Pyrites Rowle était un homme au caractère bien particulier, il était un homme bon, mais il ne fallait pas lui chercher des noises. Il avait eu une vie passionnante, il savait à qui il devait tout ce qu’il avait pu faire : a ses parents et ses grands-parents, bénéficiant d’une vie où l’argent n’avait jamais manqué. Sans avoir besoin de travailler, il avait pu se consacrer à ses passions : le voyage, les expéditions de survies, il ne laissait jamais rien au hasard, n’hésitant pas à s’engager dans des expéditions périlleuses afin d’épancher sa soif de danger. Délicieuse adrénaline qu’il connaissait bien à présent. Rapidement, il avait été rejoint par Serena, la fille du majordome qui lui avait apprit bien des choses, plus jeune que lui ils avaient été depuis l’enfance des amis. Les voyages s’étaient fait à deux, puis à trois lorsqu’elle avait connu un homme, puis de nouveau à deux pour finir à trois avec la naissance de l’enfant de Serena, le petit Killian aujourd’hui grand. Rien ne pouvait donc laissait penser que Pyrites Rowle puisse devenir un tueur, un homme de main dans cette nouvelle expédition de survie, agissant pour de bonnes raisons : sa vie et celle de Serena et Killian. Ils avaient accosté depuis quelques semaines sur Isla Mujeres, le cimetière de Cancun, et le spectacle n’avait été que désolation. Des morts qui marchaient, tout à l’abandon. Le petit groupe découvrait l’étendue de la pandémie, eux qui avaient entrepris un voyage en bateau de plusieurs mois vers Ushuaia. Rapidement, ils avaient fait en sorte de rejoindre le centre de Cancun, s’abritant dans les maisons abandonnées jusqu’à ce qu’un jour leur route croise dans la Jungle celle d’un autre groupe : les Scabreux.
« Regardez-moi ça les gars … une putain de petite famille. Alors ? On est venu prendre des vacances bien méritées au soleil ? » Damon Campbell se trouvait devant Pyrites, Serena, Killian et trois autres personnes que ses hommes venaient de retrouver. Il avait sa batte à la main, la faisant tourner de temps en temps, passant proche des visages des victimes potentiels et Rowle sentait Killian trembler à sa gauche, tandis qu’à sa droite Serena laissait couler quelques larmes de colère, laissant son meilleur ami poser sa main sur la sienne avant qu’il ne relève son visage. « Nous ne voulons pas de soucis Monsieur. Nous sommes juste de passage. » Damon s’était retourné vers Pyrites, levant ses sourcils, penchant son visage sur le côté. « Really ? Alors pourquoi vous étiez caché dans une de mes planques ? Ce monde … ce PUTAIN de monde … il est à moi. Ici, tout est à moi. Cette maison. Cette voiture. Cet arbre. Toi. Ton fils. Le cul de ta femme. Donc maintenant, tu vas fermer ta gueule, et tu vas payer pour tout ce que tu as osé me voler ! » Damon avait levé sa batte, et venait de l’écraser sur la tête d’une des trois personnes qui composait l’autre groupe. Son regard était mauvais, et s’était tourné vers Pyrites, venant devant lui. « Really ? Tu vois petit fils de pute, je vais t’écraser, jusqu’à ce que tes yeux sortent de tes orbites, puis je vais emmener ta nana avec moi au Fort, et là … je peux t’assurer que la mort sera une douce délivrance pour elle une fois que tous mes hommes se seront vidés en elle. » Campbell se passa brièvement le bout de la langue sur les lèvres avant de rire, de se redresser et de lever sa batte au dessus de sa tête, prêt à tuer Damon.
Lorsque le premier coup tomba, Pyrites serra les dents. Dans un réflexe il avait mit son bras en opposition, sentant une douleur l’irradier alors qu’il se relevait rapidement, décrochant un crochet du droit dans la machoire de l’homme en face de lui. « Courrez ! » Il avait crié cet ordre à Serena et à Killian qui s’étaient levés à toute vitesse, courant vers la jungle. Les deux hommes restant profitaient aussi de la diversion pour tenter de fuir et de se battre alors que Campbell avait la rage dans les yeux. « Retrouvez-les ! Butez-les ! Et ramenez-moi leurs cadavres ! » Les deux hommes se faisaient face, mais sans armes Pyrites s’était détourné pour grimper dans une habitation précaire, montant vers les étages, sentant Damon le suivre. Il cherchait une solution, jusqu’à trouver ce qu’il cherchait, un grand couteau qui aurait du être dans la cuisine et qui devait donc avoir servi. Les deux hommes se trouvaient dans la chambre, et Damon fut le premier à mettre le coup, blessant un peu plus Pyrites au bras. Ce dernier rétorqua avec un coup de couteau, entaillant la joue de Damon qui le poussa avec force, le faisant se cogner la tête contre un meuble alors qu’il avait à présent des étoiles dans les yeux.
Dehors, le bruit qu’ils avaient fait avait rameuté beaucoup de rodeurs. Pyrites ne le savait pas, mais Serena et Killian avaient réussi à fuir, et les deux hommes avaient surement mis en déroute les hommes de Campbell ou bien avaient réussi à s’en sortir également. Ils continuaient de se battre, se blessant l’un l’autre jusqu’à ce que Pyrites mette un coup de pied dans la poitrine de Damon, le regardant s’arcbouter avant de passer à travers la vitre, tombant à la renverse d’un étage.
Damon Campbell a écrit:
Dé 1 : Les deux tombent Dé 2 : Aucun des deux ne tombe. Dé 3 : Rowle tombe Dé 4 : Campbell Tombe
The death a écrit:
Le membre 'Damon Campbell' a effectué l'action suivante : Votre vie est en jeu...
'Dé 4' : 4
Damon Campbell a écrit:
Dé 1 : Damon est mort sur le coup Dé 2 : Damon est gravement blessé Dé 3 : Damon est paralysé Dé 4 : Damon se fait dévorer par les rodeurs Dé 5 : Damon s'échappe Dé 6 : Damon remonte
The death a écrit:
Le membre 'Damon Campbell' a effectué l'action suivante : Votre vie est en jeu...
