Dernière édition par Sarah Wilson le Mer 1 Juil - 20:13, édité 1 fois
James Hargreaves
Travailleur
Messages : 119
Localisation : Les plages de Cancun
Mar 9 Juin - 7:36
Un joli panier de crabe
Sarah et James
Dire qu’il avait senti son cœur tomber dans sa poitrine ne serait pas exagérer lorsqu’il avait cherché Sarah du regard et qu’il l’avait vu arriver en courant vers la maison qu’ils occupaient. Il était descendu sans demander son reste à l’étage inférieure, prêt à tirer sur un décharné qui serait à la poursuite de Sarah. C’était un nouveau monde pour eux même s’ils le cotoyaient depuis quelques mois à présent, ils n’avaient pas encore pris toutes leurs habitudes, comme le fait de se dire que s’ils marchaient en direction inverse ils ne risquaient rien. Puis, le cri qu’avait poussé Sarah l’avait fait sauter les dernières marches restantes, car plus qu’une amie, elle était la seule personne qui avait une réelle importance à ses yeux – sans compter sa famille mais qui ne se trouvait pas dans le même pays – elle était son pilier dans cette nouvelle vie. Alors, lorsqu’il l’avait vu face à lui, s’assurant qu’elle allait bien et que sa peur panique n’était en faite que vis-à-vis du crabe qui lui avait pincé le doigt, James s’était décontracté, souriant même.
Un sourire qui n’était pas au goût de Sarah et qui lui fit comprendre rapidement en le fusillant du regard tandis qu’il récupérait une casserole. Ils n’allaient quand même pas perdre un si bon repas pour lequel la jeune femme avait sacrifié son bout de doigt ! James resta silencieux, son sourire toujours sur le visage, s’il y avait bien une chose que sa mère lui avait toujours dis, c’était de ne pas mettre en contredire ou mettre en colère une femme. Encore moins lorsqu’elle était déjà en colère ! Après seulement quelques secondes, il lui enleva la pince du crabe, et Sarah agita sa main, reprenant rapidement ses habitudes en lui lançant une petite phrase qui le fit rire. « Tu devrais me garder en état, je suis plus utile ainsi pour t’aider en cas d’attaque de décharné, puis je ne pense pas être comestible, pas sur que tu aies très envie de me manger. » James lui fit un clin d’œil en lui parlant d’épuisette, et comme il l’avait vite deviné, Sarah avait été piqué dans son amour propre.
« Tu veux que j’aille t’en pêcher ? Tu ne m’as jamais dis que tu aimais ça. » Bah quoi ! Il était un homme, il fallait lui dire certaines choses ! Il ne pouvait pas tout deviner ! Sarah s’était relevée, prenant la casserole pour y mettre de l’eau avant d’envoyer le crabe dedans, d’ici quelques minutes il serait cuit. Lorsqu’elle le traita de sale bête – le crabe ou lui il n’en savait rien – elle eu comme réponse un grand sourire montrant toutes ses dents bien blanches, avant de faire un signe militaire lorsqu’elle lui ordonna de surveiller la cuisson tandis qu’elle irait prendre une douche. James la regarda faire et quitter la pièce avant de se lever, et d’aller dans le placard de l’entrée.
L’ancienne famille qui vivait ici avait entreposé des affaires de pêche, mais aussi quelques épuisettes et même un seau, certes un peu en cassant à cause du soleil et de l’âge. En quelques minutes, James avait récupéré quelques crabes supplémentaires avant de retourner dans la cuisine pour les envoyer dans la casserole rejoindre le crabe de Sarah. Il espérait bien que son amie soit heureuse de voir quelques crabes de plus, et James leva son visage pour regarder à travers la vitre. Le paysage était vraiment sublime, l’eau était claire, la mer n’était pas agitée. A l’étage, l’eau venait de s’arrêter, et James leva son visage vers le plafond, et c’est perdu dans ses pensées que le jeune homme ne fit pas attention, et se renversa de l’eau sur son jean. « Merde quel abruti ! » Heureusement, il ne s’était pas brûlé !
