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Une lueur d'espoir ou un sombre regret?
John Karlsen
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Dim 1 Nov - 19:55



Une lueur d'espoir ou un sombre regret?

Le hasard…

Dans ce commencement de la fin, l'être humain doit prendre certaines décisions pour survivre. Écraser sa propre moralité pour essayer de voir le soleil se lever le lendemain. Ou bien suivre la lueur vacillante de l'humanité et de s'éteindre comme elle par le manque  d'oxygène. Essayer d'être un soi peu honnête ou bien voler sans arrière-pensées. Fuir devant le danger, quitte à écraser le faible sous sa botte pour avoir un avantage dans ce salut éphémère. Combattre avec les cartes que le Destin à décider de nous donner. Sans savoir si le croupier, qui n'est nulle autre que la Faucheuse, n'a pas un as dans sa manche. Certains inconscients s'en remettent aussi au hasard pour survivre un tant soit peu. Comme nous le savons, le hasard naît du fait qu'aucune intelligence humaine ne peut tout prévoir, l'intersection de deux séries causales a pris au dépourvu celui ou celle qui, pour le meilleur ou le pire, se trouvait à leur centre. Donc le manuscrit de la vie de tout un chacun ne s'écrit qu'au gré de leurs décisions. Et souvent l'encre  est diluée avec les larmes, le sang ou bien les cendres de la mort… Maintenant, essayons de suivre les péripéties chaotiques et hasardeuses du colosse qui se nomme John Karlsen. De son surnom la Bête ou le Monstre, l'être aux muscles saillants et à l'intellect peu développé erre dans une quête des plus « hasardeuses »…


La pathétique caricature d’humanité se traine les pieds dans la ruelle en arrière d’un supermarché dans le centre de l’épicentre de la horde des âmes en peines cannibales. Les pas erratiques de la chose convergent des fois vers le mur du bâtiment. D’autres fois des détritus roulent, frappés sans discernement par des bottes de constructions à bout renforcées. L’être inférieur est souvent jugé par les humains comme misérable et dépourvu de la moindre intelligence. Mais à voir son apparence cauchemardesque, les cœurs se remplissent toutefois d’effroi et les gens s’enfuient en hurlant de terreur. L’être essaya d’entrer dans le supermarché, commandé par une faim sans borne.  De ses mains puissantes, il frappe sans relâches sur la porte fermée de l’entrepôt. Les portes des débarcadères étaient rabaissées et la façade arrière ressemblait vaguement à un mur d’une forteresse. L’instinct souvent des plus primitifs soit dit en passant pousse les gens à des actes de folies quand leurs besoins vitaux ne sont pas satisfaits. Soudainement, un frottement métallique sur le béton avertit la parodie d’humain d’une présence derrière elle. Se retournant lentement, à la pleine vitesse que les muscles tétanisés par la non-vie lui permettent, la goule se retrouve subitement devant une ombre qui bloque partiellement les rayons du soleil. Les yeux voilés d’un blanc laiteux ne remarquent aucunement l’horrible faciès de l’homme. Ni les muscles déformés et sa haute stature. Encore moins la hache à la lame acérée brandie dans des mains aussi larges que son crâne. Il ne songe pas à regarder dans le regard bleuté du géant aux multiples cicatrices. Le zombie n’a que faire de la bonté, de l’humanité, de la gentillesse et de l’angoisse de l’être vivant. Le mort-vivant ne voit que l’aubaine que représente l’immense carcasse  pour son appétit immonde Bravo Einstein, tu as tout résumé ça pour rien. Tout le monde sait que les zombies se fichent de l’apparence extérieure des gens. Ils ne s’intéressent qu’à l’intérieur. À savoir : Organes internes, os, muscles, sang et boyaux… Bref continuons.

Avidement, l’être d'outre-tombe tend un bras avide vers le géant couvert des cicatrices d’une vie de violence totalement inutile, le second appendice de la goule fut perdu lors de sa résurrection.  La gueule à dents gâtées du zombie s'ouvrit en grand, anticipant le gout cuivrée du sang sur sa langue. L’arme, qui était à la base qu’un outil de travail fit un arc propre et net vers la tempe de l’être répugnant. La hache s’enfonça dans la peau sèche, fracassa l’os et s’enfonça dans la matière spongieuse du cerveau. Des fragments disparates de matières cervicales et d’autres  éclaboussèrent nauséabondes aspergèrent la façade de l’immeuble.  Le corps sans vie, techniquement il n’était pas en vie mais bon passons, de la goule s’effondra avec fracas. C’était comme avec la lame affutée de sa hache, l’homme à l’apparence cauchemardesque avait tranché les fils de la pitoyable marionnette. Mais la chute, combiné à la puissance excessive du coup fit virevolter le cadavre dans un amoncellement de palettes de bois. Un vacarme digne d’un coup de tonnerre retentit dans la zone plongée dans un silence de mort. On ne pourra pas si bien dire vu la présence accrue des morts-vivants dans la zone. Jeux de mots pourris quand tu nous tiens... Sursautant de surprise devant le bruit, les yeux bleutés de John regardèrent avec angoisse les deux extrémités de la ruelle. Dans l’esprit lent et vagabond de l’homme Et pour avoir été jeté un coup d’œil, je pourrais pousser la précision à presque désertique… Mais je suis hors sujet donc continuons..., des formes incertaines jouaient à contrejour, camoufler partiellement par les lueurs de l’astre solaire. Alors le destin frappa, obligeant le colosse à décider de son prochain mouvement. Celui-ci préféra se mettre à l’abri et de laisser les possibles charognards, vivants ou morts, d’investiguer sur l’origine du bruit. Alors dans un grincement sonore du plus mauvais augure qui soit, semblable au ricanement de la mort prochaine,  la prote pivota sur ses gonds et l’homme difforme entra dans l’entrepôt du Safeway.

Callant son dos musculeux sur ladite porte, John étendit ses bras. Des bras ayant la circonférence de billots de bois lézardé par une ribambelle de cicatrices. Le colosse balafré a dû se battre plus d’une fois dans sa vie et surtout dans les arènes improvisés des Scabreux et son corps est marqué par tant de souffrance. Je crois surtout qu’il a du cuir à la place de la peau, mais ce n’est que mon humble opinion. Soufflant doucement, il permit à son cœur de reprendre une cadence normale. Ce cœur immense, partiellement détruit par tant de souffrance et de perte, était la cause de sa venue à la ville. Une expédition avait mal tourné. Seul Copain, le fidèle berger allemand vieillissant, est rester près de lui et lui tient un semblant de compagnie. Voyant l’écriteau d’une grande bannière alimentaire, les besoins essentiels du golem de chair saturé des stigmates d’une vie de violence se manifestèrent par une douleur atroce de l’estomac. Stupidement il s’était égaré de sa patronne, emmenant à lui plusieurs goules pour permettre au groupe de ravitaillements des Pacifiques de s’enfuir. Il n’est qu’un monstre malgré tout, qui va réellement s’en soucier de la perte du géant. Personne et plusieurs vont soupirer de soulagement en le voyant disparaître de la surface de la terre.

Copain et Ana ont permis à la Bête délurer de croire que l’humain pouvait être merveilleux. Dans cette nuée sombre composée d’individualistes effrontés et pathétiques, le canidé et la patronne étaient de précieuses étoiles filantes. Des phares illuminant la vie du prisonnier Il se faisait du mauvais sang, pensant aux êtres diaboliques qui sillonnaient la terre. Et il ne pense pas qu’aux zombies je vous en passe un papier. Il avait vu quelques représentants de la nouvelle race prédatrice à l’œuvre dans la ville. Des scènes de carnages et de boucheries s'offraient au regard interloqué et ahuri de l'homme. Aussi la déchéance humaine et la peur à chaque coin de rue. Des gens se battaient entre eux pour des biens ou juste comme défoulement. L’âme débordante d’empathie de l’homme souffrait en silence et ne pouvait que s’inquiéter davantage pour sa patronne et son chien.