'Dé 6' : 4
Pyrites se rapprocha de la fenêtre, le cri de douleur ne cessait de se faire entendre, dans sa chute, Damon avait laché sa batte et Rowle la prit dans sa main avant de regarder par la fenêtre. Il voyait Campbell boiter, cherchant dans sa poche un révolver qu’il avait rapidement prit en main, tirant plusieurs coups mais le surnombre était trop important. « Crevez ! Vous n’êtes que des chiens galeux ! Vous pensez m’avoir à moi ? Vous pensez m’avoir ? » Et Pyrites le vit se faire encercler, avant de l’entendre hurler de douleurs lorsque le premier mort lui arracha un bout d’épaule, puis une partie de l’oreille. Les deux hommes se regardaient et Damon leva son révolver dans la direction de Pyrites, sans avoir le temps d’appuyer sur la gachette car il venait de mourir sous les rodeurs.
Damon Campbell a écrit:
Dé 1 : Pyrites attend que les rodeurs partent Dé 2 : Pyrites se dépêche de repartir Dé 3 : Les rodeurs s'en vont Dé 4 : Les rodeurs arrivent dans la maison
The death a écrit:
Le membre 'Damon Campbell' a effectué l'action suivante : Votre vie est en jeu...
'Dé 4' : 1
Les blessures de Rowle étaient importantes, il sentait le sang couler sur son front, son avant bras était sévèrement touché, tout comme une de ses côtes. Son souffle était court, surement que Campbell lui avait cassé bien des os, et il préféra descendre les escaliers, tenant la batte contre lui. Il ne se sentait pas en état de combattre encore, Serena et Killian étaient partis vers leur point de rendez-vous s’ils étaient séparés et devaient l’y attendre, mais pour le moment il se laissa glisser dans le petit jardin, là où les rodeurs ne pourraient pas venir l’atteindre. Sa vue s’était troublée, et plus rapidement qu’il n’aurait voulu, il s’écroula sur le sol, tournant son visage pour voir celui de Campbell figé dans une expression d’horreur. La mort venait d’emporter l’un des leaders de Cancun.
La blonde ne s'imaginait pas ce qu'il se passait dans la jungle alors qu'elle faisait une patrouille aux alentours des ruines avec quelques membres de son clan. Avec le temps, le clan des ruinards s'était construit quelques "tours de guet", utilisant la densité des arbres pour les escalader et pouvoir avoir un point de vue plus aisé sur ce qu'il pouvait se passer aux alentours. Ces endroits leur étaient également bien utiles pour se mettre à l'abri des rôdeurs. Et puis, il y avait ce petit village abandonné, un endroit typique avec son charme bien particulier, du moins, c'était ce que l'on aurait pu dire quelques mois plus tôt avant que l'endroit ne soit ravagé. Des petites maisons, une église, quelques petites boutiques, l'endroit n'était pas riche mais il laissait penser que les gens vivant là c'étaient sciemment éloignés de la civilisation pour une vie plus proche de la nature, vendant leurs productions et vivant simplement. Ces gens là avaient tout compris. Malheureusement, il n'y avait plus personne, l'endroit étant également mal protégé, les gens ne faisaient qu'y passer après avoir récupéré tout ce qui pouvait encore être utile. Il était donc rare qu'ils aillent par là, n'y trouvant pas grand chose d'intéressant, mais leur sécurité, leur survie dépendaient de ces rondes.
Ils furent surpris de voir de l'agitation au loin et d'entendre des éclats de voix. Rapidement, ils se dispersèrent, cherchant à se cacher tandis que Charlie escaladait un arbre afin de pouvoir observer ce qu'il en était plus précisément. Un petit sourire en coin naquit sur ses lèvres en voyant la cause de toute cette agitation : Ce connard de Damon Campbell ! Celui-là avait tué deux de ses gars, certes en se défendant contre des rôdeurs...Qu'il avait lui-même attiré...A cause d'elle. En bref, ils avaient fait les cons autant l'un que l'autre et c'étaient deux pauvres innocents qui en avait pâti. Un petit groupe était là, à genoux devant lui, priant sans doute pour qu'il se montre clément, mais quelque chose lui disait que ce n'était pas trop le style de l'homme même si, étrangement, il lui avait sauvé la vie. Elle se fit la réflexion qu'il avait surement eu envie de simplement la baiser et qu'il aurait été dommage qu'elle crève trop vite. Les ruinards étaient postés, observant la scène sans intervenir, après tout, ce n'était pas leur problème, clairement, ils n'allaient pas prendre le risque de se confronter aux scabreux, étant bien moins nombreux. La blonde tiqua en voyant qu'il y avait un gamin avec eux, se mettant à espérer qu'il s'en sorte et que Damon ne se comporte pas comme le gros connard qu'il pouvait être. Apriori, il semblait davantage avoir visé l'homme qui para le coup, se relevant pour le lui rendre. Charlie eut un léger rire, à la fois nerveux et impressionnée par la réaction qu'il eut à ce moment là, cette audace de cogner sur un des pires types que l'on pouvait croiser à Cancun. Sans doute avait-il raison de tenter le tout pour le tout, c'était ça ou se faire buter.
Restant à distance, Charlie avait fait signe à l'un de ses gars de regarder dans quelle direction partaient la femme et l'adolescent, s'ils pouvaient les aider sans avoir de casse, profitant de la dispersion des scabreux, ce serait bénéfique pour tout le monde. Elle avait vu, de son perchoir, les deux hommes entrer dans un bâtiment, et après quelques minutes, Campbell qui passa par la fenêtre. Une bonne dizaine de zombies étaient arrivés là, s'attaquant aux scabreux qui prirent la fuite alors que leur chef se battait, se faisant bientôt déchiqueter. Il ne fallut que quelques instants pour que l'homme qui avait eu raison de Campbell ne sorte, se retrouvant dans un jardin rentouré de barrières, ce qui lui conférait un minimum de protection si tant est que les morts ne se décident pas à se jeter dessus pour les faire céder. Le bruit que firent les scabreux en prenant la fuite eurent cependant cet avantage que de dévier l'attention des morts et bientôt, Charlie redescendit de son perchoir, faisant signe à l'un de ses gars de la suivre. Quelques rôdeurs étaient toujours là, dont Damon qui venait de se changer. Il était clairement moins sexy comme ça, mais toujours aussi grande gueule en tous cas ! Rapidement, ils se faufilèrent dans la maison où s'étaient battus les deux hommes, se dirigeant vers le jardin. Charlie s'approcha avec prudence, vérifiant dans un premier temps que l'homme était toujours en vie et qu'il ne les attaquerait pas, mais il semblait bien trop mal en point pour seulement y songer. Elle s'accroupit près de lui et remarqua qu'il respirait encore bien qu'il était à deux doigts de s'évanouir. Alerte les autres, on va avoir besoin d'aide pour le transporter. Je vais finir le ménage dans le coin...
