« Faux, j’ai autre chose à foutre que de me raser la chatte. »
Puis l’hiver, les poils, ça tenait chaud. Ouais excuse de merde, mais j’avais autre chose à foutre que de me raser. Sérieux, qui s’en occupait encore de la pilosité à notre époque. Je répondais toujours sur le même ton un peu moqueur et totalement insolent. Celui que j’avais presque en permanence. Sauf avec Grand-papa Tenebrus. Mais en même temps… C’était Tenebrus hein ! J’eus un rire rauque à sa remarque et haussai les épaules. Et j’eus un rire gras à sa remarque sur les Ferraris et les femmes. J’allais peut-être pas aussi vite qu’une Ferrari… mais je me démerdais.
« Ouais, parce que je lui laisse pas le choix. Et c’est pas faute d’me proposer d’rester, mais j’ai la bougeotte. J’aime pas suivre les règles. Tu sais quelle période du mois préfère les Vampires ? Celle des règles parce qu’ils ont un goûté supplémentaire. »
C’était sale, mais… Je m’en foutais royalement. Enfin, exploration de boutique, je reviens avec mes courses sur le dos. Je soupirais et attrapai la bouteille pour en boire une gorgée, petite, je lui rendis sans rien dire de plus. Pas mauvais, mais pas ce que je préférais. Et j’avais pas envie de finir ivre avec un mec qui faisait trois fois mon poids en muscle. Je haussais un sourcil à sa remarque et mon regard navigua en quelques secondes autour de moi. J’avais repéré une issue juste sur le côté, mais c’était lui que je regardais.
« P’tre. »
Fis-je d’un ton détaché avec une moue maussade et un haussement d’épaule. Je soutiens son regard, même s’il me déshabillait de haut en bas.
« T’aurais la dalle pour te contenter de moi. D’ce que j’sais les scabreux, les femmes c’pas c’qui manque dans votre coin. »
Je tirai deux bouteilles de mon sac, plus qu’une, je lui tendis la première et gardais la seconde dans la main, comme-ci j’hésitais à lui filer. Un grand coup de bouteille dans la gueule ça faisait jamais du bien . Je haussais les épaules :
« Ça m’dérange pas l’goût. »
Ce qui était vrai, je ne lui rendis pas son clin d’œil, juste une moue moqueuse. J’avais déjà dit que j’avais pas un bon instinct de survie ? Je le déshabillais du regard avant de rire à sa remarque :
« J’suis sûre que ça ira va. Grande gueule, p’tite… »
Je ne finis pas ma phrase, il savait de quoi je parlais. Je fis mine de réfléchir à sa remarque :
« J’sais pas, un p’tit cul moulé dans un boxer, c’pas mal à c’qui paraît. J’ai jamais été trop… dentelle, puis ça f’rait des fringues en plus pour rien. L’pratique c’est mieux. »
Déjà que je portais pas de sous-tifs parce que j’en avais pas besoin, j’allais pas porter de la dentelle pour lui faire plaisir. La ruelle était toujours libre j’entendais aucun son en provenant et d’un coup d’œil j’avais déjà fait mon parcours. Et le parkour, c’était mon truc.
