lapin avant même d’avoir dit « ouf ». » Les bruits de ses hommes se transformaient petit à petit en léger cris, quelques heurts, signe que son groupe venait de rencontrer le groupe qui était devant la fenêtre quelques minutes auparavant. Mais Damon n’y faisait pas attention. « Je suis Damon, leader des Scabreux. Et toi alors ? Qu’est ce que tu fiches seule ? Mis à part te faire livrer des sushis, je ne suis pas sur que les systèmes de livraison fonctionnent encore. »
Ouh ! Il était pas content le vieux ! Il allait faire un piquet de grève ? Ça va ! J’avais aussi le droit de pas être contente. Il m’avait surprise par-derrière, puis tu pouvais faire ta tête de Grugru méchant tu ne me faisais pas peur le vieux. Bon et tonton Ethan allait m’engueuler pour cette petite… bêtise. Qui aurait pu m’être totalement fatale. Mais ça va ! Enfin, pour l’instant le vieux semblait juste pas content. Une douzaine. Ah, ah ah… Je levais à nouveau les yeux vers le plafond sans rien dire. J’aurais pu lui dire « Nique ta mère. », mais je ne dis rien à sa remarque sur mon âge, juste un petit ricanement. Loupé mon pauvre ! J’en avais seize ! J’entendis la baston en bas. Ah et bien désolé les gars. Camoufle-toi. Je préférais ne rien dire, ouais sur ce coup-là… j’avais merdé, ouais bon ça arrivait à tout le monde ! Tu sais que c’est glauque de se lécher les lèvres en matant une gosse de seize ans ? Oui bon… bon… Monde de merde ! Monde de merde ! Flingue ? OK.
« T’attirerais des rôdeurs. »
Fis-je simplement en haussant les épaules en parlant tranquillement d’un coup de feu. Pour tuer une gamine récupérer un butin. Pas très intelligent. Je haussai les épaules à sa remarque. Un Leadeur des Scabreux. Ah. Ça puait du cul, j’avais intérêt à me tailler rapidement, j’avais pas forcément envie de crever. Je rangeai soigneusement mon poignard dans l’une des gaines nouées à mes jambes. Au moins j’aurais les mains libres pour me tailler. J’avais des gants donc les éclats de verre je m’en foutais. Je haussais les épaules à sa remarque.
« Akiak White, Leader de moi-même. Et comme dit : je cherche des trucs pour survivre. Bien dommage. C’est bon les sushis. »
Je haussai à nouveau les épaules, il voulait sérieusement que je fasse quoi ? Je continuais de le fixer en entendant les gars s’amuser. Mais en face j’avais une autre fenêtre pour passer au travers, sinon la ruelle, je courais vite et c’était ma spécialité la fuite pour frapper dans le dos ou me planquer dans un coin. Je rajustais mon sac sur mes épaules avec calme.
« Tu cherches quoi dans l’coin ? J’pourrais p’tre te renseigner. »
Ou pas. Mais j’avais plus envie de me tailler d’une manière ou d’une autre. Je le sentais très mal ce mec, je continuais de regarder autour de lui, l’homme, la sortie. Les gars n’étaient pas dans la ruelle, dans la rue devant l’immeuble.
Pyrites Rowle
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Ven 31 Juil - 18:51
Do you want me ?
Damon et Akiak
« Damn … treize ans ? sérieux ? Bien gaulée alors pour ton âge, fait gaffe, la prochaine fois il se peut qu’un gars mette autre chose sur tes lèvres pour te faire taire ! » Elle n’avait pas répondu à sa question concernant son âge, mais il avait bien vu qu’il avait fait mouche lorsqu’il lui avait dit de mieux vérifier ses arrières. Elle n’avait pas fait attention, une erreur d’inatention, mais une erreur qui aurait pu lui être fatale, alors heureusement quelque part qu’elle était tombée sur lui et pas sur un putain de cinglé ! Elle savait qu’il y avait un groupe de cannibales en ce moment qui sévissait sur Cancun ? Elle voulait vraiment finir avec un bout de cul en moins ? Oh, pas qu’elle ne se le ferait pas bouffer un jour, mais Damon espérait que ce soit du côté agréable pour elle, pas par un putain de rodeur ! « J’ai l’air d’être le genre d’homme impressionné par les amoureux de Michael Jackson ? Oh Shit … il doit être content d’être comme eux à présent ! Précurseur celui là. » Sauf qu’au final, l’ancien militaire ne savait pas dire lesquels étaient les plus agréables à regarder. Ceux du clip, ou ceux qui hantaient Cancun ? Au moins, grande gueule mais pas folle, elle rangeait son couteau en sachant qui se trouver devant elle. Visiblement, elle connaissait déjà les Scabreux de nom, c’était un avantage pour elle si elle ne voulait pas finir avec son entrejambe aussi saignant qu’un rosbif.