Il stoppa le gaz, et se dirigea vers la chambre, s’attendant à croiser Sarah dans les escaliers ou bien devant la porte. Le brun avançait à pas de loup, une habitude lorsqu’il partait en expédition pour ne pas attirer les rodeurs, et face à lui, la porte de la chambre était entrouverte. Au début, il avait pensé que Sarah dormait, allongée sur le lit, c’est ce qu’il aurait pu croire, et il allait ouvrir la porte sans bruit lorsqu’un geste le fit se stopper. Sarah bougeait une de ses mains entre ses cuisses, l’autre main effleurant sa poitrine. Il n’aurait su dire pourquoi, mais James n’arriva pas à détourner son regard, comme s’il ne comprenait pas ce qui était en train de se passer. Puis, il prit conscience de la situation, clignant des yeux, il ne pouvait pas rester à l’observer ainsi. Que se passerait-il si elle s’en rendait compte ? Et cette vision … eh bien James était un homme, et à cet instant, sa virilité commençait à le montrer.
Alors en silence il descendit en bas des marches, et appela Sarah. Deux fois, s’assurant qu’elle ait pu l’entendre avant de monter les escaliers. Oui, il était persuadé de lui avoir laissé assez de temps ! Posant sa main sur la porte, il l’ouvrit et remarqua qu’elle s’était redressée brusquement. Merde … elle n’avait pas fini ! James lui fit un sourire comme à son habitude, la voyant rougir. « Si j’avais su que tu dormais, je ne serai pas venu t’embêter. » Alléluia sa voix était normale, comme s’il n’avait rien vu. Les images étaient pourtant encore dans son esprit, mais il se devait de les occulter. Faisant comme si de rien était, il fit glisser son jean sur ses cuisses, dévoilant son boxer noir tandis qu’il prenait un nouveau pantalon. « Je n’ai pas fais attention, et je me suis versé de l’eau sur le jean. Heureusement que j’ai vu tout à l’heure que ceux de cette famille sont à ma taille. J’ai pris quelques crabes de plus. » Il lui faisait face, et alors qu’il remontait son jean, il vit que … les visions étaient encore légèrement présentes dans son esprit. Il espérait juste que Sarah ne remarque pas le petit changement. Heureusement qu’il n’était pas entré lorsqu’il avait réellement vu ce qu’elle faisait !
Dernière édition par James Hargreaves le Jeu 11 Juin - 11:50, édité 1 fois
Sarah Wilson
Expéditionnaire
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Localisation : Près de Cancun
Mer 10 Juin - 13:55
Un joli panier de crabes ☆ ★ ☆
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James Hargreaves
Travailleur
Messages : 119
Localisation : Les plages de Cancun
Jeu 11 Juin - 11:49
Un joli panier de crabe
Sarah et James
Dire qu’il avait senti son cœur tomber dans sa poitrine ne serait pas exagérer lorsqu’il avait cherché Sarah du regard et qu’il l’avait vu arriver en courant vers la maison qu’ils occupaient. Il était descendu sans demander son reste à l’étage inférieure, prêt à tirer sur un décharné qui serait à la poursuite de Sarah. C’était un nouveau monde pour eux même s’ils le cotoyaient depuis quelques mois à présent, ils n’avaient pas encore pris toutes leurs habitudes, comme le fait de se dire que s’ils marchaient en direction inverse ils ne risquaient rien. Puis, le cri qu’avait poussé Sarah l’avait fait sauter les dernières marches restantes, car plus qu’une amie, elle était la seule personne qui avait une réelle importance à ses yeux – sans compter sa famille mais qui ne se trouvait pas dans le même pays – elle était son pilier dans cette nouvelle vie. Alors, lorsqu’il l’avait vu face à lui, s’assurant qu’elle allait bien et que sa peur panique n’était en faite que vis-à-vis du crabe qui lui avait pincé le doigt, James s’était décontracté, souriant même.