« C’est très nature tout ça, comme quoi le mouvement écolo-bio qui était déjà présent avant la pandémie continue ! Tu mériterais d’être marquée au Label ! » Puis au pire, un coup de rasoir et tout disparaitrait. Mais d’ailleurs, elle arrivait encore à trouver ses lèvres et son clito ? Il penchait légèrement le visage sur le côté en se posant ces questions là, amusé par l’esprit tordu qui était le sien et qui le faisait rire. Comme quoi, la petite Akiak cassait tous les putains de clichés qu’il pouvait avoir à l’esprit, et en plus elle lui affirmait être de la famille d’Ethan, le bras droit de Tenebrus. S’il y avait bien un homme sur Cancun qui était un modèle de droiture, c’était bien White Junior, un putain de lieutenant toujours prêt à tout pour la cause qu’il servait ! Puis il avait fait une fille qui était loin d’être conne, tout comme il avait bien élevé son filleul. Sa nièce néanmoins semblait plus sauvage, et elle lui confirmait d’ailleurs que son oncle avait voulu la voir rester à l’Hôtel à de nombreuses reprises mais qu’elle ne lui laissait pas le choix. Damn … s’il avait été en guerre contre les Mitans, il l’aurait capturé et aurait exigé une putain de rançon ! Son humour particulier et crapuleux avait été mis en avant avec la blague de la Ferrari, et il ria lorsqu’elle rebondit rapidement sur la blague des vampires, lui faisant un clin d’œil. « C’était un peu le même style ! Pourquoi les vampires aiment quand leurs victimes ont leurs règles ? Pour avoir des infusions gratuites le soir ! » Damon était amusé, cette petite peste avait de la répartie. Merde, il aurait bien voulu que sa fille soit comme elle, mais jamais il ne le saurait car elle était morte depuis de nombreuses années.
Finalement, Akiak avait bu une petite gorgée, mais il voyait bien dans son comportement qu’elle cherchait l’issue la plus favorable pour elle, un moyen de lui passer devant et disparaitre. Cancun était son terrain de jeu malheureusement, puis à présent il savait qu’elle aimait nicher sur les toits, et qu’au pire il faudrait la cueillir proche de l’Hôtel un jour ! Akiak lui avait lancé un paquet avec quelques capotes, et il la regardait sans gêne, lui rappelant qu’elle jouait un jeu dangereux mais elle ne semblait même pas en être dérangée. « Putain que tu as raison ma petite, mais un cul de vierge ne se refuse pas si facilement tu sais ? Puis tu sais ce qu’on dit, tant qu’il y en a assez pour amuser la galerie … » Il avait un léger rictus, inspirant doucement, parce que merde cette petite qui avait une grande gueule … est ce qu’elle criait comme un goret lorsqu’on lui cassait le train arrière ? Au moins déjà, elle savait négocier, présentant d’autres bouteilles tout en gardant une à la main et Damon lui disait qu’elle pouvait en garder une, après tout elle avait fait une belle part de boulot même s’il lui avait montré le passage secret menant au Saint Graal pour tous les morts de faim !
Le goût ne la dérangeait pas ? Merde, voilà qu’elle se dévoilait ! Elle avait déjà eu cette chance de sentir le plaisir rouler sur sa langue avant d’aller jusqu’à sa gorge ? Akiak plaisait de plus en plus à Damon, son comportement et son tempérament collait parfaitement aux Scabreux. Tout comme son humour en parlant des strings. « C’est ce qu’on dit oui … après, il y a toujours des exceptions à la règle ma petite, tu le sait pas encore ? » Il buvait le whisky, après tout le but premier de sa virée à Cancun était de trouver cet alcool qu’il aimait tant.
L’ancien militaire l’observait, la brune ne se démontait pas, est-ce qu’elle avait peur ? Elle ne montrait pas grand-chose en vérité, mais s’il pouvait la faire flipper, il ne s’en gênerait pas. Une belle leçon de vie, on pouvait l’avoir à tout âge. Il lui parlait de sexe et de choses intimes alors qu’elle était encore une adolescente, il avait bien compris qu’elle avait plus de quatorze ans pour avoir déjà gouté une queue et pour avoir des réflexions comme elle avait, surement qu’elle en avait même seize. Plus ? Peut-être, certaines personnes faisaient très jeunes ! Damon leva les sourcils, un grand sourire sur le visage, proche d’Akiak. « C’est ce que tu portes ? Tu veux quoi comme deal pour montrer tout ca ? Qu’on use de cette capote ou le goût te dérangera pas ? » Rien sous les fringues, voilà qui était agréable ! Proche d’Akiak, Damon baissa son regard, tirant un peu avec son index sur le haut de la brune pour lui écarter de la peau sans pour autant le baisser réellement, juste de quoi voir ce qu’elle avait dessous les habits.