Et quand elle disait ça, elle voulait dire : Je vais achever Campbell de façon définitive. Elle passa au-dessus de la barrière qui rentourait le jardin, voyant les quelques rôdeurs qui restaient s'approcher, les tuant les uns après les autres, mais le concernant, elle avait envie de s'amuser un peu.
Merde, si on m'avait dit que tu tiendrais aussi peu de temps. Ferme donc la bouche, je sais que je suis à croquer mais...C'est fini pour toi ces petits jeux là !
Elle devait avoir l'air d'une folle à parler à un rôdeur alors qu'il s'approchait d'elle dangereusement. Elle attrapa son couteau et attendit qu'il soit à sa hauteur, donnant un violent coup dans son crâne ce qui le fit s'effondrer au sol.
Dire que je songeais sérieusement à ta proposition pour le moulin...Il ne me restera plus qu'à le récupérer ! Elle avait haussé les épaules et fait volte-face pour rejoindre l'homme qu'elle avait laissé dans le jardin. Clairement, elle n'y connaissait pas grand chose en soins et vu son état, elle avait préféré ne pas le toucher. Tout ce qu'elle savait faire, c'était un peu de couture, elle n'était clairement pas médecin ! Enfin, ses hommes arrivèrent avec une civière de fortune et l'emmenèrent dans l'un de leurs véhicules pour l'emmener dans les ruines. Vous avez trouvé la femme et le gamin ? Ils ont filé, on a eu un des gars de Campbell au passage. Ils semblaient se diriger vers la ville.
Heureusement, il n'y avait pas eu de casse chez eux et une fois dans les ruines, ils pourraient soigner ce type. Quant au reste de sa famille, ils verraient bien s'ils les recroisaient et dans quel état ils seraient à ce moment là. Les ruinards n'avaient pas de véritable médecin dans leurs rangs, ayant juste une ancienne infirmière mais elle leur était déjà bien utile. Apriori l'homme avait pas mal de cotes cassées, entre autres blessures mais rien qui devrait mettre ses jours en danger. Après un coup pareil, il était resté KO toute la nuit et le lendemain matin, Charlie se décida à aller voir dans quel état il se trouvait.
On se réveille la belle au bois dormant, je suis mignonne mais pas Mère Thérésa, je vais pas te garder là pour que tu passes tes journées à roupiller ! Avait-elle lancé avant de croquer dans un fruit.
(c) oxymort
Pyrites Rowle
Number 2
Messages : 306
Localisation : Welcome to the Jungle
Mar 6 Oct - 13:25
The end of the fucking world
Damon, Pyrites et Charlie
Il y a des rencontres qui ne sont pas de bonnes rencontres. Pyrites venait d’en faire les frais, et même s’il était gravement blessé, même s’il pensait mourir en ce moment même, sentant ses os craquer à chaque mouvement, le sang couler le long de son front, même s’il voyait son avant bras bien amoché avec surement les os en bouillie, Pyrites n’avait pas peur de mourir. Non, sa seule peur en descendant les escaliers, c’était de ne pas avoir offert assez de temps à Serena et à Killian. Ne pas avoir su les sauver, leur offrir cette issue favorable qu’il s’était juré de toujours leur offrir. Au moins, serrant cette batte contre lui, il avait une petite satisfaction, celle d’avoir réussi à buter la crapule qui s’était prit pour un Dieu vivant. Le leader des Scabreux était mort, et une belle merde allait attendre tous les membres de ce petit groupe. Il avait un léger sourire sur les lèvres, le goût du sang dans la bouche alors qu’il regardait le cadavre de Campbell commencer à bouger, signe que sa transformation en rodeur commençait à se faire assez rapidement. « Même mort tu fais chier … » Pyrites sentait ses forces le lâcher, il n’avait pas la force pour un nouveau round d’observation ….
Heureusement que les Scabreux en quittant les lieux avaient fait assez de bruits, les rodeurs ne semblaient pas être intéressés par sa personne, et le regard flou, les yeux dans le vague, il vit une personne se rapprocher de lui. Il ne parvenait plus a articuler le moindre mot, il sentait l’air dans ses poumons le brûler, et les paroles qu’elle prononçait était tellement loin … il ne comprenait pas ce qui était en train de se passer, il n’avait pas vu Charlie passer la cloture pour achever le leader des Scabreux et sa veste en cuir souillée de sang à présent. Pyrites tentait de reprendre le dessus, mais sa tête roulait, son crâne était lourd, ses forces le quittaient et il n’arriva même pas à se débattre lorsqu’on le souleva pour le mettre sur une civière. Seulement un cri de douleur était sorti de ses lèvres, tout son squelette semblait être en feu, et une bulle de sang claqua sur ses lèvres. « Killian … Serena … » Oui, même là il pensait à eux. Il espérait qu’ils soient en vie, au point de ralliement … mais pourrait il un jour les y retrouver ?