Maintenant il était enfermé dans un magasin d’alimentation. Les sens innés de l’ancien portier et gladiateur féroce refirent surface.  Promenant son regard parmi les ombres, John fouilla dans sa ceinture à outils. Sa main rugueuse trouva le manche en caoutchouc de la lampe de poche et le fin rayon de lumière blanchâtre transperça l’obscurité. Attachant la source lumineuse sur le devant de sa salopette orangé de prisonnier élimé, le Cerbère s’avança vers son destin. Il ne faut pas oublier le hasard qui va faire son fils de pute en plaçant des embuches sur le chemin tortueux du colosse. Sa hache solidement ancrée dans ses mains,  le calme de John était surprenant devant la précarité de sa situation. Les gants de bûcherons couinaient légèrement au gré des serrements des doigts de l'homme sur le manche en polymère de l'outil. Copain restait près de lui à l’affût aussi…


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Lun 9 Nov - 18:53

 

 
Une lueur d'espoir ou un sombre regret

 
Aukaneck & @John Karlsen ☾ I wish I'd never seen your face. Better done wonder phase. I need an echo, not your praise, straying from the god you nailed. My mother, my mother, my mother never told me that Love is just a bloodsport
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Putain, il fait chaud. Putain, je vais une glace, de préférence à la vanille, oh putain et du chocolat, avec une montagne de chocolat dessus et de la chantilly. Qu’est-ce que je ferais pas pour trouver un putain de glacier, mais non ce putain de virus a tout niqué. Là la charrette du glacier est renversée au milieu de la rue et n’allez pas espérer trouver une glace. Putain de monde de merde.
J’me fais chier. Aklaq a encore pété le camping car. Enfin, je suis de mauvaise fois, ce tas de ferraille a tellement souffert d’avoir traversé le pays, qu’il tombe toujours en panne. Par contre, j’aime bien accuser mon frangin, comme ça il fait sa mine dépité et il se plie en quatre pour ne trouver un cadeau. Les lunettes de soleil Chanel qu’il m’a dégoté sont trop canons. Au moins, je peux tuer des saloperies et avoir la classe en même temps.
La mine renfrognée, mes lunettes de soleil sur le nez, que je n’avais plus envie de quitter, un flingue à la ceinture et quelques poignards, je me promenais dans les rues de Cancun. Il faisait chaud, ça me faisait royalement chier, mais je savais où aller. Bien entendu, tous les putains de garages du coin avaient été pillés, mais je pouvais trouver ce dont j’avais besoin au supermarché. En plus, j’avais besoin de tampons et ça je ne pouvais vraiment pas faire sans. Putain, vivenement la ménopause !

Il était loin le temps des centre-commerciales. Je me souvenais encore de ma première fois dans l’un de ces temps de la consommation. J’avais l’impression d’être à Disney World. C’était un truc de fou et j’avais adoré. Même si je n’avais pas de pognon, j’avais essayé de nombreuses fringues, je m’étais pris pour la connasse du coin en prenant les vendeuses pour des boniches. Ca m’avait fait du bien de me sentir normale. C’était ça que j’aurais dû faire avec ma génitrice, du shopping. Elle aurait dû m’apprendre le sens de la mode et pas savoir viser quelqu’un en pleine tête. Quelle connasse, heureusement qu’elle est morte, sinon j’aurais mis en pratique sur elle ses bonnes leçons.
Je connaissais Cancun. Enfin, je connaissais la nouvelle ville, celle où il y avait de nombreux pièges, les coins à éviter, là où on pouvait encore trouver des choses intéressantes. On se croirait dans un putain de jeu vidéo. Bizarrement, c’était drôle. Avec ma tresse, je pouvais même me prendre pour Lara Croft. J’étais loin d’avoir le physique d’Angelina Jolie, mais j’avais de quoi me défendre. J’avançais sereinement. Trop sereinement sûrement. Puis, j’arrivais devant le supermarché. Les cadis étaient là, comme des spectres d’un autre monde, jonchant le sol. Le cadavre d’une femme était encore là gisant. Elle était là pour faire les courses pour ses mômes et elle avait été fauché sur un misérable parking. Sans doute que ses gosses étaient morts à l’heure qu’il est. Je ne me formalise pas trop de ce cadavre, les morts étaient moins à plaindre que les vivants. Je prenais un cadis, comme avant et j’entrais par les portes ouvertes. Il faisait sombre, pas de quoi m’inquiéter. C’était le bordel. Des produits éventrés traînant partout et puant le moisi. Des cartons. Des cadavres. Oh putain la gueule de certains quand même. Bref, je pousse mon cadis, je ne dois pas trop me distraire, sinon je ne serais jamais rentré pour réparer le camping car. Ou pire, Aka croira que je suis morte et il se barrera à pied. Je tombais direct sur le rayon voiture. J’étais dans mon élément, je remplissais le chariot de tout ce qui pouvait me servir. Quelques outils pour démonter d’autres véhicules, de l’huile. Je vais avoir de quoi faire. Bien heureuse, je filais dans les rayons à la recherche de l’hygiène féminine, quand droit devant moi un colosse se dressait. Un géant avec un chien. Un géant en combinaison orange et une hache. Putain, c’était le remake de quel fils d’horreur ça ?

Oh putain, après les morts, v’là que les géants sont de retour.” Je fis un bond en arrière, effrayée, mais pas terrifiée, seulement surprise, parce que je ne m’étais pas attendu à voir un tel géant non loin de moi et avec un chien. En regardant ses mains, j’étais certaine qu’il pourrait m’éclater le crâne. Oh putain, ces mains ! Qu’est-ce que ça doit être sous cette combinaison ! Bon n’essaye pas d’y penser. Je sais que tu n’as pas baisé depuis longtemps, mais ce n’est pas une raison pour fantasmer sur le premier mâle que tu croises depuis ton frère. Surtout que je ne sais même pas s’il est dans la team gentil ou la team vilain. Je restais à bonne distance. Pas folle la bête et je levais la main en signe de paix.
Salut !” Quelle conne, depuis quand on dit salut comme ça… “ Je fais juste quelques courses. De l’huile, des tampons, enfin des trucs utiles quoi et je me casse, je ne te dérangerais pas plus longtemps. Au fait, tu sais où est le rayon des tampons ? Avec tout ce bordel on ne reconnait rien.” Quoi ? Je suis une femme, j’ai pas honte de parler de mes règles et avec un peu de chance, il sera tellement gêné, qu’il partira en courant. Les hommes n’aiment pas quand on parle de règles. Mon frère est pareil, dès que je les ais, il se barre. Ahahah, mon plan est juste parfait.



 
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John Karlsen
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Jeu 12 Nov - 12:43



Une lueur d'espoir ou un sombre regret?

Entendant un bruit de roues sur le carrelage, John décida de quitter avec ses petites trouvailles. Voulant alors s’avancer pour essayer de s’échapper, le gladiateur obligé passa par inadvertance dans un rayon doré d’un soleil de midi. La silhouette immonde du géant affreux se découpa alors de l’ombre bienfaitrice et un mouvement le surpris juste devant lui.  Au début la surprise paralysa le mastodonte, mais ensuite ce fut d’autres sentiments. Une jeune femme, si jolie et parfaite dans ses moindres détails venait de se dévoiler au regard médusé de John qui en déposa sa hache de surprise. L’être gracieux pouvait aisément servir de muse aux artistes de toutes allégeances artistiques. Avec sa chevelure couleur de bronze en fusion et son visage aux traits délicats et si expressifs, la jeune dame ne pouvait être comparée à un ange directement venu des cieux. Mais ce qui déstabilisait le plus le géant c’était les yeux de l’étrangère qui était dissimulé à peine derrière des lunettes de soleil. Comme si un miroir lui renvoyait la pureté et la bonté de son regard. La même douceur et la même humanité semblaient habiter les deux êtres. Le regard de la divine apparition rappelait les veines de cuivre découvert par sa lampe frontale alors que le golem de chair pratiquait son métier tant aimé. Mais l’astre solaire n’était pas aussi bienveillant que ces yeux si semblables à ceux de l’être déformé. Se rendant tout à coup compte de la laideur qu’il devait agresser les yeux si purs de l’être céleste, John sentit la chaleur envahir son faciès monstrueux. Piteusement, il recula de nouveau dans la pénombre pour ne pas souiller l’aura de perfection que dégageait la jeune femme. Prenant le peu de courage à deux mains, gêner d’être aussi près d’une dame et encore plus que mal habile dans les relations interpersonnelles, le phénomène de foire parla tout bas, à peine un murmure. Mais au ton lent et rauque de la voix, on pouvait aisément deviner un mélange de gêne, d’impuissance et surtout une sollicitude qui tranchait catégoriquement avec l’allure monstrueuse de la Bête.

John- Je m’excuse madame… Euh… Perdu comme un con… Euh… Viens chercher truc èa bouffer pour moi et Copain…

Se sentant déraper, la créature de cauchemar ajouta alors, la voix vibrante d’un espoir et d’une franchise alarmante.

John- Je ne suis pas un monstre, madame… Euh… J’ai l’air d’en être un, mais je ne veux qu’aider…

Le colosse ne savait plus quoi faire dans l’immédiat, tout juste que l’armoire à glace parvenait à respirer. Dans son for intérieur, John savait pertinemment ce qu’il allait se passer. Le visage merveilleux de l’étrangère allait se tordre d’horreur. Les yeux cuivré de l’ange merveilleux allaient refléter une frayeur tout à fait légitime devant le spectacle grotesque que lui présentait l’erreur de la nature. Un long hurlement cassera une voix que le mineur s’imaginait, dans des circonstances normales, des plus agréables à écouter. Le corps gracile de la jeune muse allait reculer pour s’échapper de l’aura de laideur que dégageait le monstre de foire. Ne voulant pas affronter ce singulier spectacle qu’il avait vu à de trop nombreuses reprises, le goliath des temps modernes se ferma les yeux et essaya de s’imaginer dans un autre lieu.  Son cœur mit en charpie soupira de résignation, persuader que l’apparition divine sera comme les autres personnes. Mais aucun cri, aucun éclat de la divine apparition. Inquisiteur et surtout estomaquer de ne pas entendre une fuite précipité, la chose grotesque ouvrit un œil et quand il vit la brunette si belle rester en sa présence, le regard de la Bête devint incrédule. Alors le mastodonte fut ébloui par la chaleur d’un sourire si merveilleux. L’homme du Kentucky se sentit alors piéger dans le regard cuivré si pur et rempli d’une gentillesse qu’il n’avait pu qu’apprécier que de la part de sa famille et de sa patronne.  L’imposant mineur  était figé sur place, tel un cerf que les phares d’une voiture avaient ébloui au détour d’un chemin tortueux.

