Il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas | Avec Kate
Ténèbrus Grimsditch
THE Survivor
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Localisation : A l'Hôtel, dans son bureau, surplombant les plages de Cancùn
Ven 25 Sep - 11:45
Il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas
Katherine et Tenebrus
“ Peut être que si je n’avais pas d’autres obligations, que je vous aurais laissé me prendre à l’arrière de cette voiture.” Tenebrus se souvenait encore de ce murmure, de ce regard, de cette sensation de désir qui émanait de Katherine lorsqu’elle avait prononcé ces quelques mots dans la voiture avant de la quitter et de rejoindre la plage sans se retourner. Il était resté devant sa voiture quelques minutes, fumant une cigarette, observant le clan des Nomades de loin avant de voir que tout allait bien pour la jeune femme ainsi que pour son fils Jeremiah. Le retour à l’Hotel avait été assez rapide, quelques rues le séparaient de son but, et seul, Tenebrus avait fait rouler la grosse berline avec une conduite plus sportive, avec Kate, il avait prit son temps avouons-le. L’ancienne avocate avait été une de ces belles rencontres, une rencontre qui n’avait pas été calculée, et pourtant riche d’enseignement. Le monde était petit de base, mais à présent que presque toute la population restante était regroupée au Mexique, alors il s’était encore plus rétrécie. Lui avait ses idées, et elle avait les siennes, il lui avait proposé de collaborer avec lui, après tout, Grmsditch avait demandé à l’ancien écrivain Stephan Hoffmann de rétablir des lois pour ce nouveau monde, des lois qui seraient bien évidement à l’avantage des Mitans mais tout le monde prêchait pour sa paroisse après tout !
Quelques jours étaient passés, et Tenebrus avait appris la veille qu’un de ses anciens hommes était mort : Damon Campbell. Le leader des Scabreux avait été un de ses proches lors des années sur l’Île, et Tenebrus avait pensé – à tort ou à raison – que ce dernier allait réussir à tenir les plus dangereux des criminels. A présent selon les rumeurs, des petits groupes s’étaient formés, tous voulant reprendre la tête du clan des Scabreux, et Tenebrus laissait faire. Il avait le temps avant de se rendre auprès d’eux et de juger si le nouveau leader était digne de confiance ou non. Grimsditch était le genre d’homme sûr de lui, il se baladait librement dans Cancun, il n’avait peur d’aucun autre groupe, d’aucune autre personne, et ce jour-là, la berline noire l’avait emmené dans une partie de la ville où il allait rarement mais qui l’intriguait depuis la découverte de certaines cartes. Un endroit avait attiré son attention : le Laboratoire Pharmaceutique. Est-ce que depuis l’endroit avait été pillé ? Dans quel état pouvait-il se trouver ?
Un léger crissement de pneus indiqua qu’il venait d’arrêter sa berline, sortant de l’habitacle en rajustant le col de sa chemise, une paire de lunettes de soleil sur le bout du nez, une cigarette au coin droit de ses lèvres tandis que son regard gris observait les alentours. L’endroit semblait presque désert, mis à part quelques rodeurs qui allaient ici et là. Il portait un gilet trois pièces sur sa chemise blanche, assorti à son pantalon de costume, portant deux pistolets à un harnais comme pouvaient avoir les anciens flics. Avançant avec aisance et confiance, Tenebrus avait tenté d’ouvrir la porte principale avant de faire le tour du bâtiment et de trouver une autre porte qui lui permit d’entrer. L’endroit était sombre, il ne semblait pas être en désordre plus que de mesures, et à première vue, si quelqu’un avait déjà visité l’endroit, ce n’était pas vraiment visible.
Tenebrus avait prit une lampe torche, éclairant son passage alors que sa main s’était posée sur la crosse de son pistolet, prêt à tirer si besoin, lorsqu’il entendit un bruit un peu plus loin. Lentement il s’en approcha, avant de voir une femme de dos, lâchant sa crosse. « Je vais finir par croire que le hasard n’existe pas Katherine. »
Katherine était bien loin des horreurs qui se déroulaient dans le clan des Scabreux. Elle savait que son chef avait été assassiné, ce qui n’était pas une grosse perte pour le monde, mais que de cela en résultait une sécession au sein de ce groupe, ce qui les rendait encore plus redoutable. Comme l’Histoire l’avait souvent montré, il valait mieux un tyran pour diriger, plutôt que de laisser le chaos s’installer. La prudence était de mise désormais pour toutes les expéditions. Les risques étaient énormes et les coupes gorges partout. Les rôdeurs n’étaient plus la menace la plus importante aux yeux de la blonde, c’était les Hommes, sans foi ni loi, ceux qui pouvaient tuer seulement parce qu’on avait mis un pied sur leur territoire. Vêtue simplement d’un teeshirt blanc confortable et d’un jean qui lui permettait de faire de bouger comme elle le souhaitait, elle déambulait en dehors de la ville de Cancun, tout en cherchant à rester discrète. Quelques rôdeurs se promenaient, Katherine les évitait et à l’aide de ses chaussures en toile, elle veillait à ne faire aucun bruit. Son sac sur son dos, elle était partie depuis quelques heures déjà et son seul but était de retrouver des ressources introuvable en ville. Là où elle se trouvait, rien n’avait été cartographié, elle ne savait pas ce qu’elle trouverait, mais elle était certaine de ce qu’elle allait trouver. Sur une vieille