J’avais passé une nuit d’enfer, entre le froid glacial qui passait par le carreau de ce qui me servait de chambre la nuit, une pluie torrentielle avais frapper l’île de plein fouet mouillant mes effets en entier. J’avais grelotté toute la nuit, tâchant de me réchauffer en me frottant la peau excessivement, sans succès. Ce fût donc un réveil matinal plutôt difficile, comptant environ 2h30 de sommeil en tout, je n’allais surement pas être de tout repos, je m’étais redresser avec un mal de block (tête), pinçant l’arête de mon nez pour tenter de calmer l’élancement que j’y ressentais ainsi qu’aux tempes, sans succès. Grommelant à moi-même de cet inconfort, j’étendis mes draps et mes couvertures pour les faire sécher un brin en soupirant.
Je pris mes effets personnels et mon arme, attachant à ma ceinture tout mon attirail pour une expédition, ainsi qu’un sac à dos militaire vide à mon dos. Sans m’arrêter, ignorant quelques membres du groupe qui me lançais des petits commentaires au passage sur mon faciès inexpressif et bougonneur. Je me contentai de leurs faire un doigt d’honneur avant de finalement me rendre dans le bureau de notre leader où je me laissai choir un peu trop à l’aise.
Damon… je t’en prie… Faut me trouver une chambre sans fenêtre, j’en ai marre de me ramasser à la flotte quand il pleut comme ça, y’a pas une garde-robe à serpillière de libre ? Je tuerais pour dormir au chaud et au sec. J’eût un léger rictus amuser à mes mots. Il ne fallait pas tout prendre à la lettre ce que je disais mais il y avait certainement un fond de vérité dans ce que je venais de dire. Heureusement de tel pluie n'était pas courante sur l'île.
Quoiqu’il en soit, j’était là pour de bonne raison, j’attendais que le chef me dise ce qu’il attendait de moi aujourd’hui ce qu’il voulait que je fasse. Avec le vent d’hier je craignais que la barricade ai subis quelques dommages.
Je vais aller patrouiller et voir la barricade ce matin, si jamais y’a des réparations à faire je peu former une petite équipe pour aller chercher le bois nécessaire ? Osais-je demander à celui-ci incertaine des tâches que je devais m’attribuer. Quoiqu’il en soit j’étais du genre à prendre de l’initiative et ne pas me laisser marcher dessus. Deux de nos gars avaient déjà subis mon courroux pour avoir si gentiment tenter de me mettre une main au cul, l’un d’eux s’était ramasser dans le coma durant 2 semaines, et l’autres avait été menacés dans son sommeil de se faire trancher la bite. Je crois que le message avait passer et plus personnes n’avais osés s’essayer sur moi.
J’appréciais bien Damon, il avait un petit quelque chose d’intriguant et d’inspirant. Je ne sais pas si c’était sa carrière militaire qui faisais que j’avais une plus grande confiance en lui qu’envers les autres mais quoiqu’il en soit, la relation qui nous liais restait encore ambigu et à développer. Je tentais de lui montrer que j’était là pour l’épauler au mieux de mes connaissances et j’avais déjà fait un topo à Damon sur mon passé et mon ancien métier. Nos accès aux archives et les dossiers des détenus présents nous permettaient également de savoir qui avais commis quoi comme crime. Certains étaient moins pacifique que nous, d’autres très violent et il fallait ce la jouer prudent et couteau à deux tranchants ne pas laisser passer quoique ce soit. Comme on disais, main de fer dans un gant de velours. Je crois que cette définition allait très bien à Damon.
Je finis par porter une pomme à ma bouche en guise de petit déjeuner et la croquai bruyamment, fixant mon chef intensément comme si j’attendais de lui une approbation ou une quelconque demande de sa part... Peut-être aurait-il envie de me parler d'autres choses après tout, on ne se connaissais que très peu, avait-il d'autres plans pour moi aujourd'hui ou dans les jours à venir ? J'attendis patiemment la suite, poursuivant la dégustation de ma pomme, nonchalamment.
Dernière édition par Anaëlle Strom le Ven 26 Juin - 15:15, édité 1 fois
Pyrites Rowle
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Lun 15 Juin - 10:10
Tempête et pluies
Damon et Anaëlle
Les jours de pluie étaient rares à Cancun, les nuits également, mais lorsqu’un tel évènement se passait, la chaleur était rejointe par une moiteur presque intenable. Damon était dans le Fort, il avait passé la nuit avec Maxeen, la seconde du groupe des Scabreux, une putain de nana qui n’avait pas froid aux yeux et qui n’avait pas sa langue dans sa poche. Des folies ? Non, bien qu’il aurait surement pu se la faire et qu’elle n’en aurait pas été contre. Non, ils s’étaient assis, et avaient passé la nuit à boire, à parler. C’était l’une des seules personnes avec qui Damon prenait réellement le temps de discuter, ils avaient appris à se connaitre, et même si l’avouer pouvait le faire chier, il l’aimait bien la petite. Ce n’est que très tôt le matin que la seconde s’était allongée sur le canapé, enlevant ses habits, nullement gênée par la présence d’un homme à ses côtés, et qu’elle s’était endormie. Damon avait rejoint les bras de Morphée à son tour, juste quelques heures, avant de se lever et de prendre une douche, rejoignant quelques minutes plus tard son bureau au même étage, observant les notes qui avaient été prises, passant sa main dans sa barbe naissance et grisonnante.