Pyrites avait perdu connaissance sur le chemin, et il n’avait pas vu la nuit passé, il n’avait senti personne le soigner, alors lorsqu’il avait ouvert les yeux, l’ancien explorateur s’était demandé où il pouvait bien se trouver. Péniblement il s’était relevé, désorienté, une main sur le mur en se tenant les côtes, serrant les dents. Il respirait mieux même si sa respiration était lourde, il avait la gorge sèche, la bouche pâteuse, et les derniers évènements lui revenaient en tête. Ce fumier de Campbell … où étaient Serena et Killian ? Puis il avait été transporté ! Par qui ? Pourquoi ? Il se tourna en entendant une voix dans son dos, reconnaissant la personne qui était venue s’accroupir auprès de lui après qu’il soit tombé dans le jardin. « Qui êtes vous ? Où sont Serena et Killian ? » Un membre des Scabreux ? Elle était là pour venger son boss ? Est-ce qu’il était dans une de leurs prisons ? Pyrites était méfiant, observant Charlie d’un air méfiant.
Charlie avait un don pour se faire des amis. Sarcasme ? A peine. Mais on ne pouvait néanmoins lui reprocher sa franchise bien qu'elle soit un peu trop brute de décoffrage pour les plus fragiles. Seulement, ce n'était pas un gamin qu'elle avait face à elle mais un homme qui avait tenu tête à Campbell, et ça, ça laissait présager qu'il avait assez de poigne pour supporter le caractère d'une nana qui avait près de la moitié de son age, aussi piquant soit-il.
Qui je suis dépendra de toi. La blonde avait relevé un sourcil, un petit sourire venant étirer ses lèvres. Son but n'était pas de l'abimer davantage, après tout, s'il avait tenu tête à Campbell, ils devraient s'entendre, mais tout comme lui, elle restait méfiante.
Je sais pas où ils sont, mes gars les ont perdus en coursant ces abrutis de Scabreux. Tu n'as plus qu'à prier pour ta femme, qu'ils ne lui soient pas tombé dessus, au sens littéral.
Elle disait ça avec un certain détachement et même une pointe d'ironie, pourtant, la situation ne prêtait pas à rire. Il était connu que ce groupe était capable des pires horreurs, et la disparition de Campbell ne pouvait qu'être un avantage pour tous. Il n'y avait plus qu'à espérer que le groupe implose et qu'il soit finalement réduit à néant. De ce qu'elle en savait, ils avaient réussi à récolter pas mal de ressources, et aller les piller serait un avantage certain pour eux. Elle savait déjà où était leur moulin, mais pour cela, encore fallait-il avoir du grain à moudre. Alors, je continue de t'appeler la belle au bois dormant ou t'as un nom ? Pour ma part, Chef ça me va bien, sinon tu peux m'appeler Déesse, Majesté, ou Maitresse si tu préfères ce genre de délires. Avait-elle lancé le plus naturellement du monde comme si c'était là le genre de conversation, tout à fait normale, que l'on pouvait avoir dès la première rencontre, avant même de connaitre le prénom de l'autre. Pour sûr qu'il allait la trouver bizarre, peut-être excentrique, voire folle et probablement qu'elle l'était un peu, mais au moins ce n'était pas une malade mentale du genre psychopathe, et à part quelques remarques saugrenues, il ne risquait pas grand chose, à moins que lui-même ne se montre hostile. La blonde s'était rapprochée et avait attrapé le bas du tee-shirt de l'homme, le soulevant comme si de rien n'était. Après l'avoir soigné, ils l'avaient couvert un minimum, avec ce qu'ils avaient pu trouver qui soit à peu près à sa taille et elle observa les différents pansements et égratignures encore visible. Elle avait remarqué sa méfiance, et un mouvement de recul mais elle ne s'en formalisa pas, comme elle ne se formalisait pas de grand chose d'ailleurs.
Je vais pas te mordre. Quoi que... T'as eu de la chance de pas finir plus amoché, Campbell faisait pas mal de dégâts. Je l'ai vu une fois éclater la gueule d'un mec d'un seul coup de batte, c'et passé à deux doigts qu'elle se détache ! Bon, il a pas fallu longtemps pour que ce soit réellement le cas...
Elle avait lâché le pan de tissu et s'était détournée, un petit sourire étirant le coin de ses lèvres, semblant satisfaite du coup d'œil qu'elle venait de jeter.
Pour ta famille, ils les ont vus filer vers le centre ville, c'est tout ce que j'en sais, pour l'instant, ils ont disparu des écrans radars. Mais tu avais peut-être un point de ralliement là-bas ?
Surement qu'il allait se méfier et ne rien lui dire, surement même qu'il s'interrogerait et exprimerait ses questionnements. Après tout, elle n'avait toujours pas dit qui elle était, il s'était réveillé dans un endroit inconnu et qu'ils comptaient bien garder secret alors, si de son côté, la méfiance était de mise, c'était réciproque. Ils n'allaient pas courir le risque de laisser filer un type qui pourrait donner la localisation de leur groupe. Elle avait attrapé un fruit qui se trouvait dans une coupe posée sur une petite table de fortune qui était là et le lui lança.
Tu tiens à peine debout, évite de me faire un malaise, je vais pas te ramasser deux fois.
Même si techniquement, ce n'était pas elle qui l'avait fait la première fois !
(c) oxymort
Pyrites Rowle
Number 2
Messages : 306
Localisation : Welcome to the Jungle
Jeu 3 Déc - 13:37
The end of the fucking world
Damon, Pyrites et Charlie
Bordel voilà bien des années qu’il ne s’était pas autant battu, et il n’y avait pas à tortiller du cul pour chier droit, ce fumier de Campbell avait été réellement coriace. Pyrites ne savait pas s’il avait des os de fracturés ou non, mais en se levant, la douleur avait été présente. La jeune femme blonde qui lui avait porté secours la veille se trouvait dans la même pièce que lui, et Rowle s’était montré méfiant en premier lieu, observant juste cette blonde qui devait être dans la trentaine, avec un look bien à elle et qui pourtant lui allait à ravir. Bizarrement, la première phrase le fit légèrement froncer les sourcils alors qu’il se redressait, piqué de curiosité, un petit sourire sur les lèvres. Vraiment ? Elle venait de lui faire un sous-entendu ? Puis ce sourire, lentement, Pyrites se passa le bout de la langue sur les lèvres. Très bien, voilà qui allait être tout autre chose, elle ne semblait réellement pas dans le clan de Campbell, ou alors, elle était heureuse de savoir que ce fils de pute était crevé. « Serena n’est pas ma femme. Elle est de ma famille, comme Killian. Ils sont les derniers membres de mon passé. » Pourquoi expliquer cela ? Pourquoi lui faire comprendre qu’il n’avait personne ? Pyrites ne le savait pas, mais de cette manière là, il lui montrait qu’ils pouvaient se faire confiance. En plus, elle venait de lui faire comprendre qu’elle n’était pas du clan des Scabreux, voilà une bonne chose.