carte de la ville, elle savait qu’en ces lieux se trouvaient un laboratoire pharmaceutique. Là-bas, elle pourrait trouver des médicaments et surtout des antibiotiques qui pourraient les aider en cas d’infection. Désormais, une simple grippe pouvait les tuer et il était plus que jamais important de se prémunir contre ces maux qu’on avait autrefois tendance à banaliser. Au loin, Katherine finit par voir le bâtiment. Toujours dans la plus grande des discrétions, elle s’approcha. Derrière un arbre, elle observa la porte principale et vit que celle-ci était fermée. Elle préféra s’abstenir de s’en approcher, pour mieux privilégier une entrée annexe. La blonde fit le tour des lieux et finit par trouver une autre porte, qui par chance était ouverte. Avant d’entrer, elle sortit sa lampe torche de son sac, elle l’alluma et s’engouffra dans le bâtiment. Ne connaissant pas les lieux et ne voulant pas fouiller à l’aveuglette, Katherine chercha un plan et elle finit par le trouver sur un mur, non loin de l’entrée. L’ancienne avocate étudia quelques minutes le plan, tout en écoutant les bruits autour d’elle. C’était calme, terriblement calme, mais ce silence avait quelque chose de rassurant. Cela voulait dire que les rôdeurs n’étaient pas là ou en tout cas pas dans ce couloir. Discrètement, elle parcourut les couleurs et fini par trouver les laboratoires. Les lieux avaient été fouillé, elle était certaine de trouver les réserves vides, mais par soucis de bien faire, elle irait faire un tour après la fouille des laboratoires. La blonde approchait de son but, quand une voix qu’elle aurait reconnu entre mille se fit entendre. Ténèbrus Grimsditch. Etonnée dans un premier temps, elle fut mécontente de ne pas l’avoir entendu s’approcher. Katherine se retourna pour découvrir l’homme impeccablement bien habillé, comme lors de leur première rencontre. Elle tenait toujours sa torche éclairant ainsi les lieux sombres, tout comme l’homme. “ Et moi je vais finir par croire que vous me suivez Ténèbrus.” Répondit la blonde avec un sourire amusé sur les lèvres. Katherine aurait préféré ne pas le revoir. Cela aurait été moins compliqué, mais elle ne pouvait nier que de recroiser cet homme lui faisait plaisir. “ Jemy était ravi de ses nouvelles peluches, il ne les quitte plus pour dormir. Je vous remercie encore pour cela.” Un nouveau sourire sur les lèvres, la blonde se remémora ses retrouvailles avec son fils. Le garçon était alors en pleur, il voulait sa mère et personne n’était parvenu à le consoler. Quand il l’avait vu, il s’était jeté dans ses bras pour ne plus la lâcher. Katherine raconta alors au groupe, qu’elle avait fait une mauvaise rencontre avec le groupe des Mitans, de toute façon le bleu sur sa joue avait été trop visible pour qu’elle puisse le masquer. Encore aujourd’hui, il était visible. Puis, après son court récit où elle avait omis son long moment en compagnie du chef des Mitans, elle avait rejoint sa tente et avait donné les deux peluches à l’enfant. Dans les bras l’un de l’autre, la mère et l’enfant s’étaient endormis.
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Ténèbrus Grimsditch
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Lun 28 Sep - 12:00
Il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas
Katherine et Tenebrus
Avançant calmement dans le laboratoire pharmaceutique, Tenebrus se faisait la réflexion que les gens étaient bien bêtes. Pourquoi personne n’était déjà venu piller l’endroit ? Après tout, il y avait de quoi faire en ces lieux, aussi bien avec les médicaments que les plantes ou encore les seringues. Pourtant, si des pillards étaient passés par là, Grimsditch en aurait vu quelques traces et là, le néant. Pas même un rodeur qui émettait un râle pour montrer qu’il était bloqué quelque part. Toujours vêtu d’une manière impeccable, le leader des Mitans avançait quand même prudemment même s’il était confiant, la lampe torche éclairant ses pas afin de ne pas trébucher ou tomber dans un piège quelconque, sa main sur le crosse de son pistolet alors que du bruit se faisait entendre finalement à quelques pas de lui. La belle Katherine Lindley, voilà une belle rencontre dans ce monde en décomposition, belle et intrigante. Dans une autre vie, surement que les deux se seraient croisés sur les bancs d’un tribunal, lui dans la position de l’accusé et elle dans le camp adverse, faisant tout pour le mettre derrière les barreaux.
Qu’importe, dans ce nouveau monde, les relations étaient différentes. Dans ce nouveau monde, les deux s’étaient charmés la dernière fois qu’ils s’étaient vus, et en la regardant se tourner vers lui, Tenebrus se souvenait bien de ce moment dans l’habitacle plus restreint de la berline. Aujourd’hui, parviendrait-il à maintenir ses pulsions ? Il se souvenait des paroles de Katherine : dans ce monde la loi est de prendre ce qu’on veut. La possession ne voulait plus rien dire, ceux qui avaient autrefois de belles maisons étaient morts tout comme ceux qui vivaient dans des ghettos. « Ne vous avais-je pas dit qu’on se reverrait ? » Il leva doucement ses sourcils, son regard froid pétilla quelques secondes avant de redevenir de marbre. Elle avait un sourire amusé sur ses lippes, et lui-même senti la commissure droite de ses lèvres se soulever une fraction de seconde alors qu’il voyait le visage de Katherine l’observer avec la même complicité que la dernière fois.