Une certaine mélancolie se dégageait des traits parfaits du visage de l’ange qui se trouvait devant le monstre de foire. Mais avant que l’esprit lent de John puisse tout bien décoder la phrase de la jeune femme, elle rajouta quelques mots qui plongèrent la créature dans une confusion des plus profonds vinrent enfin d’atteindre le cerveau pathétique du prisonnier de tant de haine.

Dame- Au fait, tu sais où est le rayon des tampons ? Avec tout ce bordel on ne reconnait rien.

Se retournant lentement, les pieds bien ancrés sur le parquet poussiéreux, le spectacle pitoyable de la laideur du colosse se dévoila à l’ange. Un nouveau rayon de l’astre solaire venait d’inonder de manière traîtresse la silhouette de cauchemar de l’homme. Une vieille salopette orange tacher de sinistre traces brunâtres et les manches roulés au niveau de ses coudes constituait son habillement. La belle dame pouvait deviner aisément une puissante et solide ossature, des muscles volumineux et même disproportionnés cachés à grand-peine dans l’armure de tissus. Des mains géantes et grosses comme des boulets de canon. Une d’entre elles resta à plat sur sur une étagère qui semblait si petite près de lui, telle une immense araignée de couleur chair. L’autre main, ayant des doigts de la circonférence de saucisses, était levée dans un signe universel de peur ou bien de supplication. Les pieds, extraordinairement pointés vers l'extérieur et des plus stables, se dandinaient sous l’effet de la gêne et surtout de l’angoisse de ce moment stressant. La cage thoracique bien développée et un cou aussi large que son crâne. Des trapèzes laissant présager une force conséquente dans le haut de ce corps impressionnant. John devait dépasser la totalité des hommes d’une bonne trentaine de centimètres et devait peser presque le double. Devant le regard si pur de l’ange, le géant devait être plus associé au monstre des films d’horreur qu’au genre humain. Ce mastodonte peut sembler être sorti droit des rêves fous d'un savant ayant perdu le contact avec la réalité. Une tête en forme d'œuf, une dentition irrégulière, une mâchoire carrée et virile, des lèvres minces et presque exsangues, une fossette entre ses deux sourcils, des oreilles décollées, une barbe et des cheveux châtains rasés d'une main malhabile et des orbites enfoncées. Tout pour qualifier ce visage aux traits atypiques de faciès monstrueux et repoussant. De son angle de vu, l’apparition céleste pouvait dénombrer la multitude de cicatrices qui lézardaient sur les mains et les avant-bras de la chose difforme en face de lui. Chose surprenante aussi un collier de chien en cuir entourait le cou de taureau de John.

Tel un duel à la Tombstone, le regard des belligérants se fracassa dans onde de choc. John ne pouvait aucunement deviner les intentions de la jeune femme, mais celle-ci pouvait lire comme un livre ouvert l’amalgame d’émotions qui pulsait du regard bleuté de la chose. Il pouvait plonger au travers des yeux du Cerbère du chef et contempler ces fenêtres donnant un libre accès à l'âme de cet imposant individu. Un mélange saisissant de mélancolie, d’angoisse, de prudence se reflétait dans les iris de l’homme déformé. Mais aux fins fonds des yeux, aux reflets dansants faisant penser au bleu si profond d'un océan par temps clair, doux et rempli de compassion. Un mystérieux mélange d’humanité grandiose et de bienveillance des plus déplacés dans ce corps d’être digne de figurer dans le bas échelon de la société humaine. John prit une seconde respiration, son ton rauque s’éleva alors dans l’air froid de ce jour d’hiver. Les mots furent mâchés, mastiqués même avec des roulements de pierres dans la bouche. Un ton intimidant si une trace de gentillesse et de bonté n’accompagnait pas la pitoyable envolée de mots.

John- Tampons? …Euh… Truc pour faire pansement?

Faisant basculer son à dos qui aurait pu cacher l’ange à l’intérieur de ses épaules massives, John farfouilla à l’intérieur. Des conserves de nourritures diverses, surtout pour chiens rencontraient des bouteilles d’eau et chocolat. Une dagues militaire avec une boussole jumeler a un ceinturon trop petit pour lui, mais parfaitement adapté pour l'être de lumière. Plusieurs boites de tampons de différentes marques ainsi que deux bouteilles d’alcool de bonne qualité et des outils divers. John ne connaissait que la base pour se soigner, lui qui avait dû le faire car les gens étaient trop apeurer par sa présence monstrueuse. Le vieux berger allemand s’avança alors vers l’être céleste et s’assit près d’elle tout heureux. Un mince sourire se déposa alors sur les lippes exsangues de la Bête.

John- Copain bon pour voir si gens gentil… Euh… Il vous aime beaucoup… Euh… Ancien chien de prison… Euh… êtes-vous ange?


Rougissant de nouveau de la timidité qui le gagnait il recula d’un pas tout en laissant le sac au sol.

John- Euh… Désolé… Vous si belle et âme lumineuse… Euh…


Le voilà qui descendait la pente savonneuse des relations humaines. Pour trouver une certaine contenance il reprit sa hache au sol et regarda autour de lui vigilant.

John- Vous prendre ce que vous avez besoin… Euh… Moi aider Ange… Euh… Vous seule?


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Dernière édition par John Karlsen le Jeu 12 Nov - 12:44, édité 1 fois
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#1 'Armes' :
Une lueur d'espoir ou un sombre regret?  Dague militaire

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#2 'Trouvaille' :
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Une lueur d'espoir ou un sombre regret

 
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L’homme était colossal, immense, un géant. Bref, il n’y avait pas de mot pour le qualifier. Mais je ne vais pas me pisser dessus pour si peu. Il était grand, il avait un chien qui certainement pouvait bouffer des mains en un coup de croc. Bon, j’ai engagé la conversation tout en détaillant sa combinaison affreuse. Enfin, tu parles, le pauvre, vu sa carrure, il ne doit pas trouver beaucoup de fringues. S’il n’est pas si méchant que ça, peut-être que je l’habillerai, parce que là, ça ne va pas du tout. Ok, c’est l’apocalypse, des saloperies marchent partout dans les rues, mais ce n’est pas une raison pour être mal fringué.
Par contre, est-ce moi ou ce géant semble avoir peur de moi ? Pourtant, je ne suis pas très grande, il pourrait me fracasser la gueule en deux secondes. Bon, faut que je sois gentille alors, j’ai pas envie de le faire flipper. On le dirait tout droit sorti d’un film. S’il avait été vert, j’aurais pu dire que c’était Hulk, tellement il semblait avoir de la force. Avec un corps pareil, il n’était pas étonnant qu’il soit parvenu à s’en sortir.
Il parla, pour la première fois. Son ton était peu assuré, c’était tellement étonnant surtout venant d’un colosse pareil. Putain, on pourrait croire qu’il pense que je vais le bouffer. Comme n’importe qui survivant dans ce bas monde, il était là pour faire ses emplettes. Normal, quand on se trouvait dans un supermarché, même à notre époque.

“ Ouai la bouffe, le nerf de la guerre comme on dit.” Je le regardais amusée. En fait, je le fais vraiment flipper. Je bugue deux secondes avant de revenir sur un truc qu’il venait de dire. “ Copain ? C’est le nom de votre chien ? “ C’est quand même cool d’avoir un chien. Moi aussi j’en veux un. Un chihuahua comme Paris Hilton ! D’ailleurs cette grognasse est-elle encore vivante ? Putain, faudrait que j’aille chez elle, sans doute elle a quelques clébards encore en vie et qui se nourrissent de son cadavre. Comment ça je pourrais en prendre un. Ahah j’adore mon idée !
Un monstre ? Ouai c’est vrai que j’ai été conne de dire qu’il était un géant, maintenant, il va croire que je flippe. Gênée, je passe ma main dans mes cheveux et je continue de l’observer avec une petite mine attendrie. Ouai, il est attendrissant ce type en fait.
T’es pas un monstre, juste plus grand que la moyenne et plus costaud, mais ça te rend plus sexy.” Disais-je avec une œillade charmeuse. Quoi ? Passez presque un an avec votre frangin, sans croiser d’autres hommes, il est certain que vous charmerez le premier mâle sexy du coin.