Un sourire qui n’était pas au goût de Sarah et qui lui fit comprendre rapidement en le fusillant du regard tandis qu’il récupérait une casserole. Ils n’allaient quand même pas perdre un si bon repas pour lequel la jeune femme avait sacrifié son bout de doigt ! James resta silencieux, son sourire toujours sur le visage, s’il y avait bien une chose que sa mère lui avait toujours dis, c’était de ne pas mettre en contredire ou mettre en colère une femme. Encore moins lorsqu’elle était déjà en colère ! Après seulement quelques secondes, il lui enleva la pince du crabe, et Sarah agita sa main, reprenant rapidement ses habitudes en lui lançant une petite phrase qui le fit rire. « Tu devrais me garder en état, je suis plus utile ainsi pour t’aider en cas d’attaque de décharné, puis je ne pense pas être comestible, pas sur que tu aies très envie de me manger. » James lui fit un clin d’œil en lui parlant d’épuisette, et comme il l’avait vite deviné, Sarah avait été piqué dans son amour propre.
« Tu veux que j’aille t’en pêcher ? Tu ne m’as jamais dis que tu aimais ça. » Bah quoi ! Il était un homme, il fallait lui dire certaines choses ! Il ne pouvait pas tout deviner ! Sarah s’était relevée, prenant la casserole pour y mettre de l’eau avant d’envoyer le crabe dedans, d’ici quelques minutes il serait cuit. Lorsqu’elle le traita de sale bête – le crabe ou lui il n’en savait rien – elle eu comme réponse un grand sourire montrant toutes ses dents bien blanches, avant de faire un signe militaire lorsqu’elle lui ordonna de surveiller la cuisson tandis qu’elle irait prendre une douche. James la regarda faire et quitter la pièce avant de se lever, et d’aller dans le placard de l’entrée.
L’ancienne famille qui vivait ici avait entreposé des affaires de pêche, mais aussi quelques épuisettes et même un seau, certes un peu en cassant à cause du soleil et de l’âge. En quelques minutes, James avait récupéré quelques crabes supplémentaires avant de retourner dans la cuisine pour les envoyer dans la casserole rejoindre le crabe de Sarah. Il espérait bien que son amie soit heureuse de voir quelques crabes de plus, et James leva son visage pour regarder à travers la vitre. Le paysage était vraiment sublime, l’eau était claire, la mer n’était pas agitée. A l’étage, l’eau venait de s’arrêter, et James leva son visage vers le plafond, et c’est perdu dans ses pensées que le jeune homme ne fit pas attention, et se renversa de l’eau sur son jean. « Merde quel abruti ! » Heureusement, il ne s’était pas brûlé !
Il stoppa le gaz, et se dirigea vers la chambre, s’attendant à croiser Sarah dans les escaliers ou bien devant la porte. Le brun avançait à pas de loup, une habitude lorsqu’il partait en expédition pour ne pas attirer les rodeurs, et face à lui, la porte de la chambre était entrouverte. Au début, il avait pensé que Sarah dormait, allongée sur le lit, c’est ce qu’il aurait pu croire, et il allait ouvrir la porte sans bruit lorsqu’un geste le fit se stopper. Sarah bougeait une de ses mains entre ses cuisses, l’autre main effleurant sa poitrine. Il n’aurait su dire pourquoi, mais James n’arriva pas à détourner son regard, comme s’il ne comprenait pas ce qui était en train de se passer. Puis, il prit conscience de la situation, clignant des yeux, il ne pouvait pas rester à l’observer ainsi. Que se passerait-il si elle s’en rendait compte ? Et cette vision … eh bien James était un homme, et à cet instant, sa virilité commençait à le montrer.