« Ouais, mais compte pas sur moi pour être vegan. »
Puis vegan, dans ce monde… ça voulait rien dire ! On bouffait ce qu’on trouvait ! Le reste c’était accessoire l’exploitation des animaux et tout… Si tu voulais pas faire de mal à Kiki la chèvre… Maintenant Kiki la chèvre elle s’est faite bouffé. Et pas forcément par un humain. Je ricanais à sa blague de merde sur les vampires. Humour de merde, bonjour ! Enfin, pour l’instant je notai son regard tout comme j’avais repéré une porte de sortie pour moi. J’espérais qu’il aimait faire du parkour pour essayer de me rattraper, sinon il allait dormir sur sa bite ce soir. J’eus un rire à sa remarque :
« Tu crois sérieusement que je suis vierge ? »
P’tain, je voulais bien, mais des fois ça faisait du bien de tirer un coup. Rien que pour voler deux minutes trente de plaisir et de détente. Mais ça c’était une autre histoire. Je haussais les épaules à sa remarque. Pas susceptible sur la taille de sa bite. OK, c’était noté et bon à savoir. Aucune information était négligeable. Tout comme le fait qu’il y ait une horde au nord. Est-ce qu’il le savait ça ? Ce que je portais. Boxer. Il s’approcha encore et tira mon haut, je ne portais rien en dessous.
« Ouais, je porte un boxer. »
La bouteille le frappa en pleine figure, j’y avais mis toute ma force, je n’attendis même pas une fraction de seconde pour me mettre à détaler sur la droite. Désolé mon gars, j’avais autre chose à foutre que de coucher avec toi. Même si je venais de me faire un ennemi puissant… Tant pis. Je courrais aussi vite que possible, me faufilant dans les ruelles, grognements. Rôdeurs. Je sautais sur une poubelle et saisis au vol la rambarde défoncée d’un balcon, la poubelle se fracassa au sol attirant rôdeurs et compagnie vers moi. Je ne m’arrêtais pas, sautant sur l’autre balcon avant de bondir vers le deuxième étage. Je ne regardais pas derrière moi, je passais sur l’immeuble d’en face, sur l’escalier de service pour monter quatre à quatre les marches, reprendre un peu d’élan et sauter à nouveau sur les balcons du sixième étages. Je jetais un regard en arrière. J’avais de la compagnie, pas mal. Je fonçais dans l’appartement à la baie vitrée ouverte, comprendre la vitre brisée, ouvris la porte dans le couloir avant de foncer vers l’escalier de service, putain y avait une masse de rôdeurs dans l’immeuble, j’en bousculai un avant d’ouvrir d’un coup d’épaule la porte du toit. Nord ? Sud ? Est ? Pas l’hôtel, je ralentis une seconde en regardant autour de moi. Pas l’hôtel, où ? Il fallait… Le Nord ! J’allais au nord, avec de la chance il se ferait bouffer la bite par un rôdeur, et je ferais un détour pour rejoindre l’hôtel.
« Tonton Ethan va me tuer. »
Je reculais de quelques pas, les bruits s’approchaient clairement, merde, tenace, avant de m’élancer vers le bord du toit avec la ferme intention de sauter sur le suivant, grand saut, gros risques. Autant que frapper un leadeur avec une bouteille d’alcool. Je pris appuie au dernier moment sur le bord du toit avant de me jeter dans le vide.
