« Non en vrai je pense plus que tu aurais été du genre à aimer leur mettre la misère et peut-être même monter sur les rings de boxe, mais je ne voulais pas te vexer. » James avait eut un léger sourire avec un clin d’œil, bien évidement qu’elle ne semblait pas avoir été une fille dans son coin, elle avait du charisme et une grande gueule, c’était visible à des kilomètres alors que lui était plus réservé, chose qui ne l’avait pas empêché d’être néanmoins apprécié et même d’avoir des petites copines à l’époque, même s’ils n’avaient pas encore le physique qu’il avait aujourd’hui. Une chose n’avait pas changé, c’était son esprit taquin, aimant les sous-entendus. Il en avait vu un avec Charlie, même si elle n’avait pas fait exprès, sa phrase avait été un parfait double sens et pour laisser le doute, il haussa les épaules. Si elle lui proposait un hot-dog peut-être qu’elle voudrait le choper après tout, certaines personnes demandaient bien si l’autre en face « suçait pour un Twix » », et le plus marrant était lorsque la personne répondait « non mais pour un Snicker, oui » et que vous aviez la possibilité d’en sortir un juste pour voir la tronche de l’autre. (Histoire vraie) Charlie prenait de la Barbe à Papa, et ce qu’elle lui répondit le fit sourire, plissant ses yeux, un sourire sincère, une rencontre qui lui enlevait bien des soucis de la tête. « Peut-être que ton rêve deviendra réalité, qui sait, la journée n’est pas terminée et pour ma part je ne suis attendu nulle part. » Charlie n’avait pas sa langue dans sa poche, mais ce n’était pas désagréable bien au contraire, elle sortait des conneries, tout semblait être un jeu pour elle, et ce n’était pas plus mal, leur quotidien manquait cruellement de légèreté.
Ils avaient quitté le premier stand, Charlie un sabre à la main et une nouvelle fois elle démontra que la perversité n’était pas innée aux hommes, les femmes pouvaient très bien avoir ce trait de caractère, et ce n’était pas spécialement dérangeant lorsque les deux parties étaient consentantes. Certes elle n’était pas discrète, mais elle était habile, surprenant James dans ce domaine alors qu’ils se rapprochaient du plan du parc et que d’autres rodeurs arrivaient dans leur direction. Le stratagème du manège avait duré son temps, à présent ils reprenaient le contrôle du parc, et le geek la regarda avec un sourire. « Je fuis en hurlant seulement si je vois que tu as réellement un sexe masculin sous tes vêtements. Pas devant les rodeurs, on a l’habitude à présent d’eux. » Mais faire sauter un petit shorty pour voir un pénis, ce n’était jamais arrivé pour James, et il ne voulait vraiment pas faire cette expérience ! Le long du chemin, ils faisaient le ménage, Charlie avec son sabre et lui avec son grand couteau, arrivant jusqu’au restaurant pour fermer les portes derrières eux et éviter de se faire avoir par le surnombre. Charlie avait prit de la hauteur, montant sur une table, lui se servait des chaises et faisait du bruit afin de les attirer dans sa direction tandis que la blonde les dézinguait plus facilement ainsi. Jusqu’au dernier que James égorgea, vidant le contenu sur sa nouvelle amie – on peut le dire non ? – le laissant le souffle court, maculé de sang de rodeur sur lui.
James lui donnait raison, il y en avait quinze, et Charlie ne manquait pas de modestie en parlant de talent, tandis qu’il lui enlevait son haut pour la dégager du sang. Après tout, qui pouvait dire si ce dernier était contagieux ou pas ? Il la regardait, rendant le sourire espiègle à la blonde. « C’était voulu. Quant à savoir si je sais viser … il faudra que tu le découvres. » Il y avait des douches, et sa phrase avait été à double sens, il lui proposait bien évidement d’en prendre une, mais aussi potentiellement d’en prendre une à deux. Il rinçait les hauts, la voyant se diriger vers la cabine de douche, ce restaurant devait servir de lieu de vie aux forains et aux itinérants à l’époque. Charlie termina le ménage des lieux, tandis que lui vérifiait que les entrées étaient bien condamnées, vivant ou mort, personne ne viendrait les déranger. James était allé la rejoindre, la voyant poser son sabre dans un coin, avant de faire glisser son jean le long de ses jambes. Elle lui avait lancé une phrase avant d’entrer dans une des cabines et James avait souri. Un jeu ou une proposition ? La porte était refermée, mais il voyait son soutien gorge pendre au dessus de la porte en sa direction, et il l’imaginait assez facilement avoir son sourire taquin.
Le brun entendit l’eau couler, la porte venait de bouger, et ce qui le décida, ce fut de voir le soutien-gorge tomber de la porte. Il s’était avancé, le ramassant, beau sous-vêtement rouge avec un peu de dentelle, et James entra dans la cabine de douche. Charlie était entièrement nue, l’eau lui coulant sur la peau, commençant à enlever le sang des rodeurs, et James l’observa. Non, ce n’était pas un homme, et il n’allait pas quitter les lieux en courant et en hurlant. Non, elle n’avait pas sa cravache, mais elle n’en demeurait pas moins magnifique. « Je me suis dis que ce serait préférable qu’on vérifie que l’autre n’ait pas été mordu, non ? » Le brun enleva le bouton de son jean, le faisant descendre, enlevant ensuite son boxer noir pour être complètement nu à son tour. Il fit quelques pas, la rejoignant sous la douche. L’eau chaude lui tomba sur les épaules, sur ses cheveux, lavant son corps de quelques traces de sang à son tour. « Regarde ce que j’ai trouvé en passant dans les vestiaires. » Il tendit le bras, prenant une bouteille de gel douche avant d’en mettre dans ses mains et de lever les sourcils, un sourire sur ses lèvres. « Je commence ? » Lentement il la fit se tourner afin qu’elle soit dos à lui, et il lui massa les épaules avec le gel douche, le faisant mousser sur sa peau, laissant la mousse descendre le long de sa colonne vertébral jusqu’à ses fesses, suivant le chemin du regard avant de continuer de la savonner dans le dos, frolant la naissance de ses fesses à quelques reprises. Un pas en avant, et il se colla un peu plus à Charlie, lui dégageant l’épaule droite de ses cheveux en les plaçant sur la gauche. « Et j’ai même trouvé le tablier de cuisine si tu veux réaliser ton rêve après. » Il avait parlé avec une voix légèrement plus basse, tandis que sa main droite quittait le flanc de Charlie pour glisser sur son ventre, remontant lentement vers sa poitrine, la rapprochant un peu plus de lui et de son buste, sa bouche se rapprochant de son cou pour y déposer ses lèvres.