Alors en silence il descendit en bas des marches, et appela Sarah. Deux fois, s’assurant qu’elle ait pu l’entendre avant de monter les escaliers. Oui, il était persuadé de lui avoir laissé assez de temps ! Posant sa main sur la porte, il l’ouvrit et remarqua qu’elle s’était redressée brusquement. Merde … elle n’avait pas fini ! James lui fit un sourire comme à son habitude, la voyant rougir. « Si j’avais su que tu dormais, je ne serai pas venu t’embêter. » Alléluia sa voix était normale, comme s’il n’avait rien vu. Les images étaient pourtant encore dans son esprit, mais il se devait de les occulter. Faisant comme si de rien était, il fit glisser son jean sur ses cuisses, dévoilant son boxer noir tandis qu’il prenait un nouveau pantalon. « Je n’ai pas fais attention, et je me suis versé de l’eau sur le jean. Heureusement que j’ai vu tout à l’heure que ceux de cette famille sont à ma taille. J’ai pris quelques crabes de plus. » Il lui faisait face, et alors qu’il remontait son jean, il vit que … les visions étaient encore légèrement présentes dans son esprit. Il espérait juste que Sarah ne remarque pas le petit changement. Heureusement qu’il n’était pas entré lorsqu’il avait réellement vu ce qu’elle faisait !
Pourquoi était il resté en haut des escaliers, devant la porte ? Surement parce qu’il avait des sentiments pour cette fille depuis des années, des sentiments qu’il avait voulu refouler. Surement parce que depuis des mois elle était sa seule compagnie et que depuis des mois il n’avait pas eu de conquêtes, pas eu le moindre contact physique avec une femme et que toute cette douceur lui manquait. Peut-être également parce qu’il avait encore cette phrase qu’elle avait dite dans la cuisine et qui résonnait encore dans son esprit, celle où elle aurait pu le manger, et qui en la voyant ainsi agir lui apportait quelques images en tête, de plus en plus salaces. La phrase avait été à double sens, et elles étaient assez rare, mais James ne pouvait pas s’en offusquer, il aimait bien lorsqu’elle agissait ainsi avec lui. Si seulement elle avait su la vérité pour Dave … pourtant, James n’avait jamais eu le courage de le dire à Sarah, il avait peur qu’elle ne le croit pas, qu’elle tente sa chance seule et qu’un jour il la retrouve morte, malgré tout, James avait tout écrit dans un petit livre qu’il gardait dans un de ses sacs, il avait tout noté de leur voyage, des lieux qu’ils avaient fréquenté, des escales qu’ils avaient faites, et de toutes les fois où son meilleur ami l’avait terriblement déçu.
Alors après être redescendu, le jeune homme avait appelé deux fois Sarah, assez fort pour qu’elle l’entende, sans savoir qu’elle était bien trop excitée pour l’entendre réellement, et lorsqu’il était entré dans la chambre, il avait fait mine de ne rien avoir vu, et de ne rien voir de sa serviette qui descendait légèrement sur son buste. Intérieurement, il se félicitait de son self-control, de voir que sa virilité retrouvait une taille normale, et afin de ne pas la mettre mal à l’aise, il avait feint l’ignorance de la situation, souriant en lui annonçant que s’il avait su qu’elle dormait, il ne serait pas venu l’embêter. James ne voulait pas qu’elle soit mal à l’aise, qu’elle puisse se sentir gênée vis-à-vis de lui qui avait vu son corps nu. Il était heureux de voir que sa voix ne laissait rien transparaitre, et il lui montrait son jean trempé, le faisant ensuite glisser sur ses jambes pour être en boxer devant Sarah. En agissant ainsi, il agissait normalement, les deux s’étaient déjà vu en maillot ou en sous-vêtement, la survie apportait une certaine proximité.
Repliant ses jambes sous elle, cachant un peu plus son corps, Sarah lui demanda s’il ne risquait pas de se retrouver avec de l’eau à la cave – d’une autre manière certes – et James eu un rire. « Vivement que les grands stylistes du monde reviennent, j’en ai marre d’être habillé en guenilles. » James lui fit un clin d’œil, et effectivement le pantalon était légèrement court sur les chevilles, néanmoins, le pantalon ferait l’affaire jusqu’à ce qu’il trouve mieux. James avait remonté son pantalon, observant Sarah qui n’avait pas levé le regard vers lui, signe qu’elle était encore gênée de l’ancienne situation. « Oui, et peut-être qu’on trouvera un magasin avec des habits à notre taille, pas sur que tu trouves grand-chose toi aussi. » Il lui fit un clin d’œil alors qu’elle était venue le rejoindre dans le dressing. Lui terminait de fermer les boutons de son pantalon à carreau, penchant son visage sur le côté pour observer les chemises fines qui pourraient aller avec, les habits devaient être ceux d’un homme d’une bonne quarantaine d’années.