Il y avait tant de choses à faire, tant d’endroits à aller voir, et la carte posée sur le bureau portait quelques annotations comme les endroits où se trouvaient le groupe des Pacifistes, celui des Mitans, ou encore plusieurs points pour marquer le parcours des Nomades. Le groupe des Ruinards n’était pas encore officiellement connu, donc il ne pouvait pas le marquer. Tandis qu’il portait une tasse de café à sa bouche, la porte d’entrée s’ouvrit et Campbell ne leva pas les yeux de la carte. « Non Ian, tu n’iras pas dans mes appartements mâter Maxeen. » Sa voix avait été lasse, mais l’expéditionnaire avait l’habitude de ce genre de demande, et à chaque fois son leader opposait un refus catégorique. Si la jeune Black voulait se le faire, elle irait lui dire, ce n’était pas à Damon de prendre cette décision là pour celle qui l’épaulait. Pour d’autres nanas, il s’en ficherait, mais pas pour Maxeen. Seulement, ce n’était pas le jeune Connington qui était entré, mais une de ses lieutenants, la jeune Anaëlle Storm. Une ancienne flic qui avait réussi à faire son trou dans le clan des Scabreux, chose rare lorsqu’on était une femme et que la plupart des gars de ce groupe ne pensaient qu’avec leur entrejambe.
Damon leva son regard, un sourire en coin s’esquissant sur ses lèvres alors que son regard se plissait un peu. « Je t’ai proposé mon lit mais tu fais la prude. » De l’humour, même s’il comprenait la requête d’Anaëlle, et qu’en effet s’il l’avait dans son lit, ce n’était pas pour dormir. Elle était venue se poser sur un des fauteuils, et Campbell se laissa aller à une gorgée de café, l’écoutant parler pour l’informer qu’elle allait patrouiller et voir la barricade, savoir s’il y avait des réparations à faire. Il leva ses sourcils, avant d’avoir un petit rictus. « Merde … et je sers à quoi si même les lieutenants se mettent à réfléchir ? La voix avait été basse, grave, presque menaçante, et un éclat s’était éveillé dans le regard de Damon. Lentement il inspira avant de caresser sa batte sur le bureau, sans quitter la jeune Storm des yeux. « Damn …Tu en penses quoi toi Rebecca ? Tu as envie d’aller t’applatir sur cette belle gueule pour lui rappeler qui est le boss ? Huuuum … Ouais, puis après on pourra donner son corps à Ian pour qu’il se la baise tranquillement, au moins elle aura fermé sa gueule pour une fois.
Rebecca, sa batte, nommée ainsi en la mémoire de sa défunte épouse. La vie de militaire de Damon était bien loin, et il laissa quelques secondes le silence s’installer avant de lentement sourire, un rictus sur les lèvres. « Prends six gars pour la barricade, ensuite tu iras en ville avec eux. Trois au club de plongée, je veux qu’ils récupèrent quelques harpons et tout, on va bientôt en avoir besoin. Tu en prends trois autres avec toi, et vous allez au poste de police. Regarde si tu trouves des armes. Il termina son café avant de reposer la batte debout sur le sol à côté de lui, et d’observer Anaëlle. « Ce soir tu iras pioncer avec Maxeen. Mais je ne veux pas d’histoires, c’est clair ? Je te met pas avec des gars, mais tu sais comment elle est, un soir sur deux elle aime jouer au gazon maudit, laisse toi faire pour une fois, ca pourrait te détendre. Damon lui fit un clin d’œil, un léger sourire en coin. « Oh shit ! encore un soir où tu risqué de finir toute mouillée. Et bien sûr, sa phrase le fit rire.
Damon avait finalement levé le regard vers moi avec un petit rictus amusé, après avoir pris une gorgée de son café, il me signala m’avoir proposé une place dans son lit, j’eût un léger rire sarcastique.
