L’œil était pétillant, amusé de voir que Sarah entrait dans son petit jeu, visiblement elle avait petit à petit oublié le trouble qui l’avait habité dans la chambre même si pour sa part, l’image du corps de Sarah ne s’effaçait pas complètement de son esprit. L’espace d’un instant, il se demanda si elle-même avait déjà eu l’une de ces visions, est ce qu’une fois elle avait pu entrer dans une pièce tandis qu’il se changeait ? Alors lorsqu’elle riait, James se sentait plus heureux encore, avant de parler de ses parents qui se trouvaient surement vers Panama avec sa sœur Laura. Il savait que la relation entre les deux femmes était assez complexe, mais ne doutait pas une seule seconde de sa sincérité lorsqu’elle lui affirma qu’elle serait contente de les revoir. « Eux aussi, tu sais a quell point ils t’adorent. » Mais ce n’était pas le moment de discuter de tout cela, ils devaient se préparer pour l’expédition, se remplir le ventre, même s’ils avaient pris le temps de rigoler lorsqu’il lui avait dit que s’il avait su qu’elle ne serait pas dérangée de sa main il l’aurait fait avec plus de conviction. Sarah n’en était pas réellement offusquée, mais la voir agir ainsi l’avait fait sourire avant qu’ils ne discutent sur le fait d’avoir le ventre plein. Lui pourrait la porter, dans son cas à elle, ce serait plus complexe. Ce dont il était persuadé, c’était le fait qu’aucun des deux ne laisserait tomber le second en cas d’attaque, James l’aurait porté sur son dos sur des kilomètres s’il le fallait.
Dans le garage, Wilson et Hargreaves savaient quoi chercher, ce dont ils avaient besoin. Tout prendre serait une idiotie, autant garder certaines des choses cachées afin de les récupérer plus tard ou si une autre de leur plaque était pillée. En relevant ses manches, le brun s’était dirigé vers le 4x4, donnant quelques informations à Sarah, ayant aperçu ce qui lui semblait être une tente mais aussi des bidons d’essences en espérant qu’ils soient plein. Un bref sourire fut le réponse lorsque Sarah lui affirma qu’une tente était une très bonne chose, et il se félicita d’être en sa compagnie car l’idée des sacs de couchage ne lui était pas venu à l’esprit. Sans elle, il se serait couché dans ses propres habits sous la couverture. « Si on arrive à garder cette maison jusqu’en Octobre, alors on aura bien joué notre coup c’est sur. Il faudrait peut-être qu’on aille voir les maisons proches, s’assurer qu’on ne risque rien. » Et hypothétiquement avoir une option de repli, un autre lieu où s’allonger sans craindre de se faire mordre durant son sommeil.
Appliqué, il tentait de remettre le 4x4 en état de fonctionnement. Les niveaux étaient bons, mais la batterie semblait avoir lâché et il avait vu un booster, pratique pour relancer une batterie un peu vieille, signe que ce véhicule n’avait pas été touché depuis de nombreuses semaines. Pas de trace de lutte, pas de départ précipité, James se demandait si cette maison était une résidence secondaire ou pas. En enlevant le cache batterie il avait tourné son visage vers Sarah, l’observant, et sans qu’il ne le contrôle, la vision de la chambre lui revenait en tête rapidement ce qui lui fit perdre le fil de ce qu’il était en train de faire mais également lacher le tournevis à l’intérieur du capot de la voiture. Ne pouvait pas se sortir de ce pétrin seul, il avait été contraint de demander de l’aide à Sarah qui s’était tournée vers lui avec un sourire amusé. « C’est pas ma faute, tu m’as troublé. » Il était concentré, les sourcils légèrement froncé en cherchant le tournevis, et ne s’était pas rendu compte des mots qui venaient de sortir de sa bouche.
« Tu pourrais avancé le telephone par ici que je puisse voir s’il te plait ? » Il lui montra sa gauche d’un geste de menton, enfonçant ses avant bras dans la voiture, se pinçant ou s’écorchant parfois. « Heureusement qu’on a le telephone qui fonctionne encore. J’espère qu’on aura de l’électricité encore longtemps, même si on ne peut pas s’en servir pour appeler, j’ai encore des photos de mes parents et de Laura dessus. » Et de Sarah, et de eux deux. Tout en faisant la conversation son visage se crispa un peu avant qu’il ne fasse un grand sourire. « Ah enfin ! Je l’ai ! » James ressorti ses mains du moteur, et il lui montra le tournevis fièrement. « Tu peux le remettre dans ma poche arrière ? » Il se penchait déjà au dessus du capot pour terminer d’enlever le cache.