La suite le fit rire, et tousser, la douleur était quand même encore présente, et il serra les dents avant de se redresser, la regardant droit dans les yeux, un petit rictus sur les lèvres. « Merde, moi qui pensait que tu allais vouloir que je te donne du « Madame », mais si ça te fait tripper que je t’appelle « Maitresse » faut le dire. Bien que pour ma part, je préfère quand les rôles sont inversés, si tu n’en vois pas d’objection. » Il fit quelques pas en avant, et tout en la regardant droit dans les yeux, il lui tendit sa main, paume vers le haut pour montrer qu’il n’était pas armé, dévoilant son avant bras avec quelques marques de vies, et il se présenta. « Je m’appelle Pyrites Rowle, mais je doute que le nom de famille ait encore un véritable sens dans cette vie, donc on va surement s’accommoder de Pyrites. Et toi ? » La blonde semblait assez loufoque, mais ce n’était pas dérangeant, si elle ne faisait pas partie des Scabreux, elle était surement d’un clan plus neutre, moins dangereux, et peut-être qu’elle pourrait offrir un lieu de vie stable pour Pyrites ainsi que Serena et Killian.
Charlie s’était rapprochée, et il ne recula pas, montrant sa confiance en elle. S’il ne pouvait pas lui faire confiance, pourquoi l’aurait-elle maintenue en vie ? Elle lui avait relevé le bas du t-shirt et il se laissait faire, la laissant le regarder, grimaçant brièvement alors que le tissu appuyé un endroit sensible. « Tu trouves ? Je pensais pourtant que ce fils de pute m’avait bien amoché. Et réellement, j’aurai préféré faire ce combat contre toi quitte à ce que tu me mordes qu’avec lui. Oh ce fumier avec sa batte … » Pyrites serra les dents alors qu’elle laissait retomber le pan de tissu, se détournant, et Rowle l’observa quelques secondes. « Merci. Pour ma famille et pour moi. » Pour beaucoup de choses en réalité, mais il fallait attendre pour dire merci pour la suite.
Il écoutait les informations sur Serena et Killian, avant de hocher son visage, scrutant Charlie. Il fit un nouveau pas en avant, et la regarda droit dans les yeux lorsqu’elle lui rappela qu’il tenait à peine debout. « Ca va aller, ne t’inquiète pas. Est-ce que je pourrais abuser de ton hospitalité et te demander de l’eau ? De l’eau, et juste une arme pour retrouver ma famille. » Pyrites se redressa, quelques pas de plus et il la surplomba de toute sa hauteur. « Aide moi, et je t’en serai éternellement reconnaissant. Aide moi, et je te le rendrais, je te serai redevable. » Lentement, il passa une fois de plus le bout de sa langue sur ses lèvres avant de sourire en coin, et de ployer son genou devant Charlie. Hey … I’m Pyrites … and i’m back !
Madame ? ça va me donner l'impression d'avoir cinquante balais. Et pour l'instant, estime toi déjà heureux que je te traite pas comme un esclave.
Ce qu'elle énonçait là était vrai après tout au vu de sa situation, mais venant de Charlie, c'était difficilement crédible. Peut-être de par le ton qu'elle utilisait, ou par son apparence qui lui donnait presque l'air d'être une ado qui a refusé de grandir. Il s'était présenté, ajoutant que le nom n'avait plus grande importance à présent et il n'avait pas tort même si dans certains rares cas, cela pouvait donner une bonne indication sur qui se trouvait face à soi.
Charlie. Elle était alors allée voir dans quel état il se trouvait, après tout, il n'était pas armé, il ne savait pas où il était. S'il tentait un truc, il suffisait d'un cri pour alerter les membres de son groupe et qu'ils lui tombent dessus. Il était amoché, mais ça aurait pu être pire. Au moins, il était entier et en vie. Elle eut un léger rire moqueur lorsqu'il lui lança qu'il aurait préféré se retrouver face à elle, elle était une nana alors ça aurait été facile ? Il rêvait ! Charlie n'était pas extrêmement forte, c'était vrai, mais elle était rapide et agile et puis...Elle savait jouer sur les faiblesses des hommes pour les déstabiliser... C'était une technique qui fonctionnait encore assez souvent, heureusement pour elle ! Mes frères ont fait l'armée et m'ont appris à me battre, tu es sûr de vouloir vérifier mes capacités au combat ?
Elle avait alors glissé ses doigts sur son torse d'un air innocent avant d'appuyer un peu plus là où elle avait remarqué une jolie marque, ce qui devait lui faire tout de même assez mal. Sadique ? Mais non... Il avait juste été un tantinet vexant avec elle, elle se vengeait à sa façon, voilà tout ! Il la remerciait, pour lui et sa famille, sauf qu'en réalité, elle ne savait pas ce qui était advenu du duo. Ils avaient perdu leur trace et elle le lui annonça franchement. Les scabreux leur avaient donné du fil à retordre et ils avaient eu de la chance de n'avoir aucune perte dans leurs rangs cette fois, ce qui ne fut pas toujours le cas...Les rencontres avec eux n'étaient pas une partie de plaisir ! L'homme qui lui faisait face semblait aimer à jouer de son charme et la blonde aurait pu s'y laisser prendre si elle ne savait pas si bien comment était la nature humaine ! Elle gardait une certaine méfiance, après tout, elle ne savait rien de lui. Amusée cependant par la situation, elle eut un petit sourire au coin des lèvres alors qu'elle ne le quittait pas du regard.
Un flingue, de la bouffe, de l'eau et même une moto si tu veux !
Elle l'avait regardé d'un air sérieux avant d'éclater de rire en le voyant se mettre à genoux. Merde, il va lui sortir une bague en bonbons ? Là, certainement qu'elle succomberait ! Charlie et les sucreries c'était une grande histoire d'amour ! Elle aurait du s'offrir un candy shop tient, elle en aurait eu tout le temps à portée...Et aurait probablement mangé toute sa marge...
Sérieusement ? Je te connais pas, et je vais pas juste me fier à ta jolie petite gueule pour te donner tout ce que tu veux, surtout que tu pourrais balancer la localisation de notre camp à dieu sait qui ! Alors pour le moment, on se limitera à la flotte et un peu de bouffe. Si tu veux de l'aide pour les retrouver, mon frère le fera, mais pour l'instant, tu sors pas d'ici.
Oui, elle est probablement folle mais pas à ce point-là tout de même. Se mettre en danger elle-même n'était pas un problème, mettre en danger son groupe était tout autre chose et être l'ennemi de Damon Campbell ne constituait pas en soi une garantie d'honnêteté et de loyauté.
Et si je dois m'en assurer en t'attachant, c'est pas un problème, avait-elle lancé avec un clin d’œil.
(c) oxymort
Pyrites Rowle
Number 2
Messages : 306
Localisation : Welcome to the Jungle
Lun 25 Jan - 12:35
The end of the fucking world
Damon, Pyrites et Charlie
Pyrites avait levé son regard vers la jeune femme, un léger sourire sur les lèvres. Sérieusement ? Le traiter comme un esclave ? Il avait du mal à imaginer la jeune blonde traiter une personne de cette manière là, mis à part peut-être pour un jeu de rôle où elle s’imaginerait en Cléopatre donnant des ordres à un esclave sexuel qu’elle avait sous ses ordres ! Puis finalement elle s’était présentée : Charlie. Un prénom peut commun pour une jeune femme mais qui lui allait comme un gant, un peu garçon manqué, voilà qui devait avoir joué sur sa personnalité loin d’être une petite princesse mais plus à aimer les armes et les courses de voiture. L’ancien explorateur était bien amoché, ce fils de pute de Campbell n’avait pas retenu ses coups, il les avait donné dans le but de le tuer et si aujourd’hui Rowle était encore en vie, il le devait aussi à une petite touche de chance. Ce putain de fumier avec sa batte … il lui aurait bien planté dans son cul s’il avait pu ! Bien qu’il se doutait que Charlie l’ait terminé en arrivant sur place, elle devait en tirer une certaine satisfaction quelque part. « Je t’ai dis, quitte à ce que tu me mordes, c’est que je me doute bien que tu n’es pas faites en sucre. En tout cas, on doit une fière chandelle à tes frères pour nous avoir épargné la guerre en allant la faire pour nous, j’espère qu’ils sont encore parmi nous. » Mais à cette époque, faire des pronostiques sur les chances de vie ou de mort … c’était trop risqué.
Elle aimait jouer avec les douleurs des autres, il avait vu ce petit côté sadique dans son regard ! Fêlée ! Il aimait bien. Elle se vengeait parce qu’il avait dit que la combattre aurait été plus dans ses cordes que de combattre Damon ? La pauvre se vexait rapidement ! Malheureusement les rencontres avec les Scabreux n’étaient jamais dociles, elle le lui affirmait, et même si Killian et Serena étaient en vie, ils n’en demeuraient pas tiré d’affaire, il devait aller les retrouver, aller les aider. Pour cela, il allait avoir besoin d’une arme et d’un peu d’eau. Pyrites s’était redressée, se mettant face à elle tandis qu’elle lui souriait d’un petit sourire en coin, lui affirmant qu’il aurait flingue, bouffe, eau et même une moto. Elle savait déjà qu’il avait l’âme d’un motard ? Si elle accédait à sa demande, elle aurait sa gratitude éternelle, et il avait même ployé le genou face à elle, et Charlie éclata de rire en le voyant faire mais il restait ainsi, l’écoutant lui répondre. Pyrites leva son regard dans sa direction avant de se lever doucement, légèrement grimaçant avant de sourire. Elle lui plaisait bien la petite ! Damn !
« J’espère que tu auras des liens solides alors, ça risque de me plaire autant qu’à toi. » Pyrites eut un léger rire avant d’incliner son visage. « Je pensais néanmoins qu’au lieu de proposer ton frère, tu m’aurais proposé ton jolie petit cul pour m’accompagner tu vois, j’en suis déçu. » Pyrites lui fit un clin d’œil, elle avait bien dit qu’il avait une jolie petite gueule. « Et alors ? Qu’est ce que tu as prévu pour moi ? Tu me laisses ici ou bien j’aurai le droit de sortir faire le tour du proprio ? Et si tu veux quelques informations sur moi … prends ceci. » Pyrites avait fouillé dans la poche de son jean, sortant un vieux calepin. « Ma date d’arrivée ici, mes voyages, tout est noté dans ce petit carnet. Je te demanderai juste de me le rendre ensuite. »
Pyrites la surplombait, inspirant doucement, son regard dans le sien avant de se passer brièvement le bout de la langue sur les lèvres avec un petit sourire en coin. « Puis … vu qu’on va devoir faire connaissance pour que tu me fasses confiance … commençons. Est-ce qu’il y a un Monsieur Charlie ou bien juste toi et toi ? » Est-ce qu’ils allaient parler ici ? Est-ce qu’elle allait l’emmener dehors ? Charlie était la maitresse des lieux, à elle de décider.
Parler de ses frères était un sujet sensible, d'autant plus depuis qu'elle en avait perdu un quelques mois plus tôt. Heureusement, il lui restait Rick, son pilier, son modèle...Un grincheux mais avec un cœur en or. Il était le premier à se lancer dans la bataille, à risquer sa peau pour sauver celle des autres, même s'ils lui étaient parfaitement inconnus. Elle avait relevé le regard vers Pyrites mais n'avait pas répondu à sa remarque quant au fait qu'ils pourraient ou non être encore en vie. Elle faisait comme si rien ne la touchait mais la réalité était toute autre. Refusant de s’appesantir là-dessus, la blonde ne releva pas et poursuivi, en le voyant s'agenouiller devant elle, sur un petit fond de sarcasme. Charlie était mignonne, mais la pensait-il sotte ? Qu'avec un brin de charme et d'éloquence il allait en faire ce qu'il voulait ? C'était bien mal la connaitre. Elle avait pris le carnet qu'il lui tendait et l'avait fait glisser dans la poche arrière de son jean, elle le lirait peut-être plus tard, mais pour l'heure, elle s'amusait assez avec lui.