Je ne fais pas ma prude, Maxeen m’as devancé, avouais-je en claquant la langue dans mon palais en offrant un léger sourire en coins. Je le fixais alors qu’il se demandais bien à quoi il servait désormais que c’est lieutenant réfléchissait. Je sentais qu'il trouvais l'idée bonne mais je savais qu’il aimait avoir un total contrôle et que mon idée lui aurait d’avantages plu si elle aurait été entièrement de lui. Alors qu’il portait la main a sa batte en la caressant de façon étrange, je serrai les poings envisageant déjà la batte se ficher contre ma gueule.
On aurait dit que j’avais cessé de respirer analysant ces moindres fait et geste afin d’anticiper la suite. Le silence se faisais presque trop lourd, j’entendais de voir sa réaction puis finalement son rictus au coin des lèvres me fit prendre une nouvelle respiration.
«Prends six gars pour la barricade, ensuite tu iras en ville avec eux. Trois au club de plongée, je veux qu’ils récupèrent quelques harpons et tout, on va bientôt en avoir besoin. Tu en prends trois autres avec toi, et vous allez au poste de police. Regarde si tu trouves des armes.»
J’avais acquiescé de la tête à son commandement simplement signalant que j’était en pleine accord avec ces ordres et que je ferais ce qu’il fallait pour trouver du nouveau matériel. Alors qu’il termina son café, je m’étais redressé déjà prête à repartir alors que sa voix s’éleva à nouveau m'ordonnant de me donner à Maxeen le soir venu.
Tu fou de ma gueule ? Putain Damon.. J’aurais préféré que tu te joignes à nous tu vois... J’avais roulé des yeux en signalant que je ferais comme il souhaitait en grommelant visiblement sous cet ordre qui ne me plaisait vraiment pas. Serrant les dents a nouveau devant lui alors qu’il s’était mis à rire suite à son commandement. Pour ma part je ne trouvais pas sa drôle, me faire brouter par une femme ce n’était vraiment pas mon genre et juste l’idée me donnais presqu’un haut le cœur. Je le fixais un moment, attendant qu’il termine de rire.
Me remémorant mes party's de lycée qui parfois m’avais fait terminer dans le lit de plusieurs personnes à la fois. A mon souvenir je ne m’étais qu’essayer que deux fois avec des femmes et j’était complètement bourrée ou sous des effets de drogues. Je me promis de me trouver un petit remontant alcoolisé pour parvenir à faire ce qu’il me demandait, même si l’envie n’était pas là… Une fois saoule il n’y aurait sans doute aucune retenue.
Est-ce que je peu faire autre chose pour toi ou tu as terminé ? Demandais-je sans arrogance aucune, souhaitant finir cet entretien au plus vite simplement. Avec Damon tout était imprévisible, on ne pouvait jamais vraiment savoir ce qu’il allait faire, ni ce qu’il appréciait. Sa Rebecca pouvait parfois se flanquer sur toi plus vite que tu ne t’y attendais et malgré l’appréciation que j’avais envers ces décisions et sa personnalité, il n’en restait pas moins effrayant et incontrôlable. Je devais me la jouer cool pour éviter de me faire péter la gueule par sa chère batte.
J’avais croisé les bras sous ma poitrine, arborant une camisole juste au corps et un pantalon armée noir. J’était prête pour mon expédition me restait simplement à réunir le groupe qu’il m’avait assigné puis partir ensuite, je replaçai à ma ceinture ce qui me servait d'arme, reposant mon regard sur le chef du groupe en attente d'une suite sans doute. Une odeur de noix de coco et sucré pouvait s'élever dans la pièce alors que j'avais enduit mon corps la veille d'un savon que je m'était fait personnellement pour me sentir fraîche. Surtout avec les chaleurs qu'ils pouvait y avoir sur l'île, j'aimais sentir bon quoi!
Dernière édition par Anaëlle Strom le Mer 17 Juin - 15:31, édité 1 fois
Pyrites Rowle
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Mer 17 Juin - 10:50
Tempête et pluies
Damon et Anaëlle
Il ne le disait pas ouvertement, mais merde qu’est ce qu’il aimait lorsqu’on avait du répondant ! C’était bien plus intéressant que lorsqu’en face de lui la personne n’était qu’une lopette. Oh, bien évidement, il y avait des moments où Damon préférait qu’on ferme sa gueule, mais Anaëlle ne lui avait rien fait de mal bien au contraire. C’était une jeune femme sur qui il pouvait s’appuyer, et même si tout n’était pas parfait, elle avait plus de couilles que certains de ses hommes. En tant que leader, Campbell devait se faire craindre, qu’on obéisse à ses ordres sans ciller surtout dans le nouveau monde, la moindre faiblesse et il savait que son statut serait remis en cause par un autre avec les dents longues. Alors, il ne rigolait pas tous les jours, mais savait aussi être proche de ses lieutenants, ceux qui inspiraient la crainte pour lui, et il avait été amusé par l’entrée en matière de la jeune Storm. « Tu sais bien qu’on aurait pas été contre te voir arriver. » Mais il avait eu ce sentiment de devoir montrer qu’il était le patron, que même s’il aimait bien l’ancienne policière, il ne fallait pas qu’elle prenne trop ses aises. Aujourd’hui, elle était proche du sommet de la chaine alimentaire, mais en cas de déception elle pouvait vite se retrouver à laver le linge de tous les Scabreux et à passer sa journée à se faire violer. Damon aimait la théatralité, il aimait aussi voir les Hommes se figer lorsqu’il portait la main sur Rebecca car elle était souvent annonciatrice de massacres, et lui se plaisait à annoncer sa doctrine « un massacre, une baise ». Autant dire, que les massacres étaient presque quotidien chez les Scabreux.