Les deux étaient sur la même longueur d’onde, ils s’entendaient bien pour survivre et même pour vivre. Ils avaient tous les deux une grande amitié, et James ne se leurrait pas sur ses véritables sentiments à son égard. Bien évidement, il avait essayé de passer à autre chose dans leur vie d’avant l’épidémie, il avait connu des filles mais ne restait jamais bien longtemps avec. Le brun n’avait jamais réussi à leur trouver un quelconque attrait, les discussions étaient souvent vide, il n’y avait que des rapports physiques. Mais ce passé là restait assez secret, même Dave n’avait jamais trop su ses fréquentations, bien que quelques fois il avait surpris son meilleur ami et s’était ensuite amusé à lui envoyer des messages explicites comme le fait qu’il avait beaucoup de chances, qu’il aimerait être invité les prochaines fois. On aurait pu penser à de l’humour, pourtant James était persuadé qu’il y avait un fond de vérité dedans. Pourquoi sinon son ami serait venu chaque matin où James ne répondait pas au téléphone si ce n’est pour surprendre ses conquêtes ? Avec le recul, Hargreaves trouvait un sens à tout ceci, il voyait enfin le vrai visage de Dave, et l’éclat que ce dernier avait eu dans le regard un matin quand trois filles étaient sortis de la chambre de son meilleur ami avait à présent une signification : l’envie. Pourtant, James aurait bien échangé toutes ces conquêtes pour en avoir une seule : Sarah. Il était persuadé qu’avec elle, leur relation aurait été sincère.
Alors, James lui avait fait un hochement de tête entendu lorsque Sarah lui annonça avoir songé à la même chose que lui. Cette maison était extraordinaire, mais un jour ils pouvaient en être chassés si un clan la trouvait et voulait en faire leur repère. Il était nécessaire de prendre ses précautions, et ne pas tout laisser au même endroit. Pour le moment, il laisserait la Mustang dans le garage, espérant que les excursions avec le 4x4 ne se feraient pas trop entendre et surtout qu’il pourrait la retrouver, faisant son possible pour que le véhicule redémarre, jusqu’à perdre le tournevis et devoir demander de l’aide à Sarah. Concentré, il ne s’était pas rendu compte qu’il lui avait avoué qu’elle le troublait, et en plus la jeune femme ne l’avait même pas relevé ni questionné à ce sujet. Au bout de quelques minutes, James avait récupéré le tournevis, grimaçant légèrement car son bras subissait les chemins du moteur, tout en parlant du téléphone qu’elle tenait entre les mains. Si Sarah l’ouvrait, elle pourrait trouver des messages de Dave pour le moins troublant. Ce con avait même un jour envoyé une fille nue de dos, et jamais James n’avait pensé que cette fille pourrait être en faite Sarah. Cette dernière souriait en voyant le fond d’écran et il lui avait rendu en retour tandis qu’elle lui annonçait son idée de les imprimer. « Oui, tu as raison. Il faudrait que j’aille voir dans le bureau si elle fonctionne encore, j’irai voir ça quand on remonte. Dès fois on peut trouver aussi des petites imprimantes qu’on branche au téléphone, il faudrait aller voir dans un magasin d’électronique. » Il en avait une, mais dans son appartement aux Etats-Unis !
James lui avait demandé de remettre le téléphone dans sa poche arrière alors qu’il terminait les branchements pour remettre le véhicule en état de fonctionnement, sentant le regard de Sarah sur lui. Il était concentré sur ses mouvements, se souvenant avec attention de quel branchement il devait mettre sur le plus ou sur le moins, se passant brièvement la main dans ses cheveux pour les relancer en arrière. « Tu peux tourner la clé s’il te plait Sarah ? Regarde qu’il n’y ait pas de vitesse engagée. » Il était encore penché sur le moteur, observant toute la mécanique avec attention. IL n’avait jamais réellement fait de réparations, mais se félicitait d’avoir écouté son père dans sa jeunesse. « Sarah … ? » Le brun tourna son visage, observant la jeune femme qui était perdue dans ses pensées et qui le regardait avec un regard différent.