Du coin de l’œil, il voait Sarah faire, baisser sa serviette tout en la maintenant pour ne pas être nue afin de mettre un soutien gorge trop grand, puis un tee-shirt qui allait sur ses épaules, et il leva son visage vers la penderie lorsqu’elle prit une culotte, essuyant son intimité. Cette simple idée sema dans l’imaginaire de James de nouvelles images, et il tendit sa main sur la première chemise, grimaçant en voyant la couleur un peu passée, mais au moins il donnait l’illusion de ne rien avoir remarqué.
Enfin Sarah mis un jean slim, et lorsqu’elle se tourna, leurs deux corps se cognèrent. Il baissa son regard, cette proximité lui faisant louper un petit souffle, surtout après ce qui venait de se passer, surtout parce que ses mains s’étaient posés sur ses hanches pour la tenir, et après quelques secondes, la jeune femme se recula légèrement en s’excusant. « A toi aussi … » Il avait l’impression que le temps s’était stopé, et Sarah réagi plus rapidement que lui, partant vers la cuisine tandis qu’il la regardait quitter la pièce. « … mais tu es toujours magnifique. » James ferma les yeux, comme énervé contre lui-même, serrant le poing alors qu’il levait le visage au ciel. Imbécile !
Il était redescendu dans la cuisine, quelques minutes plus tard, le temps de mettre une paire de mocassin et une ceinture pour tenir le pantalon, et Sarah terminait d’égoutter les crabes lorsqu’elle lui demanda s’il avait trouvé une carte de la ville car ils avaient une belle cave dans cette maison, mais ce n’était pas ce qui allait les nourrir. « Je crois que j’en ai vu une dans le bureau, mais elle est un peu vieille. Et dans le garage il y a un 4x4 mais je n’ai pas encore regardé s’il démarre. Ca va nous changer de la Mustang ou la Kamaro. » James soupira alors qu’il sortait les assiettes et des verres, allant ensuite chercher dans le frigo de l’eau fraiche, revenant se poser à côté de Sarah, avec un grand sourire. « Ca va ? Il ne t’a pas pincé le petit bout de doigt ? Pas besoin de me manger pour te nourrir ? » Le jeune homme lui fit un clin d’œil, cherchant à la détendre.
Oui, ma maison apportait tout le confort nécessaire, et ni l’un ni l’autre ne voulait s’enlever ces avantages là. Néanmoins, ils ne pourraient rester là indéfiniment, les ressources allaient bientôt manquer, et ils n’étaient pas à l’abri de se faire déloger par les morts ou bien par des groupes de survivants. Pour le moment, ils n’avaient rejoint personne, mais les deux avaient pu voir de loin certaines personnes agir et cela faisait froid dans le dos. Des scènes d’exécutions comme de viol, des scènes qu’ils ne voulaient pas vivre, eux n’étaient pas de grands criminels, ils n’avaient fait que braquer des banques. L’un comme l’autre pouvait s’accommoder des vêtements présents dans la maison en attendant que les leurs sèchent, mais ils auraient préférés avoir des habits à leur taille pour s’ils devaient tout quitter précipitamment. James partageait les craintes de Sarah, mais pour ne pas l’inquiéter plus, il avait gardé le silence et avait cherché à ne pas tourner son regard tandis qu’elle se changeait proche de lui. Chose qui l’avait donc conduit en erreur, car Sarah avait délaissé le soutien gorge trop grand pour mettre à la place seulement le tee-shirt. Les deux s’étaient cognés, et la jeune femme avait quitté la pièce d’un pas plus rapide qu’en temps général après un petit moment de flottement.