Puis outre la menace de la batte, il avait énoncé la menace Ian Connington, un de ses expéditionnaires, le plus fourbe et pervers mais finalement il avait souri, montrant qu’elle allait échapper à la mort et au fait de ne devenir qu’un objet entre des mains galeuses. Il lui confiait une mission en ville, autant lier l’utile – vérification des structures et recherche de ressources – à l’agréable – dégommer des putains de balafrés – pour que la journée se passe sous les meilleurs auspices. Anaëlle hochait la tête, montrant qu’elle avait compris ce qu’il attendait d’elle, se relevant prête à partir mais le leader n’avait pas décidé que l’entretien allait se terminer de sitôt. Elle voulait une nouvelle chambre ? Elle irait avec Maxeen, elles étaient les deux femmes à des postes importants et il s’amusait déjà de savoir que le soir même, la second allait vouloir s’occuper du corps de la brune en face de lui. Après tout, la veille Black n’avait pas eu sa dose d’amour ! « Qui sait … si tu es sage, peut-être que demain matin tu auras un bon motif pour boiter. » Mais Anaëlle n’allait pas contre l’ordre, puis après tout, peut-être que Maxeen n’en aurait pas envie le soir même !
Il riait de la situation, amusé de voir le visage de la brune s’être un peu décomposé, grommelant un peu tandis qu’il levait ses sourcils, se passant brièvement la langue sur le bout des lèvres. « Tu préfères le lit de Ian ? » A ses risques et périls ! Il était bien plus porté sur le masochisme qu’une jeune femme comme Maxeen ! Il avait fini de rire, observant la brune qui était debout face à lui, et elle lui demanda si elle pouvait faire autre chose pour lui, le faisant incliner son visage sur le côté en levant les sourcils, la voix basse, presque dangereux. « Shit … dis jamais des choses comme ça Anaëlle, tu pourrais le regretter … » Elle croisait ses bras sous sa poitrine, et il vit sa tenue qui était des plus intrigante. Lentement il inspira avant d’hocher lentement son visage. « Bouge ton cul de revenir avant que je t’ordonne de faire d’autres choses que tu ne voudrais pas forcément Anaëlle. Je pourrai bien tester ta loyauté et ton allégeance avec des ordres que tu n’aimerais pas spécialement. »
Je ne savais jamais s’il fallait que je le prenne en riant ou au sérieux, Ha! Ce cher Damon, mystérieux et imprévisible à souhait. Nous avions échangé quelques bribes de conversation qui ne menait pas à grand-chose, du moins c'est ce que je pouvais croire. Parce que personnellement, entre me faire dire de m'offrir a Maxeen ou littéralement prendre par Ian, le choix ne restais pas très difficile pour ma part. Damon avait sa manie d’être explicite et vulgaire, j’avais tout de même eu un petit rictus amusé à ses commentaires.
Tu aurais bien trop apprécié que je vienne vous rejoindre avais-je plutôt dis pour moi-même que pour lui, dans une voix à peine audible. Cependant l’idée de passer la soirée avec Ian me donna sans gêne un air de dégoût au visage. Si ce n’était pas de ses excès de folie et de son obsession maladive pour Maxeen il aurait pu être intéressant. Il avais cependant ce petit regard pervers et machiavélique qui ne me revenait pas, chaque fois que je le croisais j'avais une envie soudaine de lui couper les mains ou de l'étrangler. Ce que je ne faisais jamais étant donner qu'il était un pion important au sein des Scabreux. Pour le reste cependant je préférais m’en tenir loin comme la peste. J’avais vivement fait non de la tête à la proposition que Damon me fit.