Lentement il délaissa la crosse de son pistolet, elle n’était aucunement un danger face à lui, et il fit quelques pas en avant tandis qu’elle lui parlait de son fils, le remerciant une fois encore pour les peluches. « Pourtant je ne l’ai pas encore vu pousser la porte de l’Hôtel … j’imagine donc que sa maman avait peur de me recroiser ? » Ce n’était nullement un reproche, juste une constatation, il ne voulait pas que la belle jeune femme se délaisse de son sourire radieux. La torche de Tenebrus se dirigea vers le visage de Katherine, et il constata qu’elle portait encore les stigmates de leur précédente rencontre, pourtant il ne fit pas de commentaire et s’inclina doucement pour lui faire un baise main. « Comme notre entrevue s’est terminée rapidement la dernière fois, je ne savais pas s’il fallait que je vous fasse un baise main, la bise ou alors que je vous embrasse. »
Il la regardait droit dans les yeux avant d’observer la salle dans laquelle ils étaient d’une manière circulaire, puis de s’avancer vers un mur et de tenter une action qu’on pouvait penser ridicule à présent : allumer la lumière. Chose, qui fonctionna alors qu’il éteignait sa lampe torche et se tournait vers Katherine. « J’imagine que vous n’êtes pas ici pour rien ? »
Une rencontre des plus étonnantes dans un tel lieu. Katherine n’aurait jamais pensé retrouver Ténèbrus dans ce laboratoire pharmaceutique et elle n’aurait surtout jamais imaginé que l’homme soit du genre à se salir les mains, lui qui avait un style vestimentaire impeccable. Son arme était dans sa poche, à portée de main, mais si l’homme l’avait voulu, il aurait pu l’abattre. Katherine le savait, elle manquait d’expérience et n’était pas la plus prudente du groupe des Nomades. Pourtant, elle était futée, agile, ce qui la rendait unique et presque indispensable quand il fallait fouiller des lieux. D’ailleurs, sa dernière visite à la bibliothèque lui avait permis de trouver des ouvrages qui pourraient être intéressants pour l’avenir du groupe. Par contre, quand il s’agissait de tuer un rôdeur, la blonde n’était pas la plus recommandée, elle y parvenait avec sa nouvelle arme à feu, donnée par Ténèbrus, mais elle évitait de l’utiliser, parce que cela faisait trop de bruit, puis avec sa hachette, elle avait moins de force, si bien qu’il lui arrivait de manquer le point stratégique qui conduisait à la mort ces tas de chairs putrides. “ En effet.” Et la blonde avait encore en mémoire le fait que l’homme la voulait dans son hôtel. Plusieurs fois il lui avait proposé cette opportunité de vivre à l’abri et dans un confort non négligeable, mais Katherine avait refusé, ne voulant pas mêler son enfant à un parrain de la pègre. Ténèbrus lui fit remarquer qu’elle n’avait pas poussé la porte de l’hôtel avec le petit Jeremiah. Il semblait toujours la vouloir à ses côtés, mais Katherine ne voulait toujours pas se résoudre à changer ses repères et ceux de son fils.
“ Ou de recroiser vos hommes qui ont si peu de manière.” Répondit l’ancienne avocate tout en faisant un clin d’oeil à l’homme. “ J’ai rencontré il y a peu, une jeune fille très désagréable, j’ai même cru voir mon heure arriver, mais tout compte fait, elle n’est pas si mauvaise que cela, même si je n’irai pas me frotter à elle.” Elle sourit, elle se doutait que l’homme devinerait qui est cette jeune fille tant elle était atypique. “ Mais vous avez raison Ténèbrus, j’aurais préféré que nous ne nous recroisions pas.” Ajouta la blonde en toute franchise. Les baisers qu’elle avait échangé avec le criminel lui revenait en mémoire. Elle les avait aimé, d’où la dangerosité d’une nouvelle rencontre avec le parrain. Il aurait été bien plus simple qu’elle ne le revoit pas. Pourtant, il était là à quelques mètres d’elle et elle devrait prendre sur elle pour ne pas laisser ses pulsions prendre le dessus. La respiration de la mère de famille se coupa quand l’homme lui prit la main pour lui faire un baisemain tel un galant homme issu d’un autre temps. Katherine ne put réprimer un sourire. “ Le baisemain c’est très bien. Croyez-vous vraiment que je vais vous laisser m’embrasser aussi facilement ?” Malicieuse, elle se détourna de l’homme, brandissant sa torche dans le couloir. Elle n’était pas venue ici pour jouer les charmeuses avec un homme appartenant à un autre clan, mais bien pour rechercher des médicaments pouvant être utiles à son groupe. “ Tout comme vous Ténèbrus.” L’homme n’était pas là par hasard et il recherchait sûrement la même chose qu’elle. “ Les laboratoires sont quelques couloirs plus loin d’après les plans.” Disait-elle tout en indiquant le couloir devant elle et en invitant sans vraiment le dire l’homme à l’accompagner dans cette quête. De toute façon, combien de temps ces médicaments dureront t-il ? Combien de temps faudra-t-il pour que les hommes n’aient plus accès à la médecine moderne ? C’était repousser l’échéance encore et encore de fouiller des laboratoires, des cabinets de médecin et des pharmacies. Un jour il n’y aurait plus rien et encore une fois, la nature allait être beaucoup plus forte que ceux qui s’imaginaient immortels.