Lentement il se redressa, voyant que l’attitude de la jeune femme ne changeait pas, son regard non plus, la manière qu’elle avait de se mordre légèrement la lèvre était encore présente et l’image du matin lui était revenu à l’esprit. James en avait le souffle légèrement court, penchant doucement son visage sur le côté. Se pouvait il que finalement l’attraction soit plus qu’une simple amitié ? Ils étaient tous les deux proche et il plissa son regard doucement. Le silence s’installa entre eux, un léger flottement, leur rappelant celui du matin sauf qu’elle ne se déroba pas cette fois ci. « Arrête de me regarder comme ça … je ne vais pas tenir …. » Mais rien ne changeait, et il ressentait cette attraction que le poussait à avancer, levant sa main pour lui caresser le visage, sa peau et sans s’en rendre compte son visage s’était abaissé pour venir capturer les lèvres de Sarah. Elles étaient douces, sucrées, un délicat goût de pêche alors qu’ils n’en avaient pas mangé depuis des jours. Le baiser dura quelques secondes avant qu’il n’inspire, posant son front contre celui de la jeune femme, la regardant dans les yeux. Etait-ce vraiment ce qu’elle voulait ? Et sans plus réfléchir, il plongea de nouveau ses lèvres sur les siennes, l’embrassant avec une certaine passion, la faisant reculer jusqu’à la voiture derrière elle pour la bloquer contre.
A chaque seconde où il la regardait, James revoyait les images de la matinée. Le corps de Sarah étendu sur le lit, entièrement nu, se laissant aller aux caresses les plus intimes le souffle court. Son imagination le laissait penser qu’elle avait laissé sortir d’entre ses lèvres son prénom dans un soupire d’aise, accentuant l’excitation qui était sienne à ce moment là. Est-ce qu’il l’avait réellement imaginé ou est-ce qu’il l’avait entendu mais ne voulait pas le croire ? Après tout, depuis des années maintenant, James était follement amoureux de Sarah. Cette jeune femme qui lui avait fait tourner la tête, qui lui avait fait prendre conscience que toutes les femmes du monde n’étaient que de pâles copies, bien ternes à côté d’elle. Là devant le 4x4 qu’il était en train de faire fonctionner de nouveau, Sarah le regardait sans prendre la peine de respirer, ses yeux rivés sur lui pour lui faire comprendre les choses, lui faire comprendre qu’inconsciemment, elle en était folle depuis longtemps aussi à présent. Les deux étaient proches, leurs souffles se mêlant, il pouvait sentir les battements de son cœur dans ses tempes et dans sa gorge, il les entendait dans sa cage thoracique à tel point qu’il se demandait si son cœur ne voulait pas en sortir.
Etait-ce parce que depuis des mois à présent ni l’un ni l’autre n’avait connu autre chose que la solitude ? La peur de mourir qui les rapprochait ? Ou bien un désir réellement plus profond ? Quoiqu’il en soit, le silence s’était installé emmenant avec lui une tension sexuelle presque palpable. James lui avait caressé le visage et voyant qu’elle ne se dérobait pas, les gestes avaient été naturels ensuite. Il avait capturé ses lèvres, sentant celles de Sarah s’ouvrir pour accueillir sa langue. Les mains de la jeune femme glissant dans ses cheveux avant qu’il ne revienne l’embrasser avec plus de fougue, la faisant reculer jusqu’à leur Mustang. Il sentait son cœur battre à tout rompre, laissant l’opportunité à Sarah de tout arrêter mais elle n’en faisait rien, l’attirant vers elle lorsqu’elle buta sur le capot de la voiture, assise dessus en l’emmenant vers elle avec ses talons au niveau de ses mollets. James avait plongé dans son cou, embrassant son trapèze alors qu’elle laissait ses mains vagabonder dans ses cheveux. Sa langue caressait sa peau fine, ses dents la mordaient avec douceur, juste la pression nécessaire pour l’exciter encore plus.
Il pouvait la sentir entreprenante, enlevant les boutons de sa chemise, leurs lèvres se retrouvant naturellement l’espace d’un instant avant qu’il ne se recule pour lui enlever son haut trop grand. Il voyait sa poitrine bien faite pour la seconde fois de la journée, mais cette fois ci, il n’allait pas se dérober mais profiter de sa peau fine. Sarah lui avait fait enlever sa chemise alors qu’elle était allongée sur le capot de la Mustang, et les lèvres de James étaient venues trouver la naissance des seins de la brune. Il les embrassait avec douceur, capturant son mamelon entre ses lèvres, le bout de sa langue le faisant durcir. Les mains de la jeune femme dessinaient les muscles de son torse, il sentait le bout de ses doigts descendre le long de ses abdominaux ce qui le fit frissonner, et avec un regard entendu elle s’attela à défaire sa ceinture.