Son dernier commentaire cependant me fit m’arrêter, je le fixai un moment incertaine s’il se foutais à nouveau de moi ou pas, debout face à l'embrasure de la porte. Disons qu’avec lui il fallait apprendre à en prendre et puis à en laisser. Quant à moi, je pilais plutôt sur des œufs, question de ne pas me faire éclater la gueule à tout coup, je me la jouais un peu plus docile quand je me retrouvais devant lui, tâchant de mon mieux de ne pas trop parler. J’avais toujours eu tendance à être arrogante et ne pas avoir la langue dans ma poche mais avec Damon fallait se la fermer parfois. J’avais cependant beaucoup de difficulté à le faire, j’imagine qu’après avoir reçu 3-4 coups bien solide, je finirais par ne plus dire quoique ce soit. On apprend de nos conneries j'imagine... me disais-je pour moi-même.
Tu ne me le diras pas deux fois, avais-je envoyer en affichant un franc sourire avant de quitter la pièce en hâte alors qu’il me l’avait gentiment proposé, regroupant ceux ou celles avec qui il m’avait indiqué de faire équipe pour le reste de la journée. Je savais que j’allais avoir une journée bien remplis, que je me devais d’être prudente pour l’expédition et être prête à toutes les éventualités. Je devais ramener ce qu’il avait demander ou trouver des alternatives pour ne pas revenir les mains vides.
J’avais pris un sac à dos supplémentaires pour la route, question de le remplir si jamais je tombais sur du matériel ou de la marchandise utile aux Scrabreux. J’espérais que les gars que j’enverrais au club de plongée serais capable de revenir avec ce que Damon avait demander sinon il me faudrait faire un détour pour y aller moi-même et revenir un peu plus tard que le coucher du soleil.
La voir venir ? Si elle était venue la veille, elle aurait eu le plaisir de se boire une bonne bière et de discuter, s’endormant surement sur le canapé qui aménageait le salon de Damon. Il était l’un des seuls à posséder plusieurs pièces, la plupart de ses hommes cohabitaient, et n’avaient que des chambres, les sanitaires étant souvent en commun. Ils avaient discuté durant quelques minutes, et Damon avait accédé à la demande de la brune qui était de lui trouver une chambre où l’eau ne s’infiltrait pas comme sous une cascade. Bien évidement, il avait joué avec les nerfs de la brune, parlant tantôt de Maxeen, tantôt de Ian, terminant par dire que surement les jeux de la soirée pourraient lui apporter un boitement significatif de nuit de folie. Se pouvait-il que la nuit soit douce et calme ? Bien évidement, c’était là une belle partie de pile ou face ! Il aimait bien ces grandes gueules, ce genre de nana qui n’avait pas froid aux yeux, capable de dire merde mais aussi de se taire lorsque la situation l’exigeait. Puis, elle était au petit soin avec son leader, demandant même si elle pouvait faire autre chose avant de quitter les lieux afin de le satisfaire au mieux, et Damon avait posé son regard sur Anaëlle, l’observant, sa voix devenant plus prédatrice alors qu’il lui disait de ne pas dire de telles choses. Après tout, que se serait-il passé s’il lui avait ordonné de faire des choses salaces sur le champ ? Le mieux était de la préserver, aujourd’hui il était dans un bon jour.
Damon l’avait observé tout comme elle le fixait avant de se détourner avec un sourire franc, et le leader inspira, fermant les yeux quelques secondes. Merde, il ne savait même pas l’âge qu’elle avait, surement même qu’elle avait environ l’âge qu’aurait eu sa fille, mais dans ce monde les pulsions étaient plus complexes à refreiner. Il espérait bien que la mission qu’il lui avait confié quelques minutes plus tôt s’était bien déroulée, il se doutait bien que la barricade se portait bien car elle était surveillée quotidiennement, c’était surtout là un échauffement pour la plupart de ses lieutenants avant d’aller en ville dégommer quelques balafrés ambulant. Néanmoins, il espérait que le magasin de pêche et l’armurerie du poste de police ne soient pas encore dévalisés. Lui avait continué à passer la journée à élaborer quelques plans, voyant sa second venir poser son cul sur le bureau pour lui parler de ses idées tandis qu’il l’observait. Souvent en tête à tête, Maxeen ne portait qu’un haut de maillot de bain et un short en jean, parfois même encore moins, mais ils avaient pris l’habitude et se connaissaient assez. « D’ici quelques jours, on fera une descente chez les Nomades et chez les Pacifistes. Grant et Howell ont de quoi nous fournir en ressource, et j’irai voir Grimsditch pour négocier des hommes et quelques culs à se mettre sous la dent. Les gars en ont besoin, ils en ont marre de la même offre depuis toutes ces journées. »
Campbell s’était levé avant de prendre son verre de whisky et de trinquer avec celui de Maxeen. « Envoi toi en l’air si tu veux, je pars pendant quelques minutes. Tâche d’avoir fini tes affaires avant mon retour Max. » Il lui tapota la cuisse, avant de quitter ses propres appartements pour se diriger vers ceux de la jeune femme, après tout, c’était là bas qu’il verrait Anaëlle et Damon voulait savoir si elle avait réussi cette putain de mission et si elle était revenue avec tous les hommes, voir quelques uns de plus. Un verre de whisky à la main gauche, Rebecca sur l’épaule droite, et il avait ouvert la porte de l’appartement avant de s’asseoir sur la table, et d’attendre que la jeune Storm arrive en poussant cette fichue porte.