Un blanc s’installa. J’aimais pas cela. Le géant était confus. Allait-il me buter ? Je regardais mon calme malgré les milliards de questions qui me venaient à l’esprit. Comme une conne, je jouais la carte de la banalité en lui demandant où se trouvait le rayon des tampons. Je l’avais gêné encore plus, c’était certains. Après tout, on ne parlait pas de ses règles avec un inconnu. Enfin, c’était ce que mes collègues d’université disaient, moi ça ne me gêne pas. C’était même très drôle de voir à quel point les hommes étaient gênés quand on parlait de cette chose si naturelle.
La réponse que j’entendis n’était vraiment pas celle que j’avais imaginé. J’étais abasourdie. Cet homme ne connaissait donc rien aux femmes et je devais vraiment le faire flipper. Gênée, je passais ma main dans mes cheveux bruns attachés, dérangeant quelques mèches folles. Mon visage montrait ma gêne. J’étais déroutée.
Euh non, c’est pas vraiment ça, mais t’inquiète, je vais trouver, en fouinant un peu ça devrait le faire.” Que répondre de plus.
Je l’observais, il avait basculé son sac énorme. Certaine que je rentre dedans. Il fouille dedans, je me méfie, on sait jamais s’il sort un gros bazooka et cherche à m’exploser la tronche. Ma main glisse jusqu’à ma ceinture. J’étais prête, au cas où. Je tire et si la balle ricoche sur son crâne immense je me barre en courant. Enfin, ça c’est si le chien ne me choppe pas avant. D’ailleurs, en parlant du chien, qu’est ce qu’il fait ? Gentil toutou ! T’es pas un chihuahua, mais je peux quand même t’apprécier. Je reste méfiante, puis l’homme sourit et il parla pour me dire que son chien était bon avec ceux qui étaient gentils. Un ancien chien de prison ? Ca explique tout. Moi un ange ? Putain, il a assez regardé ma gueule pour voir que je n’en suis pas un ? Bon, c’est mignon. mais je ne suis pas un ange. On continue sur les compliments, je suis belle et une âme lumineuse. Je crois qu’il a envie de me baiser et que ça, c’est sa méthode de drague. Bon cool. Il pose son sac et me dit que je peux me servir et qu’il est là pour m’aider. Je hausse un sourcil d’étonnement. Décidément, je ne m’étais pas attendue à ça en rencontrant ce colosse.
Euh. C’est très gentil de ta part tu sais, mais je ne suis pas une profiteuse. Tu as dû galérer pour avoir tout ça.” Je fis un petit sourire gêné et je continuais de le regarder. Le chien était toujours auprès de moi. Bon, je suis peut-être conne, mais je tente une approche. Je caresse sa tête. L’animal semble content. Bon au moins, il ne me bouffera pas.
Il est gentil ton chien.” Je souris de nouveau et je m’avance vers le colosse. Putain, il faut au moins quatre têtes de plus que moi. Bon, je ne me dégonfle pas.
Mes géniteurs m’ont appelé Aukaneck, mais comme c’est un nom de merde tu peux m’appeler Myranda. Et non, je ne suis pas un ange, juste une nana.” Je souris amusée et mes yeux se posent sur sa hache immense. “ J’ai mon frangin, mais il est resté dans notre camping car.  Et toi, tu t’appelles comment ? T’es seul avec ton chien ? “ Je commence mon bal de questions, parce que oui, j’en aurais de nombreuses à poser à ce colosse qui m’intrigue tant.




 
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Mer 25 Nov - 11:21



Une lueur d'espoir ou un sombre regret?

Les yeux bleutés de John, le miroir de l’âme en quelque sorte, ne purent de propager un soulagement et reconnaissance des plus touchantes. La lèvre supérieure tressauta quelque peu, sous l’effet de l’assaut d’une telle bonté envers la créature laide qu’il était. Mais la suite de l’événement perturba totalement le mineur. Peu d’être humain avait passé le choc initiale de la rencontre avec l’erreur de la nature pour oser rester près de lui. À la connaissance du mastodonte, il n’y avait que sa famille et Ana qui avait eu le courage de rester dans l’aura de laideur et de cauchemar du sosie du monstre de Frankenstein. Maintenant la divine apparition, si semblable à un ange de miséricorde, acceptait de parler et même d’avancer un compliment sur son physique ingrat. La respiration de l’ancien prisonnier en fut couper par le choc, les yeux agrandis par cet acte insensé que l’inconnue venait de poser envers la lie de l’humanité. Les joues mal rasé de l’être issue des fantasmes d’un savant fou rougirent au point d’être semblable à une borne d’incendie. Tout l’être de John ne voulait que s’enfuir de ce moment si agréable. Mais une petite parti de son être, celle de l’humanité grandissante, ordonna à la volonté défaillante du géant de se reprendre et de rester là. Dans les méandres de l’esprit lent de la chose qui se voulait humaine, il ne pouvait concevoir que deux dames, à la bonté et l’infinie gentillesse, accepte de se laisser compromettre avec ce pâle reflet d’homme. Un nouveau sourire désarmant et le regard pénétrant de l’ange à la chevelure de bronze convainc finalement le mastodonte de décrisper ses muscles formidables. La Belle se pencha pour regarder dans le sac à dos immense du colosse.

Ange- Euh. C’est très gentil de ta part tu sais, mais je ne suis pas une profiteuse. Tu as dû galérer pour avoir tout ça. Euh. C’est très gentil de ta part tu sais, mais je ne suis pas une profiteuse. Tu as dû galérer pour avoir tout ça… Il est gentil ton chien… Mes géniteurs m’ont appelé Aukaneck, mais comme c’est un nom de merde tu peux m’appeler Myranda. Et non, je ne suis pas un ange, juste une nana… J’ai mon frangin, mais il est resté dans notre camping-car.

Les paroles chuchotés par la gracile beauté fut des plus bénéfiques pour le golem de chair, portant tant de cicatrices, troublé par tant de bons sentiments. De toute sa vie, à part sa famille, John n’avait eu que du mépris et des paroles offensantes pour seules compagnie. L’esprit lent de la chose essaya alors de bien décortiquer le flot de parole et une lueur d’incompréhension passa dans son regard bleuté. Le menton du faciès monstrueux subis alors l’attraction terrestre devant ces questionnements. Le géant à la musculation disproportionnée n’avait retenu que trois éléments du discours de la dame à la perfection presque surnaturelle. Qu’elle cherchait des tampons, qu’elle avait un frère et qu’elle s’appelait Myranda. Mais ce qu’il frappa plus le mastodonte fut le ton de la voix de la merveilleuse brunette. Un accent presque chanté, aux mots guillerets et qui ressemblaient tellement aux gloussements joyeux d’un mariage d’oiseaux dans une forêt calme et paisible. Le son cristallin d’une source d’eau pur qui ricoche sur des pierres polies ou bien le vent jouant calmement dans les feuilles d’un arbre majestueux. Souriant pour la première fois, naïvement et dévoilent sa dentition inégale, le monstre de foire s’apprêtait à répondre au mieux de ses connaissances déficientes.

Myranda- Et toi, tu t’appelles comment ? T’es seul avec ton chien ?


John fut surpris par cette question banale mais posé avec un air inquisitorial. L’être divin avait remarqué un truc dans le sac et demandait où se trouvait les barres protéiniques au chocolat et caramel. Soulevant ses massives épaules, l’erreur de la nature pointa la rangée où il avait découvert les délices en barres. Aussitôt la douce apparition tourna les talons et se rua dans la direction désigné comme si les portes des enfers s'étaient brusquement ouvertes. Une lueur d'incompréhension traversa le regard troublé du monstre et l emboita le pas à l'ange de la miséricorde. Ce qui découvrit laissa apparaître un sourire ravis et une joie presque enfantine sur le visage atypique de la chose. La jeune dame si merveilleuse engloutissait les barres comme si sa vie en dépendait. Mais dans l'esprit pathétique du géant, ce fut l'image d'un suisse qui enflait en toute vitesse des noix dans sa bouche pour faire gonfler les bajoues. Un rire franc, honnête et enfantin franchit la barrière des lèvres exsangues de la créature cauchemardesque. Devant cette soudaine explosion de joie et de bonheur, la laideur du monstre d'estompa temporairement. Mais voyant la rougeur gagné le visage de l'ange et le sourire gêner de celle-ci, Bobby aurait bien voulu se cogner la tête sur les murs devant son faux pas des plus évidents.

John- Moi et Copain seul… Euh… Mais dans un groupe de méchants… Euh… N’allez pas au Fort… Euh… Plein de méchants…. Euh… Violents… Euh… Moi doit battre dans arène… Euh… Pour avoir droit que Copain… Euh… reste vivant.