James avait glissé sa main gauche sous le sein droit de Sarah, ses lèvres goutant encore son sein gauche, lorsque la ceinture fut ballante et que les boutons de son pantalon furent défait, il fit glisser ce dernier sur ses jambes d’un geste de bassin, dévoilant son boxer et son excitation qui avait dépassé l’élastique. James descendit son visage le long du ventre de Sarah, ses deux mains sur ses seins avant de lui défaire le pantalon. Avec douceur, il la fit lever son bassin, enlevant le pantalon et son boxer en même temps, voyant que ce dernier était déjà humide d’excitation.
Il lui embrassait les cuisses, son souffle sur son intimité, son regard vers Sarah, remontant pour juste embrasser sa fleur brièvement, pouvant avoir la chance de sentir son gout sur ses lèvres, il remontait le long de son corps, embrassant chaque parcelle avant de glisser sa main droite sous le genou gauche de Sarah. Son autre main avant fait glisser son propre boxer tandis qu’il se glissait entre ses cuisses, la surplombant, le regardant dans le sien avant de la pénétré sur le capot de la Mustang, laissant sortir d’entre ses lèvres un râle de contentement.
Ce moment, bien évidement que lui aussi l’avait voulu. Il l’espérait même depuis bien des mois, il en avait depuis des années, même lorsqu’il était dans l’ombre de David, ne pouvant pas agir pour conquérir Sarah juste parce que ce meilleur ami trop jaloux avait tout fait pour la séduire afin de le faire enrager. Il en avait rêvé à de nombreuses reprises, et les images du matin même lorsqu’il avait vu Sarah passer ses mains sur son corps pour soupirer son plaisir ne cessaient de revenir dans son esprit. Cette fois ci néanmoins, ce n’étaient pas des images mais bel et bien la réalité qui se déroulait dans le garage de la villa qui leur servait de repère. Le brun s’était donc rapproché de Sarah, parce qu’elle l’invitait à le faire, parce qu’elle aussi en avait envie sinon jamais il n’aurait osé. Ils s’étaient embrassés, allant jusque sur le capot de la Mustang où ils avaient dormi de nombreuses fois, et après avoir rapidement fait tomber l’ensemble de leurs habits – ce qui n’étaient pas long vu la chaleur présente sur Cancun – James avait continué de l’embrasser. Brièvement intimement, remontant son visage, caressant sa peau douce de la sienne jusqu’à lui relever une cuisse qu’il sentait contre son flanc, Sarah avait fait passer sa main entre eux, les deux jeunes adultes ne se quittaient pas du regard, un sentiment de bien-être avait parcouru James le long de son échine lorsqu’elle l’avait guidé en elle, et avec de lents mouvements de bassins au début il les avait rapproché le plus possible, collé comme s’ils ne voulaient pas défaire cette étreinte nouvelle mais voulue depuis tant de temps. James avait bien vu le regard de Sarah sur son corps, l’étincelle lorsqu’elle avait vu sa verge dépasser du boxer, et lui-même avait pris quelques secondes pour regarder de plus près ce corps qu’il désirait. Sarah avait enroulé ses cuisses autour de ses hanches, une invitation à ce qu’il ne se décolle pas d’elle, elle voulait le sentir encore plus proche que ce qu’il était déjà et James lui caressait la joue sans cesser de la regarder droit dans les yeux, son corps se perlant d’une fine pellicule de sueurs alors que les mouvements se faisaient un peu plus rapide.
« Sarah ? Sarah ?.... » James s’était redressé du capot du 4x4, observant la jeune femme qui n’avait pas dit un mot depuis quelques secondes, depuis qu’elle lui avait rendu son téléphone en fait. Qu’est ce qui n’allait pas ? Était-ce son fond d’écran ? Était-ce parce qu’elle présageait un danger ? Il observa furtivement le garage, s’attendant à voir une apparition qui aurait pu la liquéfier, et lorsque ses yeux se posèrent de nouveaux sur la belle brune, il la vit reprendre ses esprits, les joues légèrement roses. James la laissa le contourner, l’observant quelques secondes, et lorsque le moteur se mit en marche, il leva un poing vainqueur en direction du ciel, ravi de voir que ses maigres connaissances en mécanique parvenaient à les tirer d’affaire ! « On forme une équipe du tonnerre ! On va pouvoir aller au poste de police comme tu le voulais ! » Il essuya ses mains sur un bout de chiffon trouvé, puis entra dans l’habitacle du côté passager, la voyant trifouiller le tableau de bord, il l’observa avec un sourire durant quelques secondes. « Tu es sexy au volant tu sais ? Je devrais peut-être te laisser conduire plus souvent ! Quoique je pourrais être tenté de te déconcentrer ! » James lui fit un sourire et un clin d’oeil, avant de la regarder faire, et de pencher son visage sur le côté. « Tu penses qu’on peut encore trouver des fréquences de radios ? » Après tout, pourquoi toucherait-elle le tactile ? Certainement pas juste pour mettre la climatisation ! Si ??