Déjà en route avec le groupe que je m’étais formé, j’avais choisi ceux que j’appréciais et qui ne me donnais pas toujours du fil à retordre pour écouter ce que je disais. J’avais mentionné que l’ordre venait d’en haut et aucun d’eux n’avais dénier faire du trouble. Il s’était bien équipé parce que je leur avais dit que sa allais probablement prendre toute la journée. J’avais apporté quelques rations pour la route et une bouteille d’eau en cas de besoin. Je m’étais préparer à toutes éventualités.
L’humidité était à son comble, fallait s’en attendre un peu avec la pluie qu’il y avais eu la veille. On fit le tour de la palissade, après quelques instructions ont dû réajuster quelques planches et endurcir quelques murs pour les prochains vents. Heureusement les pluies étaient rares sur cette île, on aurait au moins préparé la palissade pour une tempête future et sûrement lointaine.
On se regroupa à nouveau et je donnai les nouvelles directives, séparant le groupe en deux pour signaler que nous nous séparerions, l’équipe des pêcheurs puis celle du commissariat. Cela n’allait probablement pas être chose aisé, je nous donnai rendez-vous à un emplacement précis dans 2 heures, question d’avoir le temps de se rendre, de chercher et de revenir.
Pour nous, le plus difficile fût de trouver quelques choses d’utiles malgré les pillements déjà commis dans le commissariat. Nous nous étions même précipités dans l’entrepôt puis fouiller parmi les confiscations et preuves a convictions. Lancer de dé : 1 : Une boîte de balle de chevrotine sans le fusil 2 : Un revolver et un poing américain 3 : un magasine porno et un paquet de cigarettes 4 : un gilet par balle et une matraque 5 : Un sachet de cocaïne dans les objets confisqués 6 : Un glock et 2 chargeurs pleins
Nous étions finalement revenus au point de rendez-vous, quelques choses clochais à environ 300 mètres de nous, j’entendais les cris de Benson nous alarmant. Sans attendre plus longtemps, le reste du groupe et moi, arme dégainer ont couru en direction des cris. Je le voyais au sol se tordant en tenant sa gorge a deux mains, les deux hommes à ses côtés le regardait sans rien faire, un regard interrogateur aux visages. Il ne semblait pas trop comprendre ce qui se passais.
Mais qu’est-ce que qui s’est passé putain?
Je regardais autour pour chercher la source de ce calvaire, Putain de merde lançais-je en remarquant sur quoi ce pauvre Benson était tomber.
Shit les gars, Dites-moi qu’il n’a pas bouffé cette merde…
Je le pris par les épaules pour le dégagé, avec l’aide de Carl, de sous un grand arbre fruitier, aux couleurs verdâtres. Je connaissais cet arbre, il s’agissais d’un Mancenillier, hyper toxique si on le mange mais également au toucher. La pluie de la veille faisait ruisseler quelques gouttes sur les fruits et tomber au sol. J’en reçut quelques-unes dans le dos qui me fit grimacer et lâcher un petit cri de douleur, formant des cloques rapidement comme si un feu ardent venait de toucher ma peau.
Merddeeee….
Benson à mes pieds, ne semblait plus bouger, je mis mes doigts pour sentir son pouls à son cou, il était extrêmement faible. Je regardais l’équipe signalant que nous devions revenir rapidement au fort en le portant, on rengaina tous puis on se remit rapidement en route….
Lancer de dé :
1 : Benson meurt avant même de se rendre au fort 2 : deux rôdeurs nous ont entendu et viennent vers nous 3 : Le chemin du retour se fais sans encombre 4 : Un rôdeur nous suit jusqu’au fort 5 : Un des gars se blesse en revenant 6 : Benson convulse et il est difficile de le porter on doit s’arrêter.
Revenir était ardue, la chaleur gagnant sur nous, je vérifiais le pouls de Benson toutes les 5 minutes, tâchant de lui offrir de l’eau fraîche afin d’apaiser les douleurs à sa gorge. Il nous restait moins de 120 mètres à faire pour arriver au fort… Cette fois le pouls de Benson était absent. J’hurlai au gars de le déposai au sol et de surveiller autour alors que je tentais une réanimation… Après 15 minutes, essoufflée, je ralentis la cadence, dégainant rapidement j’enfonçai mon sabre dans son crâne sans attendre plus longtemps.