Voyant le trouble de la belle dame, John se sentit tout drôle. Comme si sa compassion naturelle et sa gentillesse qu'il déployait toujours avec les rares personnes qu'il appréciait revenait au galop. Voyant quelques bouteilles d'eau sur l'étagère, le géant en saisit une dans sa grosse paluche et dévissa le goulot. Timidement et avec une certaine dose d'appréhension, il tendit le fluide de vie vers la douce apparition et prit garde de ne pas la souiller par son contact immonde. ll essaya ensuite de s'esquiver dans une des rares zones ombrageuses de la pièce. Le regard du géant se fit doux et même une petite lueur d'amusement dansait au fond de ses pupilles bleuté. Néanmoins par timidité il se gratta le cou et accrocha par inadvertance le collier qui retenait le Cerbère des Scabreux. Ensuite il compta lentement sur ses doigts ayant la circonférence de saucisses les surnoms qu’il possédait.

John- Aucun soucis mada... euh… Mari… Euh… Myranda… Euh... Désolé j'ai de la misère à retenir les noms... Euh... Mangez bien et buvez un peu ça aide... Euh… Moi c'est John, la Bête, le monstre ou Franknotein… Euh… Un nom dur à dire… Euh… Déchet… Euh… Chien et Con… Euh… J’aime mieux John…

Laissant le temps à l'ange de boire un peu et de finir ses bouchées, le colosse parla avec douceur et avec la simplicité même d’un esprit peu instruit. Il tendit d’une main tremblante le ceinturon d’armée qui irait à merveille à l’être céleste. Aussi quelques conserves et de l’eau avec deux bières dans un sac de plastique.

John- Prenez ça… Euh… Ceinture militaire avec couteau et truc pour dire nord… Euh… Aussi truc pour ranger fusil et petites poches… Euh… Moi pas avoir besoin… Euh… Rendu au fort on va me le prendre… Euh… Nourritures pour Ange et son frère…

Fouillant dans sa mémoire des plus limités, une idée revint alors en force. Elle fut soufflée par la voix mélodieuse de sa nièce adorée. Depuis quelques jours, la présence fantomatique de son ange rendait visite au monstre de foire pour lui parler et lui souffler des encouragements. Claquant de ses doigts comparables à des saucisses, les yeux du Goliath des temps modernes s'agrandirent alors sous l'effet de la réponse soufflé par la voix désincarnée.

John- Pacifiques… Euh… Groupe gentils par à l’ouest ou bien… Euh… Ruinards… Euh… dans la jungle… Euh… Sécurité pour Ange et son frère… Euh… Moi pas grave…

Prenant une respiration pour apaiser les battements désordonnés de son cœur, le massif gaillard reprit la parole de son ton lent et rauque. Les mots à peine mâcher reprirent leurs ballets aériens. Mais la gratitude et la joie du moment transpiraient de chacune des syllabes prononcées.

John- Vous êtes très gentille Maranda… Euh… Non Myranda... Euh... Désolé encore pour votre prénom… Moi cerveau avec plein de trou dedans… Euh… Personne à part ma famille et Patronne a voulu rester près du monstre... Euh... Peux rester avec vous trouver tampons et truc?

Il baissa sa tête de gêne et de timidité en se dandinant d’un pied à l’autre sous cette gêne maladive qui le possédait toujours en présence d’êtres célestes. Copain cherchait les caresses de la divine apparition et le colosse balafré sourit doucement.

John- Gentil lui… Euh… Il vient de l’Île prison comme moi… Euh… Méchant prisonnier à taper dans sa gorge… Euh… Docteur l’a sauvé… Euh… Moi furieux contre méchant qui fait du mal… Euh… Moi éclater tête sur mur… Euh… Après Patron m’a dit d’être chien de garde… Euh… et Monstre d’arène pour amuser les gens… Euh… Moi obligé de me battre… Euh… Moi n’aime pas me battre… Euh… Mais eux libère Bête retenu avec collier…. Euh… Après je suis tout confus…

Le golem de chair s’assura encore que son collier de chien était bien encore autour de son cou de taureau. Pour une fois il était bien avec une personne, malgré sa timidité, et John ne désirait aucunement que le briscard enragé ne surgisse de la cage vacillante qui le retenait au loin dans son subconscient…



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Dim 13 Déc - 19:14


Une lueur d'espoir ou un sombre regret

Aukaneck & @John Karlsen ☾ I wish I'd never seen your face. Better done wonder phase. I need an echo, not your praise, straying from the god you nailed. My mother, my mother, my mother never told me that Love is just a bloodsport
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J’étais sur le cul de voir ce colosse face à moi et qui pourtant n’avait aucune envie de m’écraser le crâne à même le sol. Pourtant, il aurait pu le faire. Je n’étais pas le genre à philosopher sur les hommes et encore moins à partir en quête de leur moi profond, mais là, je voyais qu’il n’était pas comme tous les autres. Il était gentil, malgré son apparence de géant et surtout il semblait croire qu’il était un monstre. Putain, mais qui avait osé lui faire croire ça ? Un monstre, c’était comme tous ces connards dehors qui violent et tuent sans remords. Ces monstres là, moi j’ai qu’une envie, c’est de les dégommer. Au contraire, ce gentil géant qui me fait penser à un gros nounours, j’ai qu’une envie, c’est de le prendre dans mes bras. Bon je ne l’ai pas fait, il m’aurait pris pour une folle et peut être même que ça lui aurait donné envie de me dégommer la gueule. Il voulait me filer des choses, mais je n’étais pas une profiteuse. Il avait sûrement dû en chier pour tout avoir, ce n’était pas à moi, qu’il venait à peine de rencontrer de le lui prendre.
Bon par contre c’était bien, maintenant Gros Nounours connaissait mon nom, enfin celui que je préférais utiliser, mais moi j’aimerais bien savoir comment il s’appelle. Quoique Gros Nounours c’est cool, je continuerais peut-être à l’appeler comme ça. Bon tout ça m’a donné une envie de chocolat. Est-ce qu’il en reste encore de nos jours ? Je lui demande et il m’indiqua la rangée où lui avait trouvé les siennes. Avec la grâce d’une vache face à une menace, je me ruais vers le rayon tentateur et j’enfournais une dizaine de barres dans mes poches. Gros Nounours me suivit et moi pendant ce temps-là, telle une gamine, j’enfournais les barres. Putain, cela faisait du bien. La bouche pleine, je le remerciais, parce qu’un autre n’aurait sûrement pas dévoilé le secret de ce trésor pour mes papilles. Putain, il était cool Gros Nounours. Il se mit à rire, mais pas pour se foutre de ma gueule, mon attitude semblait l’amuser. Comme une gosse, je me mis à rougir et j’essuyais le bord de mes lèvres.
J’aurais été prête à faire la pute pour du chocolat tu sais ?” Je me mis à rire et je l’écoutais me dire dans une langue approximative qu’il était seul et qu’avant il était dans un groupe de méchants. De ce que je comprenais, ils le faisaient se battre dans une arène. Putain les connards. En fait, ils l’ont vraiment pris pour une bête de foire. J’avais envie de lui faire un câlin, mais je me retiens, il n’était peut être pas très tactile.