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Ténèbrus Grimsditch
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Mar 29 Sep - 13:35
Il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas
Katherine et Tenebrus
Après tout, comment aurait-il pu en être autrement ? Les deux étaient faits pour se retrouver à un moment donné de leur vie, ils en avaient tous les deux pleinement conscience. Ils s’étaient rendus compte qu’ils avaient une part du passé en commun, des personnes qu’ils connaissaient tous les deux, et à présent ils vivaient sur Cancun, à présent les lieux de vies étaient bien plus restreint. Katherine avait un trait particulier dans le regard, un petit « plus » qui faisait que Tenebrus était assez captivé par ce regard. Des belles femmes, il en avait connu plus d’une et encore aujourd’hui il aurait pu en avoir une très belle parmi toutes celles qui étaient encore vivante, néanmoins l’ancienne avocate avait ce truc en plus, ce léger pétillement de malice qui ne pouvait pas le laisser de marbre même lui. Il était même content de voir que leur complicité naissante de la dernière fois ne s’était pas évaporée en quelques jours sans se voir, de voir qu’elle lui souriait et que ce sourire n’était pas forcé. Il aurait pu l’être après tout, la dernière fois elle aurait pu jouer un double jeu pour s’en sortir, mais Tenebrus voyait bien que Katherine était sincère dans ses faits et gestes. Elle n’était pas venu à l’Hôtel mais il ne lui en tenait pas rigueur, il savait qu’elle n’avait pas envie de vivre dans son quartier général, néanmoins il avait espéré qu’elle lui rende visite en compagnie de son fils. Juste quelques heures, car c’était aussi là une des propositions qu’il lui avait faite, elles n’avaient pas toutes été indécentes.
« Je préfère me dire que c’est de me recroiser. Je doute que vous craignez réellement mes hommes. » Il la regardait d’un air entendu, voyant son clin d’œil qui l’amusait, après tout il était persuadé qu’une femme telle qu’elle ne reculait pas devant quelques gorilles si le plaisir de son enfant était en jeu. Tenebrus inspira doucement, avant de prendre une cigarette dans son veston pour l’allumer. « Faut-il que je punisse Akiak ? Oh, et je suis persuadé que c’est faux, vous n’espériez que ça. » Il tira une légère bouffée de nicotine, inspirant doucement tel un dragon, un léger sourire sur le coin de ses lèvres. Allons, il savait bien que Katherine avait pensé à lui à plusieurs moments depuis qu’ils s’étaient croisés, peut-être même dans des moments les plus intimes, mais il avait bien trop de respect pour elle donc il ne lui suggérerait pas cette affirmation qui aurait pu être tacite. Un léger baisemain avait été sa manière de la saluer, bien qu’il s’amusa de leur dernière rencontre où leurs lèvres s’étaient rencontrés à plusieurs reprises. Il l’avait senti se tendre légèrement, sa respiration s’arrêtant alors qu’elle lui affirmait avec un sourire que le baisemain était très bien et qu’elle n’était surement pas prête à le laisser l’embrasser aussi facilement de nouveau.
Tenebrus était amusé de la répartie, il avait levé ses sourcils. « Nulle victoire n’est belle si elle est trop facilement acquise. Mais étant donné que le baisemain est très bien et que je souhaite plus que l’excellence pour vous …. je me demande s’il ne serait pas préférable que je vous embrasse de nouveau. » Il avait profité de son petit temps d’arrêt pour se rapprocher de Kate qui malicieusement s’était détournée de lui pour observer le couloir. Même si elle ne voulait pas être charmeuse, elle l’était plus que de raisons en laissant le naturel prendre le dessus.
Alors qu’il allumait les lieux, il l’avait questionné sur les raisons de sa visite et à la manière d’une juriste hors pair, elle lui renvoya la question ce qui le fit aspirer un peu de nicotine et rougeoyer le bout de sa cigarette. « Effectivement, je suis venu pour vous. » La phrase avait été dites avec aplomb, en douter en devenait presque compliqué tandis qu’il se rapprochait de Katherine pour la suivre dans sa demande tacite. Il marchait avec aisance, le dos droit alors que les bras se rapprochaient, les peaux se frolant lentement et que sa voix était légèrement plus basse afin de ne pas attirer inutilement l’attention potentielle d’un rodeur. « En tant que leader, l’apparition de certaines cartes m’intrigue, et les Scabreux ayant perdu Campbell, il est préférable de prendre ses précautions. Les chiens n’ont plus leur maitre. » Lentement il inspira, laissant le parfum de Kate se mélanger dans ses narines.