Vegan ? Quelle était cette mode ? Heureusement que Damon était arrivé en prison avant que tout ceci n’arrive, en y pensant, ça ne l’étonnait pas que le monde soit parti en couille complet ! Se passer de viandes, il fallait être fou ! Ou bien dans la merde dans un monde post-pandémique, et c’était un petit peu ce qu’ils vivaient après tout. Les deux échangeaient des blagues à l’humour douteux, mais c’était là le signe qu’ils pouvaient aussi bien s’entendre malgré le côté sauvage d’Akiak. Elle lui avait été d’une grande aide, alors forcément, Damon était en train de se dire qu’il pouvait la ramener dans le Fort. Au milieu des Scabreux vous ne l’imaginez pas ? Lui pouvait facilement se dire le calvaire dans lequel elle allait vivre, mais de temps en temps il l’enlèverait de sous un corps transpirant pour aller chercher des vivres ou autre dans les magasins inaccessibles. Puis peut-être même qu’elle trouverait son compte dans ce mode de vie, quelques unes des femmes appréciaient vivre de cette manière là, il n’y avait que le plaisir de ce monde qui comptait, après tout, l’envoi des capotes n’était ce pas une invitation ? C’était vraiment parce qu’elle était jeune qu’il la mettait en garde, d’autres femmes n’auraient pas eu cette chance là, et à chaque fois, elle lui lançait une parade le faisant sourire. « Really ? En général, les filles hésitent avant de donner leur cul. Leur virginité d’accord, mais le reste … elles y tiennent. Je suis curieux de savoir comment ça s’est passé tout ça ! » Etait-ce avant l’épidémie ? Depuis que le monde était parti en couille ? Voulu ou bien pour négocier ? Monde cruel, on en faisait des choses pour survivre !
Damon, bien que s’amusant du langage fleuri et des allusions salaces voir même des gestes obscènes, n’était pas du genre à mal prendre les petits piques. Il aimait même lorsqu’il y avait du répondant comme elle le faisait, on pouvait bien croire ce qu’on voulait de ses attribues, lorsque le temps de passer à l’acte arrivait, c’était rarement la même chanson ! Si Akiak n’avait pas froid aux yeux, Damon n’allait pas s’en priver, elle ne se démontait pas mais il avait bien envie de lui faire un peu peur. Elle avait seize ans de ce qu’il avait compris, plus ou moins, elle ne savait pas encore tout des sévices de ce monde même si avec l’époque actuel, les enfants grandissaient bien plus vite ! Proche d’elle, il lui avait demandé qu’est ce qu’elle portait, lui suggérant de proposer un deal si elle montrait tout ça, laissant suggérant qu’il l’imaginait bien à genoux devant lui ! Damon avait tiré le haut, voyant qu’elle ne portait pas de soutien-gorge, apercevant la forme de sa poitrine jeune, mais alors qu’il allait lui dire quelque chose, Akiak lui avait porté un coup au visage avec la bouteille de whisky.
Sur le coup, il avait reculé d’un pas, fermant les yeux durant plusieurs secondes, serrant ses lèvres de colères, son nez frémissant alors qu’il inspirait lentement. « Fucking Bitch … » Un simple murmure, et lorsqu’il avait ouvert les yeux, il la vit au loin à sa droite. Damon se passa sa main sur la joue, avant de prendre la bouteille déjà ouverte pour en boire plusieurs grandes gorgées, laissant ce qui restait sur une caisse, avant de saisir Rebecca dans sa main droite, prenant les bouteilles fermées par le goulot.
Damon était descendu, dévalant quelques marches à la volée, mettant à terre un rodeur d’un coup de batte à revers. Il avançait d’un pas rapide bien que son attitude semblait calme. La colère néanmoins était bien présente sur son visage, et lorsqu’il croisa ses hommes, il leur fila les bouteilles dans les mains, prenant le révolver d’un de ses hommes de main, le poussant ensuite sans rien dire, continuant d’avancer dans les ruelles tandis qu’il tendait l’oreille. Cette petite peste d’Akiak n’était pas bien loin. De temps en temps il la voyait bondir d’un étage à l’autre, d’un balcon sur un autre, il y avait de plus en plus de rodeurs sur le chemin et Damon les repoussait avant de grogner lorsque le chemin se referma devant lui. « Damn ! Fucking Akiak ! » Damon fit quelques pas plus rapide, posant son pied sur un capot de voiture pour prendre de l’élan, et sauta pour s’agripper à une rambarde. Il avait une cinquantaine d’années, mais il restait un ancien militaire chevronné.