Putain quelle bande de connards ! Ils voulaient tuer ton chien et en plus ils te maltraitaient. J’espère que tu les as dégommé ces fils de putes.” Ma colère était évidente, parce que pour moi, on ne devait pas toucher aux animaux. Sauf peut être les araignées, je n’aime pas les araignées et les limaces, c’est dégueulasse ces bestioles. Gros Nounours prit une bouteille d’eau et me la tendit, sans hésiter, je lui pris des mains et je bus une gorgée. Il était gênée et cela me plaisait. Un autre que lui aurait certainement cherché à me violer à même le sol. Quoique lui il pouvait, je serais même consentante, parce que je suis certaine que sous cette combinaison il en cache une grosse. Roo non ne t’égare pas trop Myranda et soit civilisée pour une fois dans ta vie.
Tu sais, tu peux rester à côté de moi, je ne mords pas comme les saloperies qui traînent dehors. Quoique si, j’ai déjà mordu un type à la fac lors d’une soirée, il avait glissé sa main sur mes fesses. S’il est encore en vie, il doit encore s’en souvenir ce connard.” Je ricanais en me souvenant de ce moment, c’était la vie normale ça. Aujourd’hui, ils ne se contentaient plus de toucher les fesses.
John. Je suis contente de te connaître, mais je peux t’appeler Gros Nounours ? Parce que tu es aussi doux et gentil qu’un Nounours. J’en ai jamais eu d’ailleurs, mes connards de géniteurs ne nous donnaient pas de jouets.” Quoique ils m’ont appris le maniement des armes et la survie, mais j’aurais bien aimé avoir une peluche. Pff que des connards, ils auraient mieux fait d’être castré. Et ceux qui appelaient John La Bête, le Déchet ou j’en passe, ils sont aussi des connards, j’espère qu’ils sont crevés à ce jour.
John me tendit cette fois-ci un ceinturon armée, des conserves, de l’eau et de la bière. Pourquoi faisait-il tout ça, il me connait à peine. Est-ce qu’il veut que je lui taille une pipe ?
Pourquoi tu es aussi gentil avec moi ? D’habitude les gens se comportent tous comme des connards.” Bah ouai c’était vrai, je ne comprenais pas.
Il me parla alors des groupes qu’il y avait dans le coin. Je n’étais pas intéressée, je voulais une seule chose et ensuite je me casserais d’ici et je me trouverais une putain de barraque avec une piscine.
Tu sais, me mélanger aux autres c’est pas trop mon truc et je suis ici pour trouver ma frangine. Je ne sais pas si tu l’as vu en ville. Elle n’est pas très grande, plus jeune que moi et elle a une grande gueule.” Je continuais de le regarder, j’espérais qu’il m’annonce avoir rencontrer la mini, mais j’ai de plus en plus de doute, sans doute elle s’est cassée pour nous retrouver. Si c’était le cas, on aurait vraiment l’air con. “ Ouai, tu peux rester avec nous, mais le camping-car est petit, si tu n’as pas peur de ça, tu es le bienvenue.” Je souriais sincèrement, je savais que Gros Nounours pouvait nous venir en aide.
Il me raconta ensuite l’histoire de son chien et je ne pus qu’approuver quand il rapporta avoir éclaté le type qui avait fait du mal à Copain. Bien fait pour sa gueule.
T’es pas une Bête John arrête de t’appeler comme ça. Tu es un être humain comme moi.” Je venais de le couper et lui fis les gros yeux quand j’entendis encore ce surnom que les monstres lui avaient donné.
Je regardais en même temps autour de moi et je finis par dénicher le rayon femme et je me pris une petite cargaison de tampons. Au moins, je serais tranquille un moment. Putain le jour où on en trouvera plus, on sera vraiment dans la merde nous les femmes.
Hey, tu ne connaitrais pas un endroit sympa où on pourrait se poser, pas que j’aime pas ce magasin, mais j’aimerais poser mon cul quelque part pour bouffer mon chocolat.



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John Karlsen
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Lun 14 Déc - 13:09



Une lueur d'espoir ou un sombre regret?

Voilà bien longtemps que personne n’avait parlé avec autant de gentillesse envers le colosse balafré. Le rassuré qu’il n’était point un monstre ou tout simplement un être vivant. Un véritable sourire illumina la laideur de ce faciès grossier  et John hocha doucement la tête en sortant une clef de logement dont l’adresse était gravée sur un ovale attaché. Timidement il dit à la jeune femme de cette voix caverneuse qui était sienne.

John- Grand grande-ciel… Euh… Semble sympa comme endroit… Euh… J’aime beaucoup gros Nounours… Euh… On doit aider les gens gentils… Euh… Marquer dans Bible non?

Hors des formes chancelantes commençaient à se mouvoir vers le duo et le chien rogna doucement vers les avatars de la mort pour prévenir les humains.

John- Méchants mordeurs… Euh… Moi morsures ne me fais rien… Euh… Je vous protège ange… Euh… Copain aussi…

Le fidèle chien se plaça près de la demoiselle comme si le lien qui unissait le monstre et le canidé était d’une puissance inégale.  Le colosse se plaça entre la gentille dame Une résolution de pierre s’était apposé le faciès de cauchemar de l’homme déformé.  Mais l’étagère près de lui trembla tout à coup. La goule, lancée à pleine vitesse, n’avait pas bifurqué de sa trajectoire et il avait acquis une nouvelle cible. À savoir le géant et sa lampe de poche, qui se baladait entre les rayons vides. Un peu plus et les lourdes tablettes aurait basculé sur le trio. Mais le mastodonte se propulsa à son tour pour empêcher le désastre. Le choc lourd du corps massif de John résonna dans la clameur de goules affamées. L’infecté de fraîche date essaya de passer ses bras par les ouvertures de l’étagère, mais le colosse eut un trait de génie. Laissant tomber sa hache au sol, il appuya à son tour ses mains massives sur les montants métalliques. Poussant un rugissement à la fois de défi et d’effort, le géant lança sa force phénoménale dans la lutte. Le simulacre de vie en uniforme de policier essaya de résister, mais le lourd meuble tomba sur lui, l’écrasant de sa masse. Loin d’avoir donné son dernier souffle, le zombie bougeait ses bras pour essayer d’agripper ses proies. Proies qui étaient maintenant hors de portées. Saisissant sa hache John souffla et inspira. Une haine de ces créatures cauchemardesques coulait maintenant dans ses veines et son instinct bestial ne demanda qu’à cet instant d’aller satisfaire sa rage. Mais son regard tomba alors su la dame au teint blanchâtre. Voyant la meute de trépasser s’approcher, le regard océanique de l’homme fut attiré par un clignotement rouge à sa gauche. Il dit alors, en pointant vers le comptoir de pharmacie tout proche.

John- Euh… Ça clignote rouge là-bas… Comme dans la mine où je travaillais… Ça se peut que ce soit une sortie? Allez ange je vous couvre…

La lumière rouge, peinant d’être alimenter par un courant électrique déficient et usant des dernières énergies de sa batterie, ressemblait à un sémaphore qui indiquait le chemin d'une chance éphémère…

John regarda avec une douceur infinie l’ange à la chevelure cuivrée et sourit. La jeune femme ne connaissait rien de l’être à l’apparence douteuse. Il était si bien avec elle, presque humain. Pendant quelques instants, l’esprit lent de la chose galopa dans ses plaines désertiques de son subconscient. Elle réagissait comme Patronne et sa famille. La dame, cet être à part, avait pu découvrir l’humain qui sommeillait au tréfonds de l’armure imparfaite. Pourquoi durant toute sa vie, le géant n’avait jamais rencontré de gens de la sorte. Et là en moins d’un mois, John avait rencontré 2 anges coup sur coup. Le voilà encore pour la lune... Des gémissements de faim tirèrent alors le colosse de ses pensées et il se rendit compte qu’il était rendu seul. Paniqué il regarda tout autour de lui pour essayer de voir la gentille dame. Au loin les portes de l’entrepôt revenaient à leur position. Un souvenir récent refit surface alors dans le ciboulot de l’homme difforme. La sortie de secours.

Mais une pensée fit percuter John avec la même force que ses poings lorsqu’il devait se défendre contre des méchants. La dame pouvait être en danger de par sa perte de contact avec cette dure réalité. Alors, le gentil monstre se transforma soudainement en un être de colère et de peur. Les traits atypiques du faciès monstrueux de l’homme difforme se consumèrent pour former un masque de rage à peine contenu. Basculant son immense sac à dos remplit de leurs découvertes conjointes sur ses épaules, il entreprit de rejoindre la porte de l’entrepôt. Au travers de la petite fenêtre de la porte, le monstre de foire vit une image singulière. Un visage strié de veines bleutées dont le sourire ensanglanté ne laissait présager rien de bon. La terreur noua alors les tripes de John. Il ne pouvait s’empêcher alors de penser à cet instant que c’était l’hémoglobine de la douce dame. Que la bête était arrivée trop tard pour aider une des rares personnes qui semblait lui faire confiance. Poussant un hurlement de rage pur, John s’élança alors vers l’entrepôt des horreurs.

Oubliant totalement les morts-vivants, le danger et le chaos, John poussant un second cri brutal qui fit glacer le sang des vivants. De l’adrénaline pure avait remplacé le sang dans l’organisme prodigieux de l’être torturé. Partit l’être gêné, parti l’humain en quelque sorte. Le protecteur était aux commandes de cette machine phénoménale et il l’utiliserait au maximum de sa capacité. Tout ceci pour ne protéger qu’une personne projetée dans cet enfer. D’un puissant coup de talon, le géant ouvrit à la volée les deux portes battantes de l’entrepôt. La créature semi-vivante fut alors projetée, comme un fétu de paille emporté par une tornade, sur le mur et glissa pathétiquement au sol. Le regard océanique inquiet de la bête se posa sur la lutte inégale que livrait l’être céleste. La haute silhouette et imposante du colosse continua d’avancer à grands pas au milieu des tourbillons presque opaques de poussières soulever par son entrée fracassante. Le manteau de cuir de l’homme difforme avait trouvé juste avant l’attaque flottant comme une cape autour de ses larges épaules. Ses yeux luisants se rétrécirent, son visage monstrueux se fit encore plus intransigeant. Au sol une goule essaya de se relever pour se jeter goulûment sur le corps gracile de l’être qui avait donné une chance à la bête. Copain le tirait par la cheville pour permettre à la magnifique demoiselle de se dégager de l’emprise de la faucheuse. Balançant un coup de pied dans les côtes de la parodie d’humanité, John la fit virevolter face premières dans les étagères métalliques. Sans perdre une seconde, un autre pas gigantisme de l’homme à la musculation difforme l’emmena près de l’étreinte mortelle. Saisissant la créature doublement morte par le cou, il dégagea la douce dame. Projetant le corps sans vie avec la facilité d’un enfant furieux qui malmène ses jouets, John tendit une main secourable vers la jeune femme au regard hypnotique. La rage et la fureur de son inquiétude pour elle disparurent quand les yeux océaniques si purs rencontrèrent le visage livide. Le ton rassurant, doux et rauque de la bête fut murmuré d’une façon claire et distincte.