Alors, Pyrites, je vais être claire car j'ai l'impression que tu as besoin qu'on t'explique les choses une bonne fois pour toute. Ici, c'est moi qui décide. Si l'envie me prend de t'attacher à mon lit, estime toi heureux, si l'envie me prend de te tenir, littéralement en laisse pour te permettre le tour du propriétaire, tu n'aurais pas d'autre choix que de t'y plier. Ne crois pas que tu puisses avoir le dessus sur moi, et si je te propose mon frère pour une petite escapade, c'est bien parce que je me ferais une joie de le voir te botter le cul. Dans certains cas, être spectatrice est parfois plus jouissif qu'être actrice. Pour le moment, je n'ai pas encore décidé ce que je ferais de toi, n'oublie pas ça.
Il pouvait être assez déroutant de voir le sérieux avec lequel elle avait prononcé ces mots, et en même temps, la voix qu'elle prenait pour accentuer certains de ses propos. Son côté charmeur et joueur n'était jamais bien loin malgré le fait qu'elle tenait à ce qu'il sache que quoi qu'il fasse, cela devrait se faire avec son accord. Et puis, il avait atterri dans un groupe avec une majorité de femmes, il pensait réellement pouvoir mener son petit monde à la baguette ? Il voulait faire connaissance ? Certes, elle n'en doutait pas trop vu ce qu'il lui avait balancé peu avant mais elle ne s'imaginait pas qu'il allait l'interroger réellement sur sa vie. Il voulait son CV ? Il allait être déçu, il n'y avait là rien d'intéressant à y voir. La seule chose qui avait de l'importance à présent était les actes de chacun dans ce monde en ruines. La blonde s'était mise à rire à sa question, un monsieur Charlie...On ne lui avait jamais faite celle là !
La vie est trop courte pour se limiter à un seul homme, tu ne crois pas ?
Un harem ? Tout de même pas ! Et puis, il n'y avait pas assez de mecs potables dans son groupe pour ça, malheureusement...Ils n'avaient pas tous le physique du petit brésilien du parc d'attraction qu'elle rencontrerait quelques temps plus tard... Elle avait pu voir de loin le "fils" de Pyrites, et clairement, il n'avait pas l'air dégueulasse, voilà qui lui donnait des idées à la limite de l'inceste...Mais ça, elle verrait plus tard !
Tu notes tous tes voyages dans un carnet ? T'es quoi ? Médecin sans frontières ?
Voilà qui aurait été trop beau ! C'était ça qui leur manquait principalement dans le groupe, car pour le reste, ils arrivaient à peu près à se débrouiller. Ils avaient rafistolé Pyrites comme ils pouvaient, mais s'il avait eu des blessures plus sérieuses, touchant les organes, elle n'aurait pas parié sur sa survie !
(c) oxymort
Pyrites Rowle
Number 2
Messages : 306
Localisation : Welcome to the Jungle
Mar 2 Fév - 13:23
The end of the fucking world
Damon, Pyrites et Charlie
C’est qu’elle savait mordre ! Pyrites l’observait, elle qui semblait être autoritaire, mener sa barque d’une main de fer dans un gant de velours, avec ce sourire angélique tous les gars à cent kilomètres à la ronde étaient surement à ses pieds ! Lui-même donnait les garanties de sa personne, il lui disait qui il était, il lui parlait de son passé, de sa vie, voulant retrouver sa meilleure amie et le fils de cette dernière. Killian était un jeune homme plein de ressources, il pourrait aider sur ce camp, il pouvait être utile ! Serena savait y faire avec les blessures, c’était une femme indépendante et forte, cachant quelques secrets comme la véritable identité du père de son enfant, après tout Killian avait hérité de son nom à elle, et pas de son géniteur. Ils étaient face à face, et un sourire se dessinait sur ses lèvres tandis qu’il affichait une mine surprise et joueuse, passant brièvement le bout de sa langue sur ses lèvres. « Really ? Merde, qu’est ce qu’il faut que je fasse pour que ça se passe ? » Il lui souriait, amusé de l’entendre parler sans détour. Elle avait une grande gueule mais il aimait ça les gens avec du caractère, en général malheureusement soit ils mourraient vite, soit ils vivaient jusqu’à devenir des rodeurs sans être mort réellement. A décider quel chemin la belle blonde prendrait. « Je t’ai dis que je te jurai allégeance si tu m’aidais, je suis sincère Charlie, je ne cherche pas à prendre le dessus sur toi, et je ne chercherai pas à le faire. » Il s’amusait, reprenant de plus en plus contenance.
Il était heureux de voir que la jeune femme ne semblait pas hostile, elle était même fun, elle lui plaisait bien, de plus en plus la petite. Elle avait un sérieux, un aplomb à toute épreuve, signe qu’elle était bien la femme qui gérait le groupe. Est-ce qu’il parviendrait à faire sa place avec eux ? A n’en pas douter que oui, son charme légendaire allait faire son effet ! Elle aussi était charmeuse, avenante, et même excitante. Il savait que tout ce qu’il allait devoir faire serait avec son consentement, qu’elle allait le mettre à l’épreuve, mais il était prêt. Un groupe avec une majorité de femme, il ne le savait pas encore, est-ce qu’il le remarquerait même ? Pour le moment il n’avait d’yeux que pour elle, magnifique blonde qui lui avait sauvé la vie. Mais qui était elle ? Après tout, lui il avait donné son carnet de bord, il lui avait donné tout ce qui contenait les informations sur sa vie, ses escales, les pays qu’il avait visité, ceux qu’il avait en projet d’aller voir également. Il avait malheureusement perdu son bateau, il ne savait pas où ce dernier se trouvait. « Tout dépend l’homme. Tu m’as pas encore essayé Charlie. » Rowle lui avait fait un clin d’œil, reculant un peu, retournant en direction du lit où il avait pu reprendre des forces.