James s’était mis à rire lorsqu’elle lui avait répondu. Il était vrai qu’elle avait eu un petit temps de flottement avant de répondre, mais finalement elle l’avait fait avec un petit rire, et le brun l’observait, la trouvant plus belle chaque jour qui passait. « C’est vrai qu’il y a tellement de monde sur la route que tu risquerais un accident de voiture ! » Il avait prit un petit air ironique avant de lui taper gentiment la cuisse, laissant sa main sur son genou sans faire forcément attention au geste qu’il venait de faire. La vie avec Sarah était des plus simples, ils ne se prenaient pas la tête, ils s’étaient disputés à la mort de David mais depuis tout allait bien entre eux. Sarah avait levé les yeux au ciel, et son sourire ne s’enlevait pas de son visage. « Puis tu joues parfois à me faire des grimaces pour me déconcentrer lorsque je conduis, pourquoi je ne pourrai pas en faire autant ? » Oui, quel genre de déconcentration avait-elle imaginé ? La main de James qui remonte le long de sa cuisse, cherchant à la toucher par-dessus le tissu avant de glisser par un élastique afin que le contact ne soit plus séparé par aucune barrière ? C’est un contact qui lui aurait plu, tout comme si Sarah le faisait lorsque lui-même conduisait, et qui aurait pu les blâmer ? Il n’y avait plus de contrôles de police depuis belle lurette ! La jeune Wilson parla de son père, un petit moment de nostalgie lui prenant la voix, et James serra ses doigts sur son genou comme pour lui faire comprendre qu’il était là pour elle. Pour les bons comme les mauvais moments. « Et il m’aurait surement dit d’aller me faire couper les cheveux. » Un petit trait d’humour qui montrait que le père de Sarah lui manquait également, tout comme ses propres parents lui manquaient, et James ne voulait pas que les pensées de son amie soit tournés vers des idées noires.
Est-ce qu’ils pouvaient capter une radio avec le poste de la voiture ? Il se le demandait, peut-être qu’il parviendrait à le bidouiller, mais ils risquaient aussi de perdre les commandes du tableau de bord et ensuite l’usage du 4x4 qui était important pour les prochains jours. Autant dire, qu’il n’allait pas tenter le diable pour le moment. James préférait laisser Sarah pianoter l’écran, cela l’aidait aussi à penser à autre chose, et pour lui répondre la jeune femme avait fait tourner la recherche de radios, laissant les chiffres défiler sans s’arrêter. Il ne se doutait pas qu’elle tentait de se rafraichir les idées après que celles-ci aient divagué, et encore moins parce qu’elle avait pu imaginer un moment intime entre eux deux. En voyant les radios défiler, James eu un petit soupire, signe que leur passé était en train de réellement leur échapper, et sans s’en rendre compte sa main qui était légèrement remonté sur la cuisse de Sarah se serra avec douceur, bien moins fort que sa mâchoire devant sa déception. « Tout n’est pas perdu … il reste encore les satellites, on peut donc tout relancer. On repars avec d’anciennes bases, il suffirait de quelques ingénieurs pour que le monde retrouve ses communications. » Il tentait de se convaincre lui-même pour se donner de la force.
Néanmoins, James se laissa tomber sur le fond du fauteuil en cuir du 4x4, passant une main dans ses cheveux noirs avant de tourner son visage vers Sarah et de lui faire un clin d’œil. « Et puis je vois une nana tous les jours ! J’ai d’ailleurs de la chance, tu aurais pu être vieille ou laide. » Il tentait de se détendre lui-même, de faire un peu d’humour pour que la vague de stress s’estompe, sans se douter que certaines de ses phrases pouvaient mettre le feu aux poudres, et surtout sans enlever sa main de la cuisse de Sarah car elle y avait trouvé une place qui semblait naturelle.