Quelques minutes plus tard, il l’avait rejoint, habillé d’une manière très vintage mais qui au final ne lui allait pas si mal. Ils devaient se préparer, savoir ce qu’ils allaient faire ensuite, et une expédition dans ce monde ne se préparait pas à la légère, il fallait prendre le temps de bien tout prévoir afin de ne pas être pris au piège. Une carte était nécessaire, une voiture plus robuste aussi bien qu’il avait déjà trouvé ce qui pourrait faire l’affaire, il suffisait juste qu’il s’assure que le véhicule démarre. Sarah lui affirma qu’ils allaient vite avoir l’occasion de vérifier tout cela une fois l’estomac plein, et entrepris d’égoutter les crabes. Taquin, il lui avait demandé avec un sourire si le crabe ne lui avait pas pincé le bout de son doigt, reprenant ensuite sa phrase qui avait été dans le sens de le dévorer. Tout en décortiquant le pauvre petit crabe, elle lui tira la langue ce qui le fit sourire, avant de le menacer de lui faire subir la même chose puis Sarah avait mordu dans la chair du crabe, poussant un petit gémissement assez explicite. James leva les sourcils, amusé, ses yeux devenant rieur. « Attention je pourrai commencer à croire qu’il s’agit là d’une proposition, ça fait déjà deux fois que tu insinues que tu veux me manger. »
A cet instant, il s’était rendu compte des mots qui venaient de sortir d’entre ses lippes, mais Sarah était devant lui, proposant un morceau du bout de ses doigts et James le craqua en entier sans la quitter du regard. Un véritable délice ! Les deux étaient proches, et James ferma les yeux quelques secondes en mâchant lentement, profitant de l’instant. Sarah avait reprit la parole, donnant son idée de plan tandis qu’il hochait la tête, conscient qu’elle avait raison et qu’il faudrait surement laisser la Mustang. « Tu as préparé les sacs de secours pour si on doit fuir rapidement ? » Le jeune homme croqua dans le morceau de crabe qu’elle tenait sans lui demander l’autorisation tout en souriant. Il savait que ce n’était pas un vol de nourriture, elle avait encore de beaux morceaux et il lui laissait sa part si elle en avait besoin, Sarah avait plus besoin de se nourrir que lui qui avait un peu de stock de graisse.
« J’espère que tu y a mis ton maillot de bain, et pas ce vieux soutien-gorge que tu as mis tout à l’heure et qui donne l’impression que … » Tout en parlant, il avait avancé sa main, la posant à l’endroit où aurait du se trouver la baleine du soutien-gorge sauf que … « … tu en as pas … » James leva son regard vers Sarah, ils étaient tous les deux proches, et sa bouche s’entrouvrit légèrement alors que sa main ne quittait pas l’endroit où elle n’aurait pas du être. « Oh mince … excuse moi … je … » Le brun ne trouvait pas les mots, juste il la regardait droit dans les yeux, espérant ne pas voir une trace de colère se dessiner dans ces iris.
Sarah avait relevé ses sourcils avant de finalement sourire et lui dire qu’il était bête. James lui fit un grand sourire avec un clin d’œil, heureux d’avoir ces moments de complicités avec la jeune femme dont il était amoureux depuis des années. Elle avait hoché la tête comme pour chasser l’idée, et James s’était fait la réflexion que peut-être Sarah ne verrait pas d’un mauvais œil un rapprochement entre eux, peut-être que sa vision de lui avait changé avec le temps, et que de l’amitié commençait à naitre quelques autres sentiments ? Pourtant il n’était pas le moment de se laisser aller à des questionnements de la sorte, s’ils voulaient voir le jour se lever dans les prochains jours, ils allaient devoir s’organiser et dans ce domaine là, Sarah était une reine. James savait qu’elle s’était même occupée de faire le sien car elle veillait toujours à ce qu’aucun des deux ne puisse manquer de rien alors que lui-même s’occupait de la partie logistique et transport. « Ca fait quelques années que je t’observe, tu l’as oublié ? » Il lui fit un grand sourire, avant de predre un autre morceau de crabe. « J’enverrai un autre message à mes parents et à ma sœur, avec un peu de chance ils sont vers Panama. » Dans les dernières nouvelles ils étaient à Barranquilla en Colombie. James savait que ses parents aimaient bien Sarah, mais que les relations avec Laura étaient plus complexes néanmoins.