Bien sûr, elle craignait les Mitans, mais elle craignait bien plus leur leader qui faisait naître chez elle des choses qu’elle ne veut pas ressentir. Certes, elle avait encore un douloureux souvenir de sa capture et des mauvais coups qu’elle avait pris, mais Katherine se souvenait surtout de chaque moment passé avec l’homme, notamment sur cette plage où il l’avait sorti de cette impasse qui aurait pu devenir mortelle pour elle. Les minutes défilaient continuellement dans son esprit, elle se rappelait de ces baisers échangés qui l’avaient fait redevenir femme. Honteusement, elle s’était mise parfois à rêver de ce contact, mais la peur revenait au galop. Katherine était persuadée qu’être dans cet hôtel, même si cela lui apporterait la sécurité, n’était pas bon pour elle et ses nombreuses convictions. La blonde ne répondit pas face aux propos véridiques de l’homme. Elle ne voulait guère s’enfoncer, ni lui apporter un quelconque élément de vérité. Il en serait beaucoup trop fier. “ Pour son impolitesse, certainement. N’avez-vous pas quelques professeurs particuliers à lui donner pour qu’elle puisse proférer une phrase sans une insulte.” La blonde souriait. Elle prenait cette aventure avec le sourire, même si à ce moment-là, elle n’avait pas ri du tout, tant elle avait craint de finir avec une balle dans la tête.
Ainsi, l’homme avait toujours en tête de l’embrasser. Le petit diable dans sa tête approuvait la réflexion de Ténèbrus en tentant de la convaincre qu’un baiser serait la meilleure des choses. Katherine chassa cette idée. “ Vos hommes ne sont pas autour de vous, je pourrais très bien vous tuer si vous tentez de m’embrasser.” Elle était armée, son pistolet était rangé dans sa poche, mais il était là, prêt à servir. Toutefois elle n’avait pas l’intention de l’utiliser et le sourire qui était apparu sur ses lèvres quand elle proféra ces mots signifiaient bien qu’elle avait parlé sur le ton de l’humour et non pas de la menace. Pourtant, cela ne voulait pas dire qu’elle voulait embrasser le leader des Mitans. Katherine s’était détournée de l’homme pour observer le couloir et se concentrer sur autre chose que cette promiscuité qui était en train de s’installer à nouveau. Elle avait un but, trouver des médicaments dans ce laboratoire et être utile à son groupe. Elle avait observé le plan, elle savait où trouver les labos et potentiellement la réserve si celle-ci n’avait pas été pillée. Face à la remarque de Ténèbrus, elle se tourna vers lui, une lueur furieuse dans le regard. Elle n’aimait pas ce qu’elle venait d’entendre et surtout ce qu’elle venait de comprendre derrière ces paroles. “ Est-ce que vous me faites suivre ?” Demanda-t-elle avec le même aplomb que l’homme. En sentant le frôlement de leurs bras tandis qu’ils parcouraient le couloir à la lueur de la lampe torche, elle marcha plus vite, lui évitant ainsi ce contact beaucoup trop troublant à son goût. Les Scabreux n’existaient plus comme groupe uni. Leur leader était mort et une atmosphère étrange régnait à Cancun. Il fallait redoubler de prudence dans de telles conditions, mais parfois, pour le bien du groupe, il fallait prendre des risques, comme elle le faisait en ce moment pour trouver de quoi soigner ceux qui pouvaient être malade. “ Il ne sera pas une grande perte pour ce monde, mais il était sûrement un moindre mal pour maintenir la meute en laisse.” Commenta l’ancienne avocate qui avait bien conscience de l’utilité de l’ancien leader des Scabreux. Elle continua à marcher et s’arrêta devant une porte sur laquelle était inscrit ‘laboratoire’. Un store blanc était tiré, ne permettant pas de voir à l’intérieur. Katherine toqua à la porte, sans pour autant trop faire de bruit, pour ne pas attirer les rôdeurs qui pouvaient être dans le bâtiment. Quelques secondes plus tard, un bruit se fit entendre contre cette même porte. “ Il doit y avoir un rôdeur à l’intérieur.” La blonde commenta l’évidence. Elle sortit sa hachette au cas où et elle posa sa main gauche sur la poignée. “ Une petite aventure cela vous tente.” Répliqua l’ancienne avocate sur un ton amusé, tout en se disant que sa phrase pouvait paraître très ambiguë.
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Ténèbrus Grimsditch
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Jeu 1 Oct - 13:05
Il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas
Katherine et Tenebrus
« Je tâcherais de lui expliquer que certaines choses ne sont pas acceptés devant une Dame. » Tenebrus voyait bien qu’elle ne répondait pas à ses quelques sous entendus, qu’elle ne s’aventurait pas à lui dire si elle avait voulu cette rencontre de nouveau, mais comme on le dit souvent, qui ne dit mot consent. Il fallait l’avouer, son égo était flatté, une femme dans la force de l’âge, dans la trentaine, qui le regardait de cette manière là alors qu’il avait dépassé les cinquante ans, il y avait de quoi se sentir chanceux. Au fond de lui, il avait la certitude qu’un jour ou l’autre, la jeune femme passerait les portes de l’Hôtel et viendrait lui rendre visite. Pour quelques heures ? Pour quelques jours ? Pour bien plus ? Il n’en savait rien, mais attendait ce moment avec une certaine impatience et y portait grand intérêt. « Mais ce n’est encore qu’une enfant qui a besoin également d’une figure féminine qui pourra la canaliser. » Akiak souffrait de bien des maux, d’un sentiment d’abandon également. Tenebrus inspirait sur sa cigarette, observant Katherine dans la pénombre avant de lui faire le baisemain, et les deux avaient reprit l’esprit de chamaillerait tel deux personnes flirtant et poussant la seconde personne dans ses retranchements, jusqu’à la rupture et que l’autre fasse le premier pas pour que l’expérience plus tactile reprenne.