Fuck avais-je simplement lancé en me redressant essuyant la sueur à mon front, puis la lame ensanglantée sur mon chandail. Nous ramenions la dépouille de Benson pour l’enterrer avec nos quelques pertes précédentes au fort, une mine bien moins enjouée d’un coup arboraient nos visages.
Je me rendis dans mes appartements rapidement maugréant l’imbécillité de certains hommes… J’avais pris un moment pour me doucher serviette à la taille poitrine dévoilée. J’entrai dans ce qui me servais de chambre, tâchant de mettre sur mes vives brûlures un petit onguent apaisant, je remarquai finalement Damon assis à la table verre de whiskey en main...
Ah! Hey.. Que fais tu ici toi ? Avais-je lancé en m’approchant prenant sans gêne son whiskey dans ses mains venant y prendre une fine gorgée avant de le lui redonner. Je me tournai pour lui faire dos, dévoilant un dos nue arborant quelques cicatrices et environ 5 cloques de brûlures vives. Je lui donnai le petit onguent avec soin. Tu peu m’aider je t’en prie ?
Trouver de quoi occuper des dizaines d’hommes qui avaient été enfermé durant des années sur l’Île et qui avant tout ça étaient des violeurs, des pilleurs et des criminels était un véritable casse tête. Damon était allé en prison sur l’Île pour tout autre chose, il avait suivi une formation de militaire, il avait eu des hommes sous son commandement, et son épouse avait également fait parti des forces du pays. Malheureusement ils étaient tombés dans une embuscade et son épouse était morte en même temps que leur jeune fille, après cela, Campbell avait mené sa propre vengeance jusqu’à ce qu’il soit arrêté, jugé, et envoyé sur l’Île un lieu qu’il ne connaissait pas alors. Il n’était donc pas devenu un criminel pour les mêmes raisons que la plupart de ses hommes, certes il n’en demeurait pas moins dangereux, et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il était suivi aveuglément par eux. En récompense, Damon les laissait faire ce qu’ils voulaient, une seule règle : jamais un putain d’enfant ! Il savait donc en annonçant à Maxeen les visites chez les autres leaders que ses hommes seraient contents, surtout de la visite à l’Hôtel de Grimsditch. De temps en temps, la jeune Black lui donnait le genre d’homme ou de femme qu’elle voulait et lui se démerder pour trouver ce qui pourrait lui convenir.
La journée était passée, et il n’avait pas encore eu de retour de Strom, surprenant car ses hommes venaient l’informer des mouvements des troupes, c’est que quelque chose s’était mal déroulée durant la mission. Il avait délaissé ses appartements, prenant whisky et batte, laissant à Maxeen quelques minutes pour s’envoyer en l’air si elle le voulait. Assis sur la table, il ne se doutait pas qu’Anaelle était déjà présente, pour lui, elle serait venue lui rendre compte de sa mission avant même de venir prendre une douche, alors lorsqu’il la vit sortir de la salle de bain, Damon se tourna dans sa direction en levant les sourcils, une colère froide sur le visage alors qu’il retenait son souffle pour ne pas s’énerver. Son regard était interrogateur, l’observant venir vers lui en portant seulement une serviette autour de la taille, dévoilant ses seins sans aucune gêne mais pas seulement : des traces de brûlure assez voyante et caractéristique de ce satané Mancenillier. Un arbre fruitier que l’on trouvait en général en Amérique du Sud, et dont les fruits comme la sève étaient toxiques.
Damon se passa le bout de la langue sur les lèvres, les arêtes de son nez légèrement pincées, Rebecca a côté de lui. Non, il n’allait pas la dégommer. D’une elle l’accueillait d’une belle façon, et de deux, ce n’était pas forcément sa faute d’être tombé avec des imbéciles. « Des morts ? » Il savait très bien que certains de ses hommes n’avaient pas inventé l’eau chaude, alors ces cons en avaient surement mangé quelques fruits. Damon n’avait pas vu le haut d’Anaëlle couvert d’une trainée de sang, sinon il aurait compris qu’elle avait été contrainte de sacrifier au moins un de ses hommes. Il n’avait pas encore répondu à sa question de savoir ce qu’il faisait ici, après tout, il était chez lui partout dans le Fort. Lentement il inspira lorsqu’elle lui prit le whisky pour en boire une gorgée avant de le lui rendre avant de se tourner en lui présentant son dos nu avec quelques cloques, signe que le Mancenillier lui avait coulé dessus.