« Visiblement tu vas pas vouloir qu’on sorte, pourquoi, tu crains que les autres deviennent jaloux de moi ? » Il s’était assis sur le lit, fermant les yeux, posant l’arrière de son crane sur le mur, inspirant doucement avant de lui montrer le lit pour lui proposer de venir s’asseoir proche de lui. « Non, j’étais explorateur. Est-ce qu’on peut dire que je le suis encore ? J’en doute. Je suis né dans la bonne famille, avec le bon compte en banque, du coup j’ai pu faire ce que je voulais de ma vie. Et toi alors ? Parle moi un peu de toi. Oh, et juste, m’attache pas à ce lit, les barreaux ont pas l’air solide. » Pyrites lui fit un clin d’œil complice.
Elle en avait vu défiler des hommes dans ces ruines, quelques uns les avaient rejoints, prouvant leur loyauté, d'autres avaient fui, se faisant probablement tuer en route, et d'autres encore avaient rapidement été achevés par le groupe. S'il était une chose sur laquelle son frère et elle étaient bien d'accords, c'était qu'il ne fallait pas prendre le risque de dévoiler leur position. Ce secret si bien gardé, ce refuge ne devait jamais être exposé, alors, ils étaient extrêmement prudents. Elle savait que des infos avaient fuité, qu'on avait entendu parler d'eux, et elle ne pouvait s'empêcher de se demander si c'était un de ces types qui avait fui ou si le traitre était toujours parmi eux. Elle préférait penser que c'était la première option. Pyrites était surpris de voir une nana diriger ? Il n'avait pas encore tout vu ! Elle avait pris le relais à la mort de son frère ainé, Rick ne se voyant pas en leader, et pourtant, elle était sûre qu'il aurait été parfait même si parfait il était nécessaire de le canaliser mais après tout...N'était-elle pas pareille ? Seulement, l'homme qui lui faisait face répliquait en faisant des sous-entendus et la blonde ne put réprimer un léger sourire au coin de ses lèvres alors qu'un de ses sourcils se relevait, s'il voulait jouer, elle pouvait jouer. Ce qu'il fallait faire ? Elle avait bien envie de lui répliquer qu'il fallait simplement lui obéir, se comporter comme un gentil chiot qui attend sa gamelle, mais la réalité était toute autre. Non, la vérité était que Charlie aimait les caractères forts, les gens qui ne se démontaient pas et savaient faire preuve de répartie, humour, ironie, sarcasme, qu'importait tant qu'elle ne s'ennuyait pas.
Interroge toi plutôt sur ce qu'il faut faire pour ta survie. Elle avait été un peu piquante sur ce coup-là, mais après tout, il l'avait bien cherché ! Il lui avait alors dit qu'il lui jurait allégeance mais qu'est ce que la parole d'un homme pouvait avoir comme valeur ? En réalité, dans ce monde en ruines, il n'y avait sans doute plus que ça qui en avait car c'était devenu plus rare encore qu'avant l'apocalypse. Il semblait sérieux, mais pouvait-elle simplement le croire ? Elle aimait à penser que son instinct ne la trompait que rarement et celui-ci l'avait poussée à le ramener dans les ruines plutôt que de le laisser crever là-bas, alors peut-être qu'il ferait un bon ruinard après tout...La blonde s'amusait assez de ses réparties mais lorsque la question d'un potentiel mec dans sa vie se posa, elle manqua d'exploser de rire et tenta de répondre avec le plus grand sérieux du monde qu'elle préférait ne pas se limiter, après tout, avec un seul, elle s'ennuierait !
Tu es bien sûr de toi. Avait-elle simplement rétorqué avec un sourire en coin quand il avait laissé entendre que lui, il pourrait lui suffire. Ah ces hommes et leur ego ! Vu ton état actuel, je ne suis même pas sûre que tu tiennes un round complet. Mais non ce n'est pas une peste ! Elle démontre simplement une évidence ! Après tout, Campbell l'a bien abimé, et elle doutait clairement de ses capacités physiques à ce moment-là. Jaloux de quoi ? De toutes ces jolies petites marques que notre ami t'a faites ? Et puis, on a quelques spécimens plutôt pas mal ici. Bon, ok, ils se comptaient sur les doigts de la main ! A croire que c'était limité à un par groupe ! Malheureusement, alors qu'elle eut un espoir pendant une seconde d'être tombée sur un médecin, il lui annonçait avoir été explorateur tandis qu'elle s'avançait pour se poser à côté de lui, s'asseyant sur sa jambe repliée sous ses fesses.
Dommage, j'ai eu un espoir pendant un instant que tu me serves réellement à quelque chose. Décidément, elle semblait adorer le piquer au vif. Je devrais peut-être t'attacher sur l'autel sacrificiel, tu diras moins de conneries ! Quant à parler de moi, il n'y a pas grand chose à en dire, tu sais le principal, mon nom et le fait que tu sois chez moi. Mon groupe, c'est ma priorité. Si tu es effectivement là pour nous aider alors on se protègera mutuellement, sinon dis-toi bien que j'aurai zéro scrupule à te tuer. Pour le reste, si tu survis et que tu me supportes assez longtemps, tu le découvriras par toi-même ! Allez, viens. Avait-elle fini par dire en se redressant pour se diriger vers les portes qui menaient dans la petite cour devant le temple, c'est justement à ce moment-là que son frère revenait d'une exploration et qu'il vint lui murmurer quelques mots : On vient de trouver le gamin et la femme, ils sont planqués dans un motel en sortie de ville, on peut y aller si t'es prête. La blonde acquiesça et se tourna vers Pyrites : Jour de chance, amène toi, on a trouvé ta famille. Charlie avait récupéré son sabre au passage alors qu'un de ses gars le lui tendait et se dirigea vers une des voitures, Rick chevauchant sa moto à ses côtés. Si tu es sage, je te laisserai peut-être même conduire un jour, avait-elle lancé avec un petit sourire en coin alors qu'elle démarrait le moteur.