« Vous en seriez bien triste Katherine, mais je dois donc me méfier de l’arme que je vous ai fourni. Si tant est, que vous ayez pensé à baisser le cran d’arrêt, je ne suis pas sur que les avocats soient spécialisés dans le maniement des armes. » Il avait un léger sourire en coin, nulle critique, juste un petit rappel qu’en face d’elle l’homme avait l’habitude des armes. Depuis sa plus tendre enfance il en avait eu entre les mains, il savait comment s’en servir, où viser pour tuer ou juste pour faire souffrir atrocement. Puis bien évidement que Tenebrus avait vu ce sourire sur son visage, signe qu’elle n’avait pas la moindre intention de le cribler de balles, et il s’en félicitait assez, bien qu’ayant eu tout ce qu’un homme pouvait espérer de ce monde, il espérait bien le marquer un peu plus encore de son empreinte. L’avocate s’était détournée, et l’ancien mafieux s’était rapproché en silence tandis que les lieux s’illuminaient doucement. En réalité, il était ici pour les mêmes raisons qu’elle : parce qu’il fallait prendre les devants dans ce monde si particulier, parce qu’il fallait prévoir des réserves de médicaments alors que les clans commençaient déjà à se déchirer. La cigarette sur le bord des lèvres, il lui avait répondu avec aplomb qu’il état là pour elle, pariant sur la vivacité d’esprit de la jeune femme pour qu’elle comprenne la taquinerie et en voyant son regard furieux il avait levé ses sourcils, bien amusé devant la colère du regard de Kate. « Vous aimeriez ? Je suis ici pour les mêmes raisons que vous : ce que peut offrir un laboratoire pharmaceutique. Si en plus je peux avoir quelques patchs anti-tabac en prévision, je suis preneur. » Il ne se leurrait pas, d’ici peu de temps plus personne ne trouverait de cigarettes.
Ils avançaient, parlant à voix basse pour ne pas attirer de potentiels rodeurs ou d’autres personnes. Est-ce que le clan de Kate savait déjà pour Campbell ? Il n’en savait rien, mais ce n’était là qu’un secret de polichinelle dans ce cas-là, les Scabreux allaient bientôt se lancer à l’assaut du monde, si tant est qu’il en demeure quelque chose lorsque les différents lieutenants auraient tenté de prendre le contrôle. « Campbell était dangereux, sa mort est une bonne chose je le conçois, mais au sein des Scabreux des gens sont encore plus dangereux que lui. Je pense à Connington par exemple, il pourrait violer sa propre mère sous une pulsion. » Ils continuaient d’avancer, rien ne semblait les arrêter dans la pénombre jusqu’à ce que Katherine stoppe sa marche.
Tenebrus observa la porte, laissant faire la jeune femme qui toqua ce qui eut pour effet de déclencher un bruit à l’intérieur du laboratoire. Grimsditch inspira, terminant sa cigarette avant de sortir de sa poche un cendrier portatif et d’y écraser le mégot avant de prendre un couteau de chasse qui pendait à l’arrière de sa ceinture. « Comment refuser un tête à tête en votre compagnie ? Dommage qu’un autre homme soit venu vous faire la cour. » Il eut un léger sourire, avant de lui faire un signe de tête entendu, et d’entrer dans la pièce, le couteau dans une main, son autre main tenant la torche pour éclairer la pièce. « Honneur aux Dames ou vous préférez ne pas abimer votre tenue pour ce rendez vous ? » Quoique si c’était un rendez-vous, d’autres endroits auraient été plus romantique qu’un laboratoire pharmaceutique. Lui au moins avait offert une promenade sur la plage et un bon restaurant.
Cela devait être une simple expédition, qui avait pour but de rechercher des médicaments. Katherine savait qu’elle aurait pu rencontrer quelqu’un, mais jamais elle n’aurait jamais imaginé se retrouver face à Ténèbrus Grimsditch. C’était des retrouvailles inattendus, bien différentes de leur première rencontre. Cette fois-ci, ils étaient seuls, il n’y avait pas les hommes du parrain de la pègre autour d’eux, ce qui rendait cette rencontre plus intime que lors de la capture de Katherine. “ Elle a certainement vu des choses qu’à son âge une jeune fille ne devrait pas voir, mais son impulsivité lui fera commettre un crime qu’elle ne devrait pas commettre.” S’exclama la blonde qui ne trouvait pas la comportement de la jeune Akiak excusable. Elle était jeune, elle avait la vie devant elle, si elle parvenait à survivre et à survoler les affres de ce temps, mais ce n’était pas une raison pour braquer immédiatement son arme sur tout le monde et risquer ainsi de commettre l’irréparable.