« Tu me prends pour une groupie ? Tu crois que ton boss va te masser Anaëlle ? » Il porta son verre à sa bouche avant de rire doucement et de la faire reculer pour qu’elle se rapproche de lui. « Tiens ça, mais ne bois pas. » Il lui avait mis le verre à la main, avant de prendre l’onguent et de lui étaler sur les brûlures, sachant le mal de chien que pouvait faire ces arbres de la mort. « Qu’est ce que tu m’as ramené alors ? Ne me dis pas, que tu es allée te donner du mal seulement pour quelques fruits qui ne sont pas comestibles et des morts. » Damon lui étalait la crème, lui faisant lever son bras pour qu’elle rapproche le verre afin qu’elle le fasse boire.
Je ne savais jamais quand j’allais me manger Rebecca en pleine gueule et pour tout avouer, voir Damon assis à la table de ce qui me servait de petite chambre me surpris. Il était trop tard pour reculer de toute façon et j’avais respiré un grand coup en le voyant, incertaine de ce qui allais se passer. Lui demandant ce qu’il foutait là, par instinct peut-être.
Je n’avais jamais été une mauvaise personne en soit, j’étais un bon flic, dévoué et qui avais un leadership bien placé. J'aurais pu aller loin sans doute. Je ne sais pas… Quand mon fiancé c’est jouer de moi, j’ai fait tomber son entreprise de la drogue avec un imprévisibilité déconcertant. Je me suis finalement ramassé en prison avec des hommes dont j’avais sans doute aidé la capture. Disons que je devais redoubler d’ardeur pour me faire respecter et sortir une personne que je n’étais pas vraiment face à de tels criminels. Devant Damon cependant, seule à seule, je ne sais pas, je ne voyais pas l’utilité de jouer la grande dure. Je ne lui manquerais pas de respect autant devant ses hommes que seule avec lui. Je n’étais pas de ce genre, je préférais encaisser les coups comme une dure plutôt que de les redonner ou me venger. J’avais vue en Damon la colère monter lorsqu’il m’avait retrouvé sortant des douches. J’aurais dû en premier lieu le retrouver pour lui faire un topo mais les brûlures me faisaient un mal de chien et retiré la toxine était primordial à mon humble avis.
Je le fixais en me rapprochant remarquant avec un soulagement immédiat qu’il sembla se calmer peu à peu. Des morts ?... Sa question restant un moment en suspens. Comme si je me préparais mentalement à devoir lui répondre.
Benson… Il a trouvé le fruit appétissant j’imagine, avais-je simplement ajouté sans avoir à donner plus de détails de sa mort, c’était déjà atroce d’avoir la sève sur la peau je ne pouvais pas imaginer le mal qu’il avait ressenti en avalant le fruit. À mes souvenirs il était un touriste venu au Mexique dans l’intention de faire du trafic d’armes et s’était fais chopper. Il était donc venu faire sa peine ici et ne connaissais pas vraiment la région à son plus grand malheur.
J’étais maintenant assise dos à lui, « Tu me prends pour une groupie ? Tu crois que ton boss va te masser Anaëlle ? » J’avais souri à ses propos, Oh je t’en prie on est seule, je ne dirai à personne que tu m’as massé, je ne voudrais pas faire de jaloux. Je l’entendis rire puis il me rapprocha de lui, je tenais son verre de whiskey le faisant boire à sa demande alors qu’il me demanda se que je lui avais ramener.
Comme on le pensais, le poste de police avait déjà été piller… Shit... Avais-je simplement dit en serrant ma main libre pour endurer la douleur qui me tenaillais le dos alors qu’il appliquait plutôt doucement la crème analgésique.
Je poursuivit en prenant une fine respiration, On a quand même retrouvé un gilet par balle, une matraque et les gars on trouver un petit kit de pêche a moitié vidé mais qui contenait quelques hameçons et appâts. Je pris une grande respiration alors qu’il finalisait l’application. Merci boss envoyais-je en levant de nouveau vers sa bouche, le verre de whiskey que j’avais en main. Je m’étais finalement retourner vers lui, affichant un fin sourire en coin. Je suis navré de ne pas être venu te voir en arrivant… Je me reprendrai la prochaine fois promis. Lui avouais-je en le fixant avec une certaine sincérité.
Je lui retendis son verre de Whiskey, croisant les jambes sous ma serviette, envoyant un parfum tropical d’un savon corporel fruité. Je n’avais pas le luxe de posséder ce que je voulais, mais mes expéditions me permettaient parfois de trouver des fruits exotiques, je récupérais certains d’entres-eux pour me confectionner des savons pour le corps ou du shampoing. J'eût une idée...
Au fait… si un de ces jours, tu aimerais offrir un breuvage hors du commun à un visiteur désagréable qui se présente ici, fais-moi savoir je pourrais peut-être utiliser les fruits du Mancenillier pour lui faire un joli cocktail. Avais-je lancé un sourire en coin au visage.
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