Damon montait dans les étages, avant de voir Akiak sur un autre toit, et il longea la rue en parallèle de la brune, avant de tirer une échelle montant sur un toit pour lui aussi. Campbell clipsa Rebecca à sa jambe, avant de charger le révolver, voyant la jeune White faire le grand saut en criant une insulte envers Peter Pan. En vrai, il riait intérieurement. Merde qu’est ce qu’elle avait bien fait ! Pourtant le leader des Scabreux se trouvait sur le toit qu’elle avait visé, et il levait le canon, visant à quelques centimètres au dessus de sa tête. « C’est la Fée Clochette qui avait la poudre de fée. » Fin du game. Damon s’avançait, le regard mauvais. « Je l’ai toujours trouvé bonne la Fée Clochette, surtout quand c’était Julia Roberts qui la jouait. Tu crois que tu voleras aussi bien qu’elle ? » Il continuait de la maintenir en ligne de mire, enlevant la sécurité du révolver une fois de plus, avant de se passer la main sur le visage. « Damn … t’es une sacrée dure à cuire toi n’est ce pas ? J’allais pourtant te faire un compliment sur tes seins. » Cruelle déception !
J’avais frappé la première, mais c’était surtout que j’avais bien compris qu’il ne me laisserait pas partir aussi facilement. Et il avait été beaucoup trop proche à mon goût. J’aurais pu lui dire « Non » mais j’étais sûre qu’il n’était pas le genre le mec qui voulait entendre un « non ». Alors il l’avait senti. Coup de bouteille dans la gueule. Et je m’étais taillée en courant. C’était peut-être lâche, mais j’étais pas con au point de tenter une attaque au corps à corps. Je m’étais élancée sur mon terrain de jeu favoris : les toits et le parkour. Je vous avais dit que j’avais que très peu conscience du danger ? Maintenant vous le savez. Mes pieds percutèrent le sol et je roulai sur l’épaule sans un grondement de douleur. Le coup de feu me fit stopper ma course.
Oh. Tiens. L’autre con. Fuck. Il m’avait suivi. C’était pas du tout une bonne nouvelle ça. Mon regard glissa vers le bord du toit… Il y avait de quoi sauter. Un balcon, instable, je risquais ma vie là, mais si après je pouvais attraper la gouttière ou passer à l’intérieur c’était faisable… Je supposais ? J’en savais foutrement rien, c’était de l’improvisation pure et dur. Comme ma vie. Je levais lentement les mains en soutenant son regard. Pas de sécurité sur son arme, pas étonnant.
« J’en suis presque sûre. »
Moqueuse et détachée ? Totalement. Oh, c’était mignon il était en colère. Je ricanai à sa remarque et haussais les épaules :
« Autant qu’toi. C’est pas tout le monde qui peut me suivre sur les toits. »
Alors que, rappelons-le c’était mon terrain de jeux, je soupirais un peu avant de hausser les épaules, mains toujours levées.
« Bon… je suppose que tu vas me coller une balle dans le genou, la cuisse, le bras, le ventre puis m’achever. Juste pour un p’tit coup de bouteille. Sad. Je note que pour ma prochaine vie t’es sacrément rancunier. C’est triste. »
J’étais toujours au bord du toit. Il ne me fallait qu’une petite seconde. Je la pris et sautais en arrière, mes chevilles gémirent de douleur à l’impact, mais pas le temps, je saisis aussitôt la gouttière pour descendre en quatrième vitesse jusqu’au premier étage. Putain de Nord, trop de zombie Je sautais de balcon en balcon, notant au passage de grandes lézarde et observai une fraction de secondes la grande avenue. Zombieeeeeeees mon amieeeeeeeeeeee. Je sautais au sol avant de taper mon meilleur sprint d’obstacle au milieu des rôdeurs pour me faufiler dans une ruelle. Je saisis au vol une échelle sentant l’odeur d’un zombie beaucoup trop proche de moi. Je montais quatre à quatre avant de me déplacer vivement le long de la façade en restant dans l’ombre. Je jouais surtout au ping pong entre deux façades pour esquiver les rôdeurs. J’avais une bonne endurance… mais quand même, là, c’était particulièrement physique. Je roulais sur le toit, derrière un campement, je regardais les trois personnes immobiles avant de lâcher :
« Euh… Scabreux qui sont dans le coin. »
Curieusement, c’était presque aussi magique que dire rôdeurs. Ça s’activait immédiatement pour quitter les lieux. Et moi aussi en passant.