“ Je suis peut-être avocate, mais cela fait un an que je survie en protégeant mon fils. Dans un tel monde, on apprend vite à tenir une arme.” Piquée au vif, Katherine savait qu’elle ne ressemblait en rien à une survivante dans un monde apocalyptique. Elle n’était pas agent du FBI, ni militaire et encore moins survivaliste. Toutefois, malgré ses faiblesses, elle était une mère. Une mère prête à tout pour sauver et protéger son enfant et pour cela, elle était sortie de ses carcans habituels, pour devenir ce qu’elle était aujourd’hui. Même si les armes à feu étaient rares, elle avait appris à s’en servir. L’ancienne avocate ne se formalisa pas des paroles de l’homme. Peut-être que cela plaisait à Ténèbrus Grimsditch de l’imaginer comme une pauvre femme en détresse. Sans doute aimerait-il encore lui sauver la vie, pour pouvoir lui cueillir à nouveau un baiser. Se doutait-il qu’en ce moment même elle aurait bien aimé pouvoir l’embrasser, même si au fond, elle savait que ce n’était pas raisonnable. “ Mais j’avoue ne pas être une tireuse d’élite, comme cet homme vous accompagnant, qui a abattu l’un de vos sbires dans ce restaurant où l’on s’est vu pour la première fois.” C’était bien une réalité et elle n’aurait jamais les compétences d’un sniper. Katherine faisait bien plus confiance en sa force physique et dans son utilisation des armes blanches, qui était bien meilleure. Katherine ne savait si c’était vrai, si l’homme était là pour elle et si il l’avait suivi. Ténèbrus Grimsditch en serait bien capable se disait-elle. Furibonde, elle l’avait regardé en le questionnant et il lui demanda si elle aimerait ce fait. L’ancienne avocate se détourna, les joues légèrement chaude. Elle se sentait comme une adolescente et cela lui déplaisait. Pourtant, l’homme lui offrit de quoi rebondir dans cette conversation. “ C’est certain que cela vous sera utile, vous risquez bien plus de mourir de cela que d’être dévoré par un rôdeur.” Ajouta la blonde sur un ton moqueur et malicieux. “ Mais, je vous conseille la volonté, c’est bien moins nocif que tous ces patch à la nicotine.” Elle se souvenait encore de son frère aîné Heathcliff qui durant ses années d’étudiant avait fini par commencer à fumer. Il fumait énormément, mais du jour au lendemain, quand son épouse tomba enceinte, il jeta toutes ses cigarettes et ne toucha plus jamais à ce poison. Katherine avait déjà touché à une cigarette. De temps en temps, elle en avait consommé pour se détendre à la veille d’un procès difficile, ou encore en ce moment, quand elle trouvait une cigarette, elle l’allumait, seulement pour le plaisir de ce souvenir du passé.
Les Scabreux étaient déjà un problème quand ils avaient un chef, mais maintenant qu’ils étaient désunis, ils étaient encore plus dangereux. Katherine avait compris qu’il ne valait mieux pas se mêler à eux. Elle acquiesça aux propos de l’homme et ils poursuivirent leur chemin, s’arrêtant face à la porte de l’un des laboratoires. La blonde avait frappé à la porte, déclenchant quelques secondes plus tard la réaction d’un rôdeur qui se trouvait à l’intérieur. Ténèbrus écrasa sa cigarette dans un cendrier portatif, laissant ainsi l’odeur emplir le lieu pendant quelques instants. “ Je suis tellement irrésistible, qu’ils cherchent tous à venir à ma rencontre.” L’humour était de nouveau de mise, malgré la situation qui pouvait s’avérer dangereuse. “ Ma tenue risque bien moins les tâches que la vôtre.” Ajouta Katherine tout en observant la tenue impeccable de l’homme. Comment pouvait-il encore se vêtir avec autant de goût alors que tout le monde dehors se battait pour survivre. Katherine mit de côté ce questionnement et elle ouvrit la porte du laboratoire. Un rôdeur malingre sortit immédiatement de la pièce et il tenta de s’agripper à la blonde, qui aussitôt lui planta sa hachette dans le crâne. Le rôdeur s’effondra au sol, définitivement mort. Katherine en profita pour retirer son arme du mort vivant et essuyant le sang sur la blouse qui n’était plus d’un blanc immaculé. “ Décidément, ces scientifiques n’ont pas des physiques de bodybuilder.” Commenta l’ancienne avocate tout en souriant. Elle fit une petite révérence. “ A vous l’honneur.”
(c) oxymort
1-2 : Le rôdeur et chétif et Katherine parvient à le tuer de sa hachette. 3-4 : Le rôdeur est costaud et la jeune femme laisse l'honneur à Ténèbrus. 5-6 : Il y a deux rôdeurs enfermés dans le laboratoire.