John- Vous m’avez fait peur, Myranda… Euh… Je ne veux pas que vous soyez blessée… Excusez-moi…

Dès que la douce apparition céleste fut sur pied, l’erreur de la nature se dirigea alors vers la monstruosité qui essayait de se relever. Prenant l’aberration par le collet de sa chemise à moitié déchiré, John plaça sa mâchoire au niveau du rebord métallique de la lourde étagère. Aussitôt il se redressa et avec son talon démesuré, il frappa à l’arrière du crâne de la goule. Le premier coup fit disloquer la mâchoire, casser la mâchoire et faire pénétrer le métal dans la cavité buccale du mort-vivant. Voyant que la pathétique parodie de vie bougeait encore, le colosse refit la même attaque dévastatrice. Dans le doute on frappe de nouveau.  Mais cette fois l’étagère métallique s’enfonça profondément dans le crâne de l’âme en peine. Se tournant vers le duo qui le regardait, Robert fit un petit sourire à la fois triste et mélancolique. Une peine s’inscrit alors dans son regard bleuté et il parla avec les accents de la vérité et d’une innocence encore intactes.

John- Je n’aime pas me battre… Euh… Mais je ne veux pas que les gentilles personnes soient blessées, madame… Euh… C’est bien là-bas qu’on doit partir?

L’immense index de la bête pointa le carré d’où la lumière du jour entra abondamment.  Après avoir eu la confirmation de la douce femme, le géant couvert de cicatrices eut une idée toute simple. Il dit alors en regardant la jeune femme albâtre.

John- Euh… Je vous ouvre le chemin…  Euh… Suivez-moi et rendu… Euh… On ouvre la porte pour partir… Euh… J’ai emmené tous les trucs et le chocolat ok? Copain reste avec ange ok?

Et alors le monstre de foire commença sa course vers le rectangle lumineux, cette issue salutaire. Dans un premier temps, le pas de la bête était peu sûr et gauche. Mais dès que la vitesse fut acquise, les gens pouvaient presque croire à la lancée d’une locomotive.  Rien ne pouvait détourner la marche de cet immense gaillard. Le faisceau de lumière blanchâtre pointa, au gré des balancements frénétiques de ses pas, des fois la lie de l’humanité transformée en goules. Des mendiants, des femmes vendant leurs corps fatigués pour des doses de rêves, des membres de gangs. D’autres fois, c’étaient les puissants de ce monde qui apparaissaient la bouche couverte de sang, leurs costumes dispendieux déchirés et ruinés. On est tous égaux devant la Faucheuse et la réanimation post-mortis.  Le premier spectre d’un autre monde qui essaya d’empêcher l’express John de se rendre à destination fut un jeune messager en vélo. La goule boita horriblement de la jambe gauche et le coup de hache porté avec fureur par le mastodonte n’arrangea en rien son état. Il fit un tour complet sur lui-même avant de choir sur le sol à quelque pas du groupe. Le second mort-vivant ressemblait à Cruella dans les 101 dalmatiens. Son vison blanc était souillé par des taches brunâtres et Robert descendit son épaule pour l’accueillir au niveau de son plexus solaire. Telle une poupée de chiffon, la méchante de Disney trépassée valdingua dans une pile de palettes de bois. Rendu près de la porte, Bobby se plaça dans le dos de la jeune femme pour couvrir ses arrières avec sa hache couverte d’hémoglobine. Laporte de la liberté s’ouvrit alors en grand. Le regard de John luisait de détermination et d’une compassion des plus troublantes.

John jeta alors un regard vers les deux êtres qui étaient maintenant sous sa garde. Le protecteur déploya une sorte d’aura de calme et d’apaisement autour de lui. Pour sécuriser les deux âmes bonnes près du monstre en quelque sorte. Son ton rauque aux mots mal mâchés fut expulsé de ses lèvres exsangues.

John- Euh… Les méchants ne vous pas vous toucher… Madame, merci encore de me faire confiance.

Levant sa hache haute dans les airs, le colosse l’abattit avec une violence inouïe sur un cadavre ambulant qui s’était approché trop de ceux qu’il protégeait…




@Aukaneck White

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Dernière édition par John Karlsen le Dim 28 Mar - 13:19, édité 1 fois
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Une lueur d'espoir ou un sombre regret

Aukaneck & @John Karlsen ☾ I wish I'd never seen your face. Better done wonder phase. I need an echo, not your praise, straying from the god you nailed. My mother, my mother, my mother never told me that Love is just a bloodsport
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Je n’aimais pas ça putain. Je sentais que je commençais à apprécier le colosse et je n’aimais pas m’attacher, quand tu t’attachais tu perdais des gens. J’avais Jo, c’était certain que je n’étais pas seule, mais pour le moment on n’avait pas encore retrouvé la minus et on pouvait très bien l’avoir perdu. Je n’aimais pas ça, mais ce n’était pas pour autant que je prenais mes jambes à mon cou. J’étais maso, ça c’était certain, en tout cas tout le monde le comprendrait si on me voyait traîner avec le géant. Moi qui était petite, j’avais vraiment envie de me faire démonter. Putain. Pourquoi je pensais à ce mot. C’était vraiment tendancieux. Putain. Il fallait que je chasse mon esprit mal placé.

On s’en bat les steaks de la Bible, franchement, elle a servi à quoi à tous ces cul bénis ? La plupart se sont foutus en l’air ou se sont fait bouffer. Il n’y a pas de Dieu, il n’y a que la survie.” répondis-je à propos des propos de Gros Nounours sur la Bible. Je n’avais jamais été croyante et ce n’était pas maintenant que j’allais me laisser avoir par toutes ces conneries de Jésus revient, revient Jésus. Putain, ils avaient bien dû flipper, les catho, protestants et autres croyants quand ils avaient vu les morts se réveiller. J’aurai bien aimé voir leur gueule à ce moment-là.
Je sursautais quand j’entendis le géant dire que les morsures ne lui faisaient rien. Putain, il en avait de la chance. J’étais tellement tendre que j’étais certaine, que si je me ferais attraper, les saloperies feraient qu’une bouchée de moi.
Putain, faudrait pas que ces scientifiques, pas fichus de nous sauver la peau avec un pseudo vaccin, te tombe dessus, tu finirais avec une camisole et pleins de seringues dans le corps. Ne le dis plus jamais à personne.” le conseillais-je. Cela serait de la folie s’il venait à parler de ce qu’il était capable de faire et dans ce monde, on ne pouvait faire confiance en personne, même pas en une petite brune, capable de faire des bombes pour s’amuser.
Je me sentais minuscule à ses côtés et quand des saloperies déboulèrent, je le laissais faire. Je ne savais pas pourquoi, il voulait me protéger. Son sens de la survie n’était pas très grand. Il fonçait sur eux tel Hulk. Ouai il me faisait penser à ce superhéros vert, d’ailleurs si un jour ils voulaient faire un remake et recherchaient un acteur John serait parfait pour le rôle. Je l’observais et le voir ainsi dégommer les morts, qui étaient entrés dans le magasin, me fascinait. Putain, je pourrais le regarder toute la journée et ensuite chevaucher sa queue qui devait être énorme. Bordel de merde, encore mes pensées perverses…
Je n’allais pas le laisser s’éclater avec les saloperies, je sortis mon poignard et je commençais à le planter dans une première tête qui passait par-là. Putain que ça défoulait bien de leur défoncer la gueule ! Ils étaient nombreux. Bordel. John indiqua alors une sortie et il proposa de me couvrir. Ok, c’était un dingue, mais je l’écoutais. Je courais à toute allure pour sauver ma peau, non sans regarder derrière moi, pour voir si l’homme était toujours en vie. Je fonçais sur la porte et l’ouvrais. Fait chier. Merde. Crotte. Putain, ils sont partout. Je plantais mon poignard dans les premières têtes, mais ça allait vraiment être la merde… L’une des saloperies chercha à s'agripper à moi, mais elle n’attrapa qu’un vêtement qu’elle déchira de ses griffes mortelles. Putain, je vais crever là comme une conne, ma chair tendre sera bouffée. Je tombais face au poids du mort. J’étais foutu.

Mon superhéros débarqua, tel Hulk, il fonça sur la saloperie. J’avais du mal à y croire, mais il était là et me tendit une énorme main que j’attrapais.