Cette putain de broute minou l’avait réellement mis en rogne. Elle était allée vite, et il avait failli en perdre sa trace. Il n’était pas un traqueur comme ce con de Rick McFerley ! Il avait l’habitude du terrain, mais à l’époque il était le chef de son unité, il avait sous ses ordres les traqueurs. Dire qu’en plus, il avait trinqué avec elle, lui proposant un deal pour faire affaire ensemble, elle aurait pu être sous sa protection chez les Scabreux et les fois où elle l’aurait déçu, il l’aurait envoyé dans la chambre d’Ian. Son expéditionnaire aimait bien quand il y avait quelques pleurs, un peu de sang, de la douleur et des sévices ! Surement qu’Akiak aurait vécu des moments qu’elle n’aurait jamais eu la décence de raconter à ses enfants, mais au moins elle se serait bien éclaté avec les Scabreux ! A présent, elle était dans sa ligne de mire, voyant qu’elle avait peut-être énervé l’une des personnes les plus impulsives et dangereuses de Cancun, et que cette dernière avait enlevé la sureté du flingue qui se trouvait dans sa main. Le premier coup de feu avait été un avertissement, pas sur que les prochains soient de la même nature. La brune levait lentement des mains en signe de reddition, mais c’était trop simple, même lui en avait conscience alors ses doigts blanchirent un peu sur l’arme, signe de la tension dans sa main pour ne pas tirer et faire voler en éclat sa petite cervelle.
« A croire que tu ne savais pas encore qui tu avais en face de toi, n’est ce pas Little White ? » Pas tous les taulards étaient allés sur l’Île pour crime contre l’humanité ou vol à sa sauvette. Certains comme lui y avaient fini parce que l’armée américaine les avait abandonnés ! Akiak soupirait, il voyait bien qu’elle était déçue de ne pas avoir pu fuir, parce qu’elle avait trouvé un adversaire à sa taille. Pauvre petite chose ! Comme quoi, ils étaient deux à avoir les nerfs ! « Oh non, ce serait bien trop simple. Puis, je ne veux pas abimer les jouets de mes hommes trop rapidement. » Damon s’approcha d’un pas, levant lentement son révolver, et c’est à se moment là qu’Akiak sauta en arrière. Sur le coup, il fut surpris, s’arrêtant avant de rire. Putain elle avait plus de couilles que bien des mecs ! Il s’avança alors au bord, presque sur de la voir étalée sur le sol morte. Une belle fin en soit, dans quelques jours elle aurait faim, surement qu’elle chercherait à le croquer mais pas d’une manière agréable.
Damon se pencha alors du toit, avant de la voir continuer à son petit rythme de singe, gardant son sourire et même son rire alors qu’il la voyait foncer vers le Nord. Le Nord et les hordes, elle ne craignait vraiment rien. Campbell fit quelques sifflements, voyant ses Scabreux arriver, et il se pencha en avant, posant son pied sur le rebord, ses mains sur son genou. « Partez vers le Nord. Coursez la jeune fille, mais laissez-lui un peu d’avance. Je veux voir jusqu’où son culot ira. » Ses hommes se mirent en route rapidement tandis qu’il prenait le temps de redescendre, prenant le sac que son homme de main lui avait laissé et qui contenait les bouteilles de whisky. Quelques pas de plus, et il retrouvait sa moto qu’il avait mise de côté, la démarrant pour rejoindre le Fort. Une visite à Maxeen s’imposait !