Dernière édition par Katherine Lindley le Ven 2 Oct - 20:41, édité 1 fois
The death
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Ven 2 Oct - 20:35
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'Dé 6' : 1
Ténèbrus Grimsditch
THE Survivor
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Localisation : A l'Hôtel, dans son bureau, surplombant les plages de Cancùn
Mar 6 Oct - 13:23
Il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas
Katherine et Tenebrus
Effectivement, Akiak avait vécu des choses qu’un enfant n’aurait jamais dû vivre, mais c’est aussi ce qui faisait sa force, son caractère, son tempérament. Sa vie avait été forgée par un homme survivaliste des plus extrêmes, alors Akiak avait apprit les bases de la survie, ce qui lui était nécessaire pour bien vivre dans un monde hostile, et Tenebrus leva légèrement les sourcils lorsque Katherine s’exclama que l’impulsivité de la jeune femme pouvait la pousser à commettre des crimes qu’elle pourrait regretter par la suite. Une légère lueur dans le regard, il acquiesça, donnant parfaitement raison à l’ancienne avocate. « Quelques coups de fouets lui rappelleront les règles de courtoisies. » Bien évidement qu’il ne ferait pas une telle chose, mais d’une certaine manière il venait de s’engager auprès de Katherine au fait d’en parler avec la nièce d’Ethan, et de trouver une solution pour que la petite brune face bien plus attention. Ces derniers temps, elle prenait beaucoup de risques, trop de risques même. Tenebrus l’avait déjà mise en garde, un beau jour, il devrait surement sévir et il n’avait pas envie qu’une telle chose se produise. Quoiqu’il en soit, c’était à Tenebrus de se méfier de Kate, après que cette dernière ait eu une arme braquée sur elle, voilà qu’elle sous entendait qu’elle pouvait s’en servir contre le leader des Mitans si ce dernier venait à trop se rapprocher d’elle. Elle avait été piquée au vif, et Grimsditch afficha un léger sourire en l’observant attentivement. « Même en colère vous êtes magnifique, vous le savez ? » Un compliment ? Effectivement, puis s’il parvenait à la déstabiliser, il n’en serait que plus amusé ! Tenebrus l’observa avouer qu’elle n’était pas une tireuse d’élite contrairement à ses hommes et un sourire mutin s’était dessiné sur le visage froid de Grimsditch. Oui, il était parfaitement bien entouré.
Ils étaient dans le laboratoire pour trouver des médicaments, des atouts qui allaient bientôt manquer sauf si miraculeusement des chimistes arrivaient sur Cancun pour reproduire les molécules que l’Homme avait prit tant d’années à trouver, et Tenebrus s’amusait de voir que l’ancienne avocate était régulièrement sur ses gardes le concernant. Il n’avait pas suivi la jeune femme, mais visiblement savoir une telle chose n’aurait pas été pour la déranger, bien au contraire vu la manière dont ses joues s’étaient rosies en détournant le regard. L’Homme est un loup pour l’Homme, n’avait elle pas peur des conséquences si elle se dévoilait autant ? « Surement, mais je ne me fais de toutes manières guère d’illusions, d’ici quelques mois, plus aucune cigarette ne sera produite ou présente sur Terre, alors je profite. Ce sera le whisky et le vin qui me manqueront le plus, vous le savez bien. » C’était devenu un geste presque naturel pour tous les fumeurs, celui de porter sa cigarette entre ses lèvres et d’en aspirer un peu de nicotine, de sentir le tabac, bien que dans le cas de Tenebrus, ce dernier détestait l’odeur du tabac froid.
Suivante Katherine, ils avaient avancé dans les couloirs jusqu’à arriver devant la porte d’un des laboratoires, discutant de Campbell et de sa mort. Oui, les Scabreux allaient devenir dangereux dans les prochains jours, s’ajoutant à la menace des cannibales, le monde ne tournait déjà pas bien rond, la seconde vague de l’apocalypse arrivait. Avec un réflexe de survie, Kate s’était avant tout assurée que personne ne se trouvait dans la pièce, et le râle qui se faisait entendre était assez explicite. Ecrasant sa cigarette dans son petit cendrier portatif – ce n’était pas parce que c’était la fin du monde qu’il fallait le polluer d’avantage – Tenebrus avait prit le couteau de chasse qu’il gardait à l’arrière de sa ceinture. « Je ne peux qu’approuver. »
Ils étaient entré dans la pièce, Tenebrus éclairant la pièce avant qu’un rodeur ne se présente face à eux, et les deux protagonistes arrivaient à mettre de la légèreté dans la situation, mêlant sérieux et humour. « Je vous fais la promesse de vous en offrir une autre si vous abimez celle-ci. » N’était-ce pas là ce qu’un gentleman faisait ? Offrir une belle tenue, un beau sac à main, un bon restaurant, un peu de parfum, tout ce qui était nécessaire en soi pour que la femme se sente belle et coquette même si elle était déjà magnifique sans artifice. L’ancienne avocate s’était avancée avec dextérité, plantant sa hachette dans le crâne mou du rodeur avant de l’essuyer sur la blouse du pauvre bougre mort deux fois. « On pourrait même dire que ce dernier avait la peau sur les os. » Katherine lui avait fait une petite révérence, et Tenebrus s’était avancé avec précaution, éclairant l’espace avec la torche, légèrement de biais, prêt à planter son couteau pour se défendre. « Jeremiah aimerait d’autres jeux ? On m’a rapporté qu’un des magasins de jouets n’avait pas encore été pillé. Je pourrais vous y conduire une prochaine fois. »
L’endroit était assez vide, mais il n’y avait pas grand-chose même en denrée dans cette pièce. Il s’était tourné vers Katherine et la regardait droit dans les yeux, avant de sourire doucement et de finalement mettre sa main sur la poignée donnant sur la pièce d’à côté. « A moins que vous ne vous sentiez pas en confiance avec moi ? » Tenebrus ouvrit la porte, sans s’assurer que la pièce soit vide.
Dé 1-4 : La pièce est vide de rodeurs Dé 2-5 : Il n’y a que quelques rodeurs, rien d’insurmontable Dé 3-6 : La pièce est envahi de rodeurs.