Qu’est-ce que serait la vie sans un peu d’adrénaline ?” répondis-je. Je vivais que pour cela, parce qu’il n’y avait plus que le danger qui m’amusait à ce jour.
La saloperie semblait vouloir se relever. John s’en occupa de façon très artistique. C’était bien dégueulasse, mais cela ne me donna pas envie de vomir. C’était dingue tout ce que John était capable de faire de ses doigts. Putain, va falloir qu’il me fasse découvrir autre chose que de dégommer des morts.

T’es bien le seul.” répondis-je tout d’abord en entendant John dire qu’il n’aimait pas se battre. “On m’a appris à me bastonner depuis que je suis gosse. Mes parents, des gens formidables !” ajoutais-je. Toutefois, je n’aimais pas parler d’eux. C’était des connards, ils étaient très bien où ils étaient. Froids, pourrissant, c’était parfait.

La lumière. Oui, c’était là-bas, que je voulais aller. Je ne supporte pas ce noir, ça me rappelait le bunker. Je hochais la tête. John ouvrit le chemin et je suivais. C’était pas mon genre, mais il voulait jouer les protecteurs, je ne voulais pas lui retirer cette joie.
Putain, même avec tout ce bordel, tu as pu prendre le chocolat ?” m’exclamais-je choquée de voir qu’il avait pu tout prendre. C’était définitivement mon superhéros. D’autres saloperies tombèrent sous la hache de mon protecteur. Putain, je m’attachais. Ca y est, je suis dans la merde.



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John Karlsen
John Karlsen
Une lueur d'espoir ou un sombre regret?  BeautifulShamelessFlea-small
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Dim 28 Mar - 14:17
John Karlsen a écrit:



Une lueur d'espoir ou un sombre regret?

La hache de colosse balafré tranchant dans le vif du sujet, à savoir une goule presque momifiée à l’avance par le statut d’arrière-grand-mère qu’elle portait tel un honneur de son vivant. Le coup puissant tranchant presque complètement le bras de la parodie d’humaine et John ne se fit pas prier pour faire un second coup latéral dévastateur. Le fil aiguisé de l’outil coupa le mince fil de non-vie qui maintenait l’aberration debout. Dans un soupir de frustration de ne pas avoir pu étancher sa faim macabre sur l’amas de muscles disproportionné, la zombie s’évacha sur le sol dans une giclure de sang nauséabonde. Alors, la voix de la gentille dame s’éleva, attirant l’attention du colosse déformé de sa moisson funeste.

Ange- Putain, même avec tout ce bordel, tu as pu prendre le chocolat ?

Le cœur débordant de compassion de l’être ignoble se serra devant le visage terrifié. Les yeux de bronze en fusion de l’étudiante étaient si merveilleux. Mais une résignation farouche percuta aussi les sens de l’erreur de la nature. Il se dit qu’elle aurait dû être à l’école en train d’apprendre, de s’amuser dans des fêtes ou d’être n’importe quels autres endroits. Pas dans ce lieu lugubre avec comme compagnie un monstre de foire et un adorable vieux clébard qui grognait vers les ombres chancelantes qui s’avançait vers le trio improbable.

John- Quand cacher nous manger chocolat… Euh… Moi avoir trouvé lieu pour nuit et manger… Euh… Même si poteau bizarre dans chambre… Euh… Mais eau fonctionne. Euh… Merci de me dire pas parler pour morsure… Euh… Mais avec toi… Euh… Je me sens bien… Euh… Envie de parler aussi…

Un sourire rassurant écorcha alors le faciès monstrueux de la Bête. Tendant une main tremblante vers le corps gracile de la femme, il en effleura l’épaule. Toute l’âme de John désirait la réconforter en la serrant dans ses bras immenses, comme lorsque Sandra avait peur de la leucémie. Mais la gêne galopante fut la plus forte et il ne put que serrer doucement l’épaule de la jeune beauté ténébreuse. Un véritable caniche cette brute. Le ton encourageant et sincère de la chose allait de pair avec la lueur de tendresse et de détermination qui traversa son regard. Sortant une barre de chocolat de sa poche, il le donna à la jeune femme surprise.

John- Euh… Tu es gentille et je t’ai dit que j’allais te ramener en sécurité… Euh… On doit faire ce que tu as dit… Euh… Tu as le chocolat, c’est toi la patronne…

Hochant sa tête aux traits durs et grossiers, Bobby s’avança vers le magasin proprement dit. Les échos des gémissements des morts semblaient maintenant loin, les quelques rares zombies trucider par l’avancer magistrales et sans pitié du géant. Quand le trio des plus étranges arriva enfin devant les portes battantes, un bruit de verre cassé combiné à du métal strident les accueillit. La mélopée des morts-vivant changea de ton. Une indignation perceptible dans les gémissements des goules signala à au géant immonde et ses compagnons d’infortune que la meute s’approchait de la source du vacarme. Comme des charognards près d'une bête agonisante. John mena le petit groupe vers le sac de victuaille oubliée et les trouvailles de la demoiselle pour tout placer dans l’immense sac à dos qu’il portait. Tout près un chœur immonde s’éleva. Comme si le groupe nauséabond de cannibales zombifier venait de trouver un gueuleton. Hochant doucement la tête. Le golem de chair hideux soupira doucement.

John- On sort… Euh… Tu es ok?

Ils rebroussèrent chemin pour enfin émerger par une porte de secours. Déjà sur leurs talons les parodies de vie se massèrent dans le commerce pour la curée. Mais le colosse balafré n’allait pas permettre à qui que ce soit d’être blessé en sa présence. Il était le monstre, la chose inutile dans ce monde chaotique et dans son palpitant si doux mais mis à mal, il devinait que la brunette serait un pilier et surtout une âme utile pour les humains. Donc il se devait de la sauvegarder. Le vieil adage résonna alors dans son esprit, à savoir si le monstre mourait et que l’ange survivait c’était un marché honnête. Voyant une immense benne à ordure débordante de déchets nauséabonds, John se plaça près d’elle, s’arcboutant, faisant rouler ses muscles d’une puissance inimaginable, le géant grogna doucement sous l’effort. Personne n’aura pu faire rouler cette berne, mais l’être difforme parvint à faire protester les roulettes et le lourd obstacle vint bloquer la porte. Grimaçant pour retenir le contenant d’acier en place, la voix caverneuse de l’être se fit suppliante.

John- Ange… Euh… Tu peux mettre cale… Euh… Truc lourd…

Quand l’action fut faite le géant eut un sourire de remerciement avec un tel éclat et une sincérité touchante que sa laideur fut oublier pendant un bref instant.

John- Toi chocolat… Euh… On va à la cachette… Euh… Demain méchants vont être partie…

Copain devant qui ouvrait la marche, le duo arriva à une tour d’habitation luxueuse. La porte d’entrée était complétement défoncé mais la Bête escorta la Belle vers le dernier étage. Le penthouse pour être exact. Sortant un trousseau de clef de sa poche, le mastodonte en tendit une à la magnifique demoiselle.

John- Euh… Moi doigts trop ros et prendre trop temps… Euh… Pour porte en acier… Euh… Toi vouloir ouvrir?

Quand le battant fut ouvert la candeur de l’être se révéla de la plus belle façon qui soit.

John- Toi prendre seconde clef… Euh… Notre cachette ici… Euh… Lieu encore gaz et eau… Euh… Douche et foyer… Euh…. Mais un peu bizarre aussi.

On pouvait deviner que l’endroit était une garçonnière de luxe avec les meubles hors de prix, la peau d’ours devant le foyer et le décors qui semblait figer dans un temps encore glamour. Verrouillant la porte, le golem de chair immonde gratta les oreilles du vieux chien qui alla se coucher sur un immense lit canin tout près.

John- Euh… Moi vient des fois ici… Euh… Suis-moi moi montrer chambre et douche… Euh… Profitez eau chaude pendant que j’allume feu et fais nourriture… Euh… Mais toi chocolat donc patronne mon Ange…

Rougissant en comprenant l’étendu des mots, il baissa la tête de honte car au grand jamais un être céleste voudrait d’une erreur de la nature tel que la lie de l’humanité. La chambre était spacieuse, un lit immense encore fait et il y avait un poteau pour la danse. Chose que l’ancien prisonnier ne savait aucunement. En plus des vêtements osés permettait au célibataire de faire des jeux de rôles avec ses complices du moment. Mais il y avait aussi des vêtements dispendieux laisser par les différentes maitresses du Don Juan qui maintenant pourrait dans une ruelle après que le colosse balafré l’ait délivré de sa non-vie.

John- Doit être poteau pour soutenir plafond… Euh… ça devait être couple ici… Euh… Meuble plein de vêtements pour femme et l’autre pour homme… Euh… Pas ma taille juste habit de prison ok pour moi… Euh… Toi pouvoir dormir ici… Euh… Monstre dort à terre… Euh… Toit préfère ragoût ou grosse soupe? Moi faire repas et feu pendant que ange se repose un peu…

Il passa sa main immense dans son cou de taureau.

John- Moi pas aimer piqures… Euh… Merci de me prévenir… Euh… Toi super… Nous amis?


@Aukaneck White

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