Qui était-elle ? Lui venait de se présenter dans cette pièce miteuse, à parler de Sushis, un truc qu’il détestait en plus. Putain du poisson cru, fallait vraiment être gaga ! Un truc de chinois encore ? Ils avaient vraiment de drôles de goûts ceux là ! La jeune adolescente se présenta alors, et Damon haussa les sourcils, un grand sourire sur les lèvres, un éclat traversant son regard. « White ! Shit … un White de plus sur Cancun ! Ne me dis pas que tu connais ce bon vieux Ethan ! Non … y’en a tellement des White ! » Qu’est ce qu’elle fichait là seule ? Il la regardait, et Akiak ne cessait de regarder les différentes fenêtres autour d’eux. La petite se cherchait une sortie de secours, quelle était mignonne ! Les Scabreux se rapprochaient, ils avaient mis en déroute les Nomades, les cris étaient assez explicites, et ces abrutis faisaient un tel boucan que les macchabées risquaient de se pointer eux aussi. Damon souriait, il aimait bien lorsque les gens avaient peur, lorsqu’ils cherchaient un moyen de s’en sortir alors qu’en faite, il n’y en avait pas trente six milles. Elle le questionnait en retour, et Damon haussa les épaules, elle avait rangé son couteau, mais il voyait bien que c’était pour se préparer à courir, sauter, escalader. Elle ne savait pas qu’il était un ancien militaire, et que sa formation, même ancienne, lui permettait d’être agile aussi malgré ses cinquante années.
« Oh je ne doute pas que tu pourrais m’aider Little White ! A ce que je pense, tu pourrais te faufiler partout facilement. » Campbell était moins sur la défensive, marchant un peu dans la pièce, comme s’il était en train de réfléchir, se passant une main sur sa barbe grisonnante avant de s’arrêter et de fermer les yeux, un grand sourire sur les lèvres. « Et je crois … que tu vas pouvoir m’aider. » Damon l’observa de nouveau, petite jeune brune, surement seule dans un monde de brute, elle aurait surement un jour besoin d’aide, donc pourquoi ne pas se servir de cette situation là. « C’est tout con tu vois, mais j’ai une putain d’envie de whisky ! Seulement, cette satané porte est bloquée. Mais toi … toi Little White tu pourrais peut-être passer par les conduits d’aérations. » Damon lui fit un clin d’oeil, comme si cette possibilité là pouvait leur être bénéfique à tous les deux.
Son groupe se rapprochait de plus en plus, bientôt, Akiak n’aurait plus d’autres issus. « En échange, j’empêcherai mes gars de se servir de ton petit cul d’adolescente. Surtout l’autre bulgare là, un vrai putain de pédophile. Je déteste ça. Faudrait que Maxeen lui coupe les couilles à ce petit bâtard. So … deal ? » Damon présenta sa main ganté, comme pour qu’elle tape dedans, levant ses sourcils en l’observant.
Je grondais un rire à sa remarque. Les Scabreux et toute une putain de bande de tarées. Pire que moi. Ce qui était pas… si difficile que ça en vrai. Je haussais les épaules :
« L’âge ça veut plus rien dire maintenant. »
Qu’il me prenne pour plus jeune que j’étais, je m’en foutais. Et ses hommes pouvaient essayer de me chopper… Fallait me courir après pour ça, et c’était pas que j’étais relativement rapide, mais disons que du côté agilité, je me démerdais pas si mal. Je ris plus franchement à sa remarque et haussais les épaules à sa remarque. J’avais jamais été trop… fane de Micheal Jackson. Il pouvait très bien aimer ça, pas moi. J’étais plus fane de Powerwolf et du métal qu’autre chose.
« Grave, personne s’y attendait. J’préfère le métal perso. »
Même si j’en écoutais plus. Plus trop le temps… J’avais autre chose à foutre. Je haussai un sourcil avant de hausser les épaules à sa remarque, un fin sourire aux lèvres :
« Tiens, tu connais tonton Ethan ? Ouais ! J’le connais bien, il est cool comme tonton. »
Quoi ! C’était mon tonton ! Littéralement, j’avais pas honte de ça, fallait assumer. Puis il était cool tonton Ethan. Un peu trop collant à vouloir que je revienne dans le groupe, mais j’étais… vraiment pas faîte pour ça. Cancun, j’avais presque oublié le nom de cette putain de ville. Ah et les scabreux butaient et torturaient les nomades. Désolée les gars, c’était vous ou moi. Bas. Les. Couilles. Ou les ovaires. Enfin, pas grave. Et l’autre me détaillait du regard, le mien continuait de voguer dans la pièce. Pas que j’avais peur, j’étais très prudente il fallait juste faire gaffe. Me faufiler ? Little White. Putain ! Tonton tu perdais rien pour attendre, t’allais te manger une interrogation quand on allait se voir. Se faufiler ? Aider ? Bouche d’aération ? Sérieux ? Et il croyait aussi que j’allais lui laisser mon sac… J’en avais peut-être d’ailleurs. Oh ? Ses gars étaient tarés, OK. Je levais un index.
« Une seconde. »
Je basculai mon sac sur mon torse avant de l’ouvrir et de fouiller dans mes affaires. Non… Merde, même pas de whisky.
« Meh. J’ai cru que j’en avais, les cocktails molotovs, c’est cool, ça fait de jolis barbecues de cadavres. Mmh… Deal. »
Je lui frappais dans la main avant de me diriger vers le conduit d’aération. Je vérifiais la largueur et mon sac. Tout passait. Je grimpais à l’intérieur avant de m’y faufiler, deux poignards dans les mains avec silence, avec attention. J’écoutai tout autour de moi, chaque geste, chaque respiration. Je n’avais pas peur, c’était pas la première fois que je faisais ça. L’intérieur était sûr, je ne voyais pas de zombie, juste un cadavre. Un squelette pardon. Je fis tomber la grille d’aération et j’attendis plusieurs minutes, immobile avant de sauter à l’intérieur. Personne, rien. J’avançais entre les rayons avant de voir les bouteilles de whisky. Mmh ! Pas mal. J’en fourrais plusieurs dans mon sac, j’allais lui en filer une ou deux, le reste c’était pour ma gueule. J’attrapai quelques denrées de nourritures avant de me glisser à nouveau dans l’autre sens en serrant les dents, c’était lourd maintenant, mais rien d’insurmontable. Je sautais à nouveau devant l’homme avant de saisir les deux bouteilles et les poser sur une caisse.
« Cadeau. »
Je préférais éviter de trop m’approcher directement. Je rajustai à nouveau mes bretelles sur mes épaules. Deux bouteilles dans mon sac. Je lui souris tranquillement et touchai mon arc du bout des doigts, geste machinal après tout.
Damon eut un sourire, l’oeil pétillant de malice à la remarque d’Akiak. Il n’aurait pas dit mieux. Aujourd’hui, et surtout à Cancun, la loi du plus fort était celle qui était mise en avant. La plupart des habitants de cette ville mexicaine était issue de l’Île, ils avaient donc tous été condamnés pour des crimes de guerres, des attentats, des infanticides, et autres barbaries les plus extrêmes. Ce n’étaient pas de simples petits voleurs à la sauvette, mais de véritables truands alors la jeune White avait raison. L’âge n’avait plus aucune valeur, tout comme le nom. « C’est sur que j’en connais plus d’un qui auraient profité que tu sois de dos pour te la mettre profond. » C’était une gamine ? Et alors ? Elle avait peut-être déjà gouté à tout ça, ou bien d’ici peu de temps elle le subirait peut-être sans le vouloir, sauf si un des rodeurs la croquait avant ! Les Scabreux n’auraient pas hésité une seule seconde à lui tirer dans une jambe pour la faire cesser de fuir, après tout une petite minette comme elle, en terme de troc, elle pouvait valoir un bon paquet ! Ce bon pervers d’Ian voudrait surement être le premier à la faire saigner même, et surement que Maxeen ferait tout pour profiter de son goût en première. Lui ? Merde, lui était à part. Il prenait ce qu’il voulait point barre, il était le leader. « Ah ouais ? Donc les ongles noirs c’est pas seulement de la crasse, c’est pour te donner un genre ? Comme les cheveux emmêlés ? » Cliché ? Complétement ! Mais qu’est ce que ça pouvait lui foutre ! Il souriait, amusé par cette conversation, enfin quelqu’un qui pouvait ne pas se prendre au sérieux et qui avait l’aplomb de la jeunesse. Jouissif à bien des égards.
Tonton Ethan … Damon pencha son visage sur le côté, la scrutant. Elle se fichait de lui ? Shit, il n’aurait pas du dire de nom … mais en la regardant droit dans les yeux, il voyait bien qu’il pouvait lui faire confiance, alors il hocha son visage. « Oh que oui, on a passé quelques années derrières les barreaux ensemble. Il me parlait souvent de sa fille, Alexia ? C’est ça ? » Alice bien évidement, mais autant jouer un peu le con, voir si elle allait le reprendre pour montrer qu’elle ne mentait pas. Si elle était la nièce du bras droit de Grimsditch, alors ils avaient des personnes de leur entourage en commun. Si Damon n’avait pas pris la tête des Scabreux, il serait avec les Mitans, mais Tenebrus lui avait demandé de garder à l’oeil ces enfoirés, puis il savait que s’il le demandait, Damon pouvait tous les tuer sans ciller. On sait jamais ce que nous réserve la fin du monde n’est ce pas ?
Entendre les petits Nomades se faire tuer, peut-être même violer s’il y avait des femmes dans le groupe, ne semblait pas déranger le moins du monde Akiak, elle continuait de lui parler comme si de rien était et il aimait bien ce cran qu’elle avait. Oh, elle cherchait l’issue de secours la plus favorable, mais qui pouvait lui en vouloir ? Lui même n’aurait il pas cherché à fuir dans sa situation à elle ? Non, en faite non, il était trop grande gueule, il aurait même rigolé de se retrouver dans la merde. Mais elle pouvait l’aider, c’était même elle qui le suggérait, et lorsqu’il lui exposa son idée, elle leva son index, lui demandant une seconde, le faisant lever les sourcils. Une seconde ? Really ? Elle ne déconnait pas ? Damon la vit faire glisser son sac, fouiller dedans, avant de se redresser vaguement déçue. Il attendait, et lorsqu’elle signala qu’elle n’en avait pas, Damon regarda l’intérieur du sac : une véritable boutique ambulante, mais Akiak lui tapa dans la main.
Deal ! Il lui aurait gardé le sac, mais elle préféra le prendre, et lorsqu’elle se glissa dans le conduit, Damon rigola avant de s’appuyer le dos contre le mur. « Merde, j’aurai du lui dire de me prendre des capotes ... » Ses hommes étaient arrivés, et ils le regardèrent, parlant tout seul. Un léger moment de silence, avant que Damon lève les sourcils, comme pour leur demander ce qu’ils foutaient ici. « Vous n’avez pas une zone a nettoyer bande de branleurs ? » Cela suffisait pour les voir déguerpir, alors que lui attendait le retour de la nièce d’Ethan. Quelques minutes avaient été suffisante pour la voir revenir, le sac plus gros qu’à l’aller, et pourtant elle ne proposait que deux bouteilles. « Parfait Little White ! Toi … tu vas pouvoir mettre utile ! »
De plus en plus de magasins étaient dans la même configuration que celui-ci. Les voitures abandonnées bloquaient des grilles, le courant inexistant empêchait certaines de se relever, alors il fallait bien quelqu’un de menu pour parvenir à extirper toutes les denrées. Elle remettait ses bretelles en place, et Damon ouvrit une des bouteilles, sans cesser de la regarder. « J’ai oublié de te dire de prendre les capotes, du coup, tu fais bien de les remettre en place. Sauf si t’en as dans ton sac. » Damon eut un petit rire, prenant une gorgée avant de lui tendre la bouteille pour qu’elle puisse boire à son tour. Il s’était rapproché, et la regardait, inspirant doucement. « Damn ... je pensais pas par contre que tu me la ferais comme ça … t’en as encore combien dans le sac ? » Il la voyait toucher son arc, mais il n’avait pas peur, fronçant légèrement les sourcils avec un sourire espiègle. « Tu as pu voir s’il y avait de la lingerie ? »
Et il aurait sans doute fini gorge arrachée. Mais c’était qu’un détail qu’il avait pas besoin de connaître. Je gardais mes petites défenses pour moi quand même. Je ricanais à sa remarque et hochais la tête :
« Grave, matte mes rangers si elles sont pas trop classe. Et t’as pas vu mes bracelets à clou et mes jeans troués. C’est de l’art à ce niveau. »
Je lui rendis son sourire. S’il pouvait m’apprécier pour éviter de me tuer dans la minute… C’était cool. Enfin, Tonton Ethan entra en piste. Et il semblait aussi surpris que si je venais de lui latter les couilles à rand coups de batte de métal. Quoi ?! C’était tonton Ethan. J’allais pas l’appeler Marcel pour lui faire plaisir quand même ! Ah. Un copain de cellule. Je rectifiais machinalement le nom de ma cousine :
« Alice. »
Ah bah, y avait les gens qui donnaient des noms normaux à leurs gosses, puis y avait mon père. Akiak quoi. Cela aurait voulu dire « Brave » en Inuit. Il aurait dû choisir « Tarée ». Mais soit, c’était qu’un détail. Je lui demandais d’attendre le temps de fouiller et notai qu’il avait regardé dans mon sac. Y avait de quoi faire dedans c’était sûr. Mais c’était à moi. Et en me glissant dans le conduit je l’entendis causer à ses hommes. Tiens, il voulait rester seul avec moi ? OK. Enfin, concentration. Être utile ? Je haussai un sourcil à sa remarque. Il croyait vraiment que j’allais bosser pour lui ? Nique tes potes plus tôt que de penser à ça. Je refusais l’alcool d’un geste de la main, garder la tête claire. Capote ? Est-ce que j’en avais ? Je tâtais une poche extérieure avant de lui lancer la fin d’un paquet que j’avais trouvé. Un de ceux que j’avais, fallait pas déconner, j’en trouvais ça en sachet individuel.
« Vérifie la date quand même. »
Je fronçai les sourcils à sa remarque et haussais les épaules :
« Tu m’en as demandé qu’une. J’fais en même temps mes courses. M’en reste trois. Maiiiiiiiiiiis… J’suis d’humeur généreuse, j’pourrais même te les filer. C’pas c’que je préfère picoler ou transformer en cocktails. »
Lingerie ? Putain, avec ma gueule de planche à pain, il croyait que je pensais à ça ? Je haussais un sourcil :
« T’as plus de string en dentelle pour toi ? »
Moi ? Instinct de survie ? Nan, j’avais pas en stock. Je haussai les épaules :
« J’ai pas regardé, mais, j’suis sûre que tu trouvera à la taille de ta bite un nouveau string t’inquiète pas. »
Perso : je préférais les boxers. Mais ça j’allais pas lui dire.
Il avait ri, elle avait un tel aplomb qu’il n’allait même pas lui rendre une mandale pour lui avoir mordu la main. C’était d’ailleurs préférable qu’elle morde à cet endroit là plutot que son entrejambe, vu comme elle avait serré, il se serait retrouvé circoncis sans le vouloir ! Puis lui qui était totalement dans le cliché se rendait compte qu’il pouvait y avoir sur Terre, une petite peste de douze ans prête à parler comme lui ! Merde, il espérait bien que si sa fille avait eu la chance d’être en vie, elle aurait eu la même répartie que la petite brune. Au final, il se serait même inquiété, car si elle avait eu les mêmes penchants sadiques que lui, elle en aurait vu des kilomètres de verge ! « A ce qui paraît, vous avez toutes la fleur bien lisse ! Vrai ? Jamais été fan des poils. » Mais en plus d’avoir du répondant, elle était de la famille de ce bon vieux Ethan ! Savait-elle qu’il avait fait parti des Mitans en prison ? Qu’il était un proche de ce bon vieux Tenebrus ? Pour s’en assurer, il parlait de la famille White, et lorsqu’elle le reprit sur le prénom d’Alice, il eut un sourire, se passant le bout de la langue sur les lèvres, l’air satisfait avant de rire. « Damn … oh Fuck ! la nièce de ce bon vieux Ethan ! Et il te laisse vagabonder toute seule ? Il est fou, il sait pourtant que bien des hommes aiment quand c’est encore bien serré ! Tu connais d’ailleurs le point commun entre une jeune fille de ton âge et une Ferrari ? C’est dur de rentrer dedans, mais une fois dedans … ca déchire. » Campbell lui avait fait un clin d’oeil, pour sur que là, c’était bel et bien de l’humour noir. En bonne métaleuse, elle allait peut-être aimer ! « J’en ai une autre sur le vampire de Twilight, c’est peut-être plus de ton âge ! »
Elle était passé ensuite par le conduit d’aération, assez menue pour y passer, et bien des gens auraient tenté de fuir, mais Akiak ne semblait même pas y avoir songé. Peut-être parce que les rodeurs étaient pas bien loin, tout comme les membres des Scabreux qu’il avait renvoyé loin de la pièce. Pourquoi fallait-il qu’ils le suivent sans cesse comme des toutous ? Ils voulaient pas mater Maxeen un peu ? Quelques minutes plus tard, la brune était revenue, elle avait un sac plus imposant, et Damon semblait assez content pour la remercier. Bon, elle refusait l’alcool, ce qui était bien dommage, le faisant inspirer doucement pour maitriser le petit élan de colère qui avait fait son apparition. « Une gorgée. Pour sceller ta réussite jeune Akiak ! » Il avait continué en parlant des capotes, mais parce qu’il l’avait vu bien remettre sa bretelle, et quelques secondes plus tard elle cherchait dans son sac pour lui en balancer un paquet. Campbell leva les sourcils, un sourire sur le visage, le regard légèrement plus sombre. « Je viens de te dire que j’aurai pu te demander des capotes pour te baiser, et tu m’en lances ? T’es sûre de ne pas trop jouer avec le feu ma petite ? » Ils étaient proches, et le regard de Damon bifurqua sur l’ensemble de son corps encore jeune, avant de se planter de nouveau dans le sien.
Un sac plus gros qu’à l’aller, elle avait encore des provisions dedans, et il lui faisait remarquer. Combien de bouteilles avait-elle encore ? « Tu aurais du te prendre un truc à boire, ça aide après une pipe pour se changer le goût dans la bouche. » Damon lui avait fait un clin d’oeil, avant de lui faire un signe de menton. « Si c’est pas ce que tu aimes le plus, donne moi en une de plus. Je t’ai montré mon passage secret pour aller faire tes courses tranquillement en échange. » Merde, et elle n’en avait même pas profité pour faire un peu les boutiques ? Mais … à quoi avait elle pensé ??? Damon eut un rire avant de regarder en direction de son entrejambe, comme s’il pouvait le voir à travers son pantalon, penchant la tête sur le côté. « Pas sur, les boules qui dépassent, c’est pas le top ! J’ai même pas regardé la taille de la capote d’ailleurs ! »
Damon eut un rire, avant de boire une nouvelle gorgée de whisky et de l’observer. « Tu devrais savoir qu’au Fort, les femmes sont nombreuses, et il est toujours agréable de les voir en tenues sexy. Tu devrais t’en prendre une aussi, je suis sur que même à treize ans tu pourrais être grave bandante en petit body en dentelle. Quoique … la mode c’est peut-être rien sous les fringues ? » Comme la jeune Sarah Wilson qu’il avait croisé peu de temps avant !