Puis il avait continué de parler, lançant l’idée du maillot de bain car le vieux soutien-gorge qu’elle avait mis donnait l’impression qu’elle n’en avait pas, et il avait mis sa main à l’emplacement de la baleine, se rendant compte qu’il venait de lui toucher la naissance du sein droit, relevant son regard vers elle tandis qu’une gêne prenait possession de lui. Sans bouger, peut-être dans la crainte de représailles, James s’était excusé. Sarah avait scruté sa main, le regardant ensuite avec surprise, les joues s’empourprant sous le contact avant d’éclater de rire ce qui le fit lui-même sourire. « Je pensais que tu allais m’engueuler ! Si j’avais su, je l’aurai pris à pleine main ! » James eu un rire, lui faisant un clin d’œil, même si l’idée n’était pas pour lui déplaire en vérité ! Elle se fichait bien de sa tête et il ne disait rien, après tout, elle le prenait avec une certaine philosophie et ce simple contact où l avait pu deviner sa peau fine l’avait électrisé, lui donnant la bouche légèrement sèche. Pour terminer, Sarah lui proposa la pince à crabe en lui disant qu’ainsi il serait occupé aussi bien pour ses mains que sa bouche, et le jeune Hargreaves se servi avant de déguster un autre crabe.
« Ah bon ? Tu es persuadée que ne voudrais pas me porter ? Bon, eh bien j’imagine que c’est moi qui devrais le faire alors ! » Ce qu’il n’aurait pas grand mal en réalité, elle était toute fine et frêle, il lui serait facile de la soulever en posant ses mains de part et d’autres de sa taille, alors s’il devait la prendre dans ses bras, la tâche n’en serait que plus aisée. Mais alors qu’il mangeait son crabe, il vit le regard de Sarah sur lui, ce regard qui était joyeux qui se changeait en un regard plus mélancolique et nostalgique. Le brun allait mettre sa main sur la sienne lorsqu’elle se leva, l’intimant de venir au garage. James termina son crabe avant de se lever à sa suite, s’essuyant les mains avant d’hocher la tête. « Ma mustang va m’en vouloir de lui faire des infidélités ! » Il avait prit un hâchoir de la cuisine en supplément de son pistolet, préférant être certain d’être armé en cas de présence de rodeur, puis en quelques secondes les deux acolytes s’étaient retrouvés dans le garage.
Tout comme le reste de la maison, le garage puait l’argent ! Ceux qui vivaient là devaient être friqués, mais visiblement l’argent n’avait pas éloigné les morts. James releva les manches de la chemise, ouvrant la porte pour actionner l’ouvre capot, avant de regarder Sarah. « Regarde dans l’armoire là bas, c’est là que j’ai vu quelques bidons d’essences mais aussi une tente de camping. Peut-être que tu trouveras autre chose d’intéressant. » Il vérifiait les niveaux d’huiles du 4x4 avant de tenter de démarrer le véhicule en vain. « Mince … attend j’ai vu les câbles. » En quelques minutes, il avat récupéré le booster et les cables, commençant à enlever le cache qui se trouvait sur la batterie à l’aide d’un tournevis. Il tourna son visage, scrutant Sarah et sa silouhette pour s’assurer qu’elle allait bien, son regard se perdant sur ses courbes et sans qu’il ne s’en rende compte, le tournevis lui échappa.
« Bordel ! Merde quel abruti ! Sarah, est-ce que tu peux venir me tenir la lampe du téléphone pour que je regarde où est tombé le tournevis ? » Il avait sorti de la porte arrière de son pantalon son téléphone. Le fond d’écran les représentait tous les deux mais il n’y pensa pas, commençant à chercher le tournevis en attendant qu’elle vienne lui porter